“Rôle et place des banques dans la relance économique du Mali “. Tel était le thème d’une conférence animée le samedi 17 mai, par le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF) Moussa Alassane Diallo. Elle s’inscrivait dans le cadre des activités de la 4ème édition de la journée des banques. Pour le patron de l’APBEF, l’Etat doit favoriser la création d’une grande banque publique d’investissements destinée à soutenir le financement du secteur productif et à soutenir les grands travaux qu’il va entreprendre. Car aucune des 13 banques de la place n’est spécialisée dans ce domaine vue les contraintes de disponibilité des ressources longues très importantes.
Après la crise multidimensionnelle qu’a connue notre pays, les banques sont appelées à jouer un rôle primordial dans la relance économique. Ainsi, le président de l’APBEF dira que la relance de l’économie malienne et le développement équilibré et durable du pays requièrent la création des conditions qui favorisent l’investissement et la création d’emplois. Les facteurs de cette croissance reposent sur les points ci-après : l’instauration de la paix, la sécurité et l’intervention des services de l’Etat sur l’ensemble du territoire, l’amélioration de la gouvernance par le processus de décentralisation et la reforme de l’Etat, la mise en place d’institutions fortes et crédibles.
Sur le plan économique et financier certaines mesures sont nécessaires pour la relance comme l’appui budgétaire, les grands travaux et l’appui aux entreprises.
Avec le retour de la paix, les entreprises commencent à ressentir la reprise de leurs activités, en témoigne l’apurement par l’Etat d’une bonne partie de ses arriérés de paiement et le redémarrage des différents chantiers. Ces entreprises ont besoin de l’accompagnement des banques. Celles-ci se sont manifestées avec des actions comme le retour au nord depuis août 2013, la mise en place de nouveaux produits et services bancaires, le renforcement de la capacité de financement. Pour couronner tout cela, le patron de l’APBEF, pense que l’Etat doit favoriser la création d’une grande banque publique d’investissement pour le financement du secteur productif et des grands travaux qu’il va mener. Car aucune des 13 banques de la place n’est spécialisée dans ce domaine vu les contraintes de disponibilité des ressources longues très importantes.
Moussa Alassane Diallo d’expliquer que la réussite et la viabilité de toute politique de relance et de financement d’une économie post-crise demeure subordonnée à l’existence de certains facteurs : un cadre macro-économique stable et favorable à la promotion des entreprises, un cadre règlementaire et d’un système judiciaire fiable, la restructuration des marchés intérieurs et sous-régionaux permettant une meilleure domiciliation des recettes la bonne gouvernance et la solidité des entreprises. “Lorsque ces conditions sont réunies, alors le financement bancaire peut être un puissant levier pour accélérer la relance économique. Ainsi, c’est l’existence d’une activité économique viable et financièrement rentable, dans un cadre macroéconomique sain, qui atteste de la validité d’un système de financement bancaire en faveur du secteur privé ” a conclu le conférencier.
Youssouf CAMARA