Pression fiscale au Mali : Un manque à gagner de plus de 878 millions F CFA

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La pression fiscale au Mali, selon une enquête a fait un manque à gagner de 878 079 millions de F CFA en 2017 soit 9,8 % du PIB. Ce manque à gagner fiscal est supérieur à l’aide publique au développement (725 305 millions de F CFA).

 

« Contribution du secteur informel à l’économie nationale à la réduction de la pauvreté et des inégalités au Mali » est le titre d’une enquête menée par le ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, de l’Observatoire du développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté, et du Programme des nations unies pour le développement. Il comporte deux grandes parties : la contribution du secteur informel a l’économie nationale et la contribution du secteur informel à la réduction de la pauvreté.

Le rapport révèle que le secteur informel non structurée est qualifié de « secteur clandestin, occulte … ».

A en croire le rapport, le gouvernement malien a déjà tenté  la formalisation de ce secteur tantôt par  impôt synthétique, aussi un système déclaratif de tous les acteurs économiques mais, « cette tentative n’a pas donné un résultat escomptés ». Cependant, il y a toujours un manque dans la recette fiscale de l’Etat. Le secteur rural reste très peu fiscalisé alors qu’elle comporte le secteur agricole, une grande partie de ce secteur informel. Néanmoins, d’autres programmes œuvrent toujours pour la formalisation, rapporte le document.

Le rapport cite qu’au Mali, le secteur informel est caractérisée par : une place considérable dans la vie économique et sociale, un plus grand pourvoyeur d’emplois dans l’économie malienne, une prédilection pour les activités commerciales, la tenue de la comptabilité n’est pas une pratique courante. L’ignorance répandue des règlementations administratives, et des conditions d’exercice précaires. Entre 2004 et 2005 l’apport de l’informel dans le (PIB) est de 98 % au secteur primaire, et 36 % et 34 % secteur secondaire et tertiaire selon le tableau N°8 du rapport.

Concernant la pression fiscale, selon le document, une enquête rapporte un manque à gagner de 878 079 millions de F CFA en 2017 ; soit 9,8 % du PIB. Ce manque à gagner fiscal est supérieur à l’aide publique au développement (725 305 millions de F CFA).

Le document mentionne la hausse de l’emploi informel passant de 91,2 % de l’ensemble des emplois en 2000 à 93,5 % en 2013 et 97 % en 2017. Il relève en grande partie de la précarité, un niveau d’auto-emploi très élevé et un taux de salarisation faible, une prépondérance des proches du chef de l’UPI avec plus de 90 % des travailleurs qui lui sont apparentés.

D’une part le secteur informel en grande partie contribue à la lutte contre la pauvreté, il aide beaucoup la population à joindre les deux bouts et favorise beaucoup l’économie de l’état.

Boubacar Gakou

(stagiaire) 

 

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