Le programme permettra de faire un maillage suffisant du territoire en centres ruraux de prestations agricoles et qui couvriront l’ensemble des sous-secteurs pêche, élevage, foresterie et agriculture. À moyen terme, le gouvernement est engagé à atteindre la création de 1500 centre ruraux et la hausse du taux d’équipement estimé actuellement à 40% à au moins à 60% sur l’ensemble du pays.
Le ministre du Développement rural, Dr. Bokary Tréta, a procédé au lancement du programme des centres ruraux de prestations agricoles, le jeudi 4 septembre 2014, à Baguinéda. C’était en présence du président de l’Apcam, Bakary Togola et des autorités administratives et communales.
Le centre rural de prestation agricole est un établissement à caractère commercial tenu par des jeunes diplômés sans emploi. Il a le statut de GIE ou de toute autre société commerciale constituée par les membres de regroupements ou d’organisations. Le principe est basé sur le volontariat. L’objectif des centres est de faciliter l’accès d’un plus grand nombre de petits exploitants à la mécanisation agricole afin de rehausser la productivité et de créer des emplois en milieu rural. En outre, les activités majeures de ces centres sont, entre autres, la fourniture aux producteurs des différentes zones agricoles des services de culture ; la récolte et la post-récolte avec des équipements adéquats ; la vente et la promotion d’intrants de qualité en milieu rural et urbain ; le renforcement du plateau technique agricole à travers les financements acquis auprès du système bancaire et de micro-finance ; et enfin l’insertion des jeunes diplômés sans emploi en vue de résorber le chômage.
Selon le ministre du Développement rural, Bokary Tréta, les mesures d’accompagnement de son département à ce programme consistent en la mise en place d’un mécanisme approprié de financement permettant aux promoteurs de bénéficier des prêts auprès de banques et des institutions de micro-finance, à des coûts préférentiels ; l’information et la sensibilisation des jeunes pour s’approprier des activités de leur projet et enfin, la formation des acteurs et la mise en place d’un mécanisme de suivi évaluation des centres.
À en croire le ministre du Développement rural, le présent programme sera mis en œuvre en deux phases. Il s’agit d’une phase pilote qui portera sur la création et l’opérationnalisation de 20 centres pilotes dans les zones encadrées par les offices et quelques communes rurales avant la fin de la campagne agricole 2014-2015 et de la phase de mise en échelle des centres de prestation de service au Mali, qui concernera l’ensemble du territoire après une évaluation de la phase pilote.
Par conséquent, selon Dr. Bokary Tréta, «le programme nous permettra de faire un maillage suffisant du territoire en centres ruraux de prestations agricoles et qui couvriront l’ensemble des sous-secteurs pêche, élevage, foresterie et agriculture». Il a affirmé qu’à moyen terme, «nous sommes engagés à atteindre 1500 centres ruraux de prestations de services fonctionnels à la fin du mandat du président de la République et la hausse du taux d’équipement estimé actuellement à 40% à au moins à 60% sur l’ensemble du pays».
Pour le président de l’Apcam, Bakary Togola, si toutes les conditions sont remplies, ces centres vont «booster l’agriculture au Mali». Mais, à son avis, il faut accompagner les jeunes à avoir accès au crédit à un taux raisonnable. Il a aussi indiqué que cette belle initiative doit être accompagnée par tout le monde pour que ce soit une réussite.
Diango COULIBALY