Présidentielle 2007 : Pourquoi Ibk, Tiébilé et Soumeylou s’opposent à ATT

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            Une bonne candidature, c’est celle qui place la Nation au cœur des ambitions. Certaines candidatures actuelles à la présidentielle malienne ont pourtant le grand défaut de tendre à l’autopromotion, voire à régler des comptes. C’est le cas, estiment beaucoup de Maliens, des candidats Ibrahim Boubacar Kéïta, Tiébilé Dramé et Soumeylou Boubeye Maïga. Toutes choses que leur cible, Att, n’ignore pas. Il vient d’en faire clairement la révélation dans la dernière parution de Jeune Afrique. Lisez les vérités immuables du candidat Amadou Toumani Touré.rn

A propos du bourgeois Ibk

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            Tous ceux qui connaissent Ibk savent son goût prononcé pour la jouissance et la gestion musclée des affaires publiques. D’abord les étudiants et opposants ont souffert de bastonnades et d’emprisonnements au moment de son passage à la Primature. Ensuite ses voisins de Sébénikoro déplorent les nuits blanches à cause de ses mondanités. Et les populations riveraines de son domicile et de la voie menant à l’hémicycle se plaignent quotidiennement des longs blocages de la circulation pour frayer la voie à un administré durant un temps record, c’est-à-dire plus qu’il n’en faut pour le Président de la République. Ce n’est pas étonnant de la part de celui qui se dit bourgeois. Et c’est lui qui a qualifié Att de chef de chantier. En réponse, ce dernier a déclaré :

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            « L’auteur de cette formule n’a, semble-t-il, pas encore compris que le Mali est un grand chantier et que l’amélioration du niveau de vie des ses habitants est en marche. Le chef de l’Etat en est le premier responsable. Je revendique ce statut et j’y vois plutôt un hommage à mon action. Si être chef de quartier consiste à écouter ses compatriotes, sentir leurs pulsions, mesurer leurs attentes et ensuite trouver des solutions, dans la mesure des moyens de l’Etat et avec l’appui de nos partenaires au développement, alors oui, je suis candidat au poste de chef de chantier. Les Maliens ne m’ont pas élu pour que je porte en permanence un costume-cravate ou une redingote, que j’organise des réceptions fastueuses au palais ou que je me fourvoie dans les mondanités. Ils m’ont élu pour que je mette le pays en marche. J’ai la prétention de l’avoir fait bouger, d’abord à petites foulées, puis au pas de course, en attendant d’atteindre une vitesse de croisière.»

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A propos du revanchard  Tiébilé Dramé

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            Si aucune candidature n’a surpris Att, car elles sont toutes légitimes, certaines déclarations l’ont surpris, affirme-t-il. Celles de Tiébilé Dramé par exemple, qui affirme être victime d’une cabale orchestrée par Att et son Premier ministre Pinochet. Et Att de préciser :

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            « A l’issue du sommet Afrique-France qui s’est tenu à Bamako, en décembre 2005, et dont l’organisation avait été confiée à Tiébilé Dramé, le gouvernement croulait sous les impayés. Le vérificateur général a demandé à entendre le principal responsable. Sans me consulter. Et c’est normal, car cela relève de ses attributions. Jusqu’à preuve du contraire, Tiébilé n’a été accusé de rien. Il est venu me voir pour savoir qui avait donné l’ordre de le convoquer. Ce n’était pas moi, mais ne vais tout de même pas me défausser sur un subalterne. J’en ai donc assumé la responsabilité. Il en a, semble-t-il, pris ombrage, et je le déplore. En plus d’être un ami, un partenaire de longue date, Tiébilé Dramé est le gendre de mon prédécesseur, le professeur Alpha Oumar Konaré, auquel je voue un profond respect. Je n’avais donc aucune raison de lui faire du tort. D’ailleurs, en quoi Tiébilé Dramé serait-il une menace pour ma réélection ? De toute évidence, il a perdu son sang-froid. Soumeylou Boubèye Maïga, qui a présidé l’organisation du sommet de la CEN-SAD en mai 2004, a été soumis au même processus. Il avait été entendu par le vérificateur Général. Il n’a pas crié, pour autant, à la cabale judiciaire

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A propos du mécontent Soumeylou B. Maïga

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            Le candidat Att martèle : « Je mettrais la candidature de Boubèye sur le compte d’un désamour plutôt que sur celui de véritables motivations politiques ».

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