Annoncée dans nos précédentes éditions, ce bradage d’un autre âge est en cours pendant qu’autour de nous les pouvoirs publics s’évertuent à protéger de telle richesse.
L’alerte donnée par le syndicat du personnel des aéroports du Mali dans une correspondance en date du mois de mars dernier et adressée aux plus hautes autorités de ce pays (présidence de la République, président de l’Assemblée Nationale, Premier Ministre, Ministères des Finances, de l’Equipement et des Transports, maître d’œuvre du bradage à la Séméga et co), Ministère du Travail et de la Fonction Publique, au Conseil Economique et Social, au bureau de l’UNTM et à la Direction Générale des aéroports du Mali dirigée par une équipe désignée pour cet effet, est un cri de détresse d’un navire qui va chavirer si rien n’est fait pour le sauver.
Certes le gouvernement des Etats Unis d’Amérique à travers le Millenium Challenge (MCA) a voulu aider le peuple du Mali à travers son Président de la République, signataire du don, n’a jamais exigé, encore moins faire de la privatisation des Aéroports du Mali pourtant rentables, une condition sin qua none. Voilà qu’avec l’arrivée de M. Ahmed Diané Séméga au département de l’Equipement et des Transports, après s’être distingué aux Mines (rapport du VEGAL faisant foi), veut créer malgré le refus du syndicat un partenariat Public-Privé pour els aéroports du Mali. Une nouvelle société pour la quelle, certains aiguisent déjà leurs couteaux pour s’adjuger les meilleurs morceaux, susurrent nos sources.
La question que l’on se pose est de savoir pour quoi le Ministre Séméga et ses Compagnons veulent à tout prix privatiser les aéroports du Mali ? Pour quelle fin ? Et l’adjuger à qui ? Et dans quelles conditions ?
Ce qui est sûr, les Aéroports du Mali sont rentables. Par exemple : en 2004, les résultats d’exploitations s’élevaient à 1 149 519 323 FCFA ; 2005 pour 1 497 909 450 FCFA ; 206 pour 2 098 258 386 FCFA ; 2007 pour 1 450 351 486 FCFA et en 2008 1 617 137 736 FCFA sans compter que cette société d’Etat (EPIC) est à jour dans le paiement des impôts et taxes, la cotisation INPS ainsi que respecte ses tous ses engagements avec ses fournisseurs. Et c’est malgré ces résultats intéressants que le Ministre Séméga et son équipe veulent brader aéroports du Mali pour des raisons qu’ils savent. L’appel au secours du syndicat du personnel se justifie lorsque l’on sait que HUICOMA, la Régie des Chemins de Fer du Mali, ont passé à trappe de la sorte. Maintenant c’est le tour des aéroports du Mali. Que feront els pouvoirs publics et nos élus de l’Assemblée nationale ?
Prochainement, les dessous de ce bradage avec les différents protagonistes.
Bokari Dicko