Le forum national sur l’orpaillage au Mali s’est ouvert hier jeudi au CICB en présence du chef de l’Etat, des représentants de plusieurs organisations et associations d’orpailleur, de la chambre des mines et des établissements bancaires de la place. L’objectif recherché à travers ce forum est de rendre le secteur de l’orpaillage très vital et mieux encadré afin de clarifier le rôle des acteurs et booster cette filière qui concerne quelque deux millions de Maliens.
Pendant trois jours ( 18-20 septembre), les participants venus de toutes les localités du pays vont analyser les problématiques et les enjeux de l’orpaillage à travers un diagnostic sans complaisance des incidences socio-économiques, sécuritaires, sanitaires et environnementales de la pratique de l’orpaillage au Mali. Ce qui fera dire au ministre des mines Boubou Cissé que cette ” initiative découle de la volonté du gouvernement d’assumer toute sa responsabilité dans la mise en valeur des richesses du pays au profit de tous notamment des exploitants, des communautés et de l’économie nationale “.
Une ambition, dit-il, que l’orpaillage ne parvient plus à atteindre à cause non seulement des tensions socio-sécuritaires qui entourent cette activité mais aussi de l’insuffisance de l’encadrement dont elle est l’objet.
Il a aussi été question de la place réelle de l’orpaillage qui suscite beaucoup de tension parce qu’il est pratiqué clandestinement par des milliers de nationaux et surtout d’étrangers en dehors des couloirs délimités par l’administration minière. Les orpailleurs se focalisent sur les sites découverts par les sociétés minières sans accord préalable desdites sociétés
Le constat est établi aujourd’hui que de cette cohabitation entre sociétés minières et orpailleurs sont nés des conflits et problèmes sociaux. S’y ajoute un péril environnemental lié à la déforestation, la fragilisation du sol, du couvert végétal, de la faune et de la flore, la pollution des cours d’eau.
D’où la nécessité de mener des actions d’urgence. Pour que les orpailleurs sortent du cercle vicieux de la pauvreté et de la précarité , selon le ministre, un programme de travail volontariste sera discuté avec le secteur bancaire, l’expérience des coopératives minières qui avait été initiées en 1998 dans le cadre du projet d’assistance technique devra être revisitée.
Pour Boubou Cissé, il n’est pas question de privilégier une formule mais de chercher des alternatives de solution qui permettent de sortir les orpailleurs de la précarité et de supprimer les risques d’accidents. Pour la prévention des risques, il est nécessaire selon le département des mines d’interdire formellement l’utilisation d’engins miniers, d’explosifs et de matériels prohibés dans l’orpaillage, l’utilisation du mercure, du cyanure et d’autres produits chimiques dans l’orpaillage ainsi que l’interdiction de l’orpaillage pendant la période d’hivernage.
Le chef de l’Etat dans son intervention a déclaré qu’il est urgent d’organiser le secteur de l’orpaillage souvent ” rebelle ” à toute forme d’organisation. Et d’ajouter ” Nous devons faire en sorte que le laisser-aller cesse en œuvrant pour l’intérêt national. Le secteur de l’orpaillage a besoin d’un encadrement moderne et efficace car la situation actuelle nous fait peser des risques plus graves en terme de santé, de sécurité, nous ne devons plus tolérer que des enfants soient employés sur des sites et que l’exploitation se fasse pendant l’hivernage… “.
Abdoulaye DIARRA
JE VOUS REMETS EN LIGNE MON ANALYSE DE FÉVRIER 2012 SUR LA SITUATION SOCIO POLITIQUE ET SÉCURITAIRE DU MALI.
Plus de 2 ans après mes craintes se sont malheureusement avérées être fondées.
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La danse des masques:
Ça y est, à un peu plus d’un mois des élections d’avril 2012 ce n’est plus la douleur du terrorisme et du banditisme que vit le septentrion malien, mais c’est carrément un pays divisé en deux.
Des organisations terroristes et criminelles comme l’aqmi et autres Ançar Dine (le mnlaqmi ayant explosé depuis peu) ont reçu sans trop de mal (pour eux pas pour nous) à déloger l’armée malienne (qui n’est plus que l’ombre d’elle même après 20 ans de bouffecratie autorisée à des généraux vauriens) de Tessalit, Menaka, adaramboukane et bien d’autres localités des trois régions du nord.
Ce n’est plus la perte des recettes touristiques, qui nous préoccupe, mais la perte tout court de nos trois régions du nord grâce au laxisme d’état avec en prime 200 000 maliens jetés sur le chemin de l’exil et montrant à la face du monde la détresse qui est la notre.
Nous en tremblons déjà de frissons, à l’idée qu’on a plus d’armée pour y faire face sans l’aide américaine et autres pays amis alors que c’est minimum (100*20= 2000 milliards de francs Fcfa d’argent public qui ont été dépensés par nos généraux vauriens depuis 20 ans dans cette armée).
Il y a de quoi se poser la question où est parti l’argent?
Tous ces milliards pour le “repli stratégique”?
C’est quand même impressionnant!!!
Après la grande bouffe de l’argent du fonds mondial, sidéens, paludéens et tuberculeux sont laissés à leur triste sort car, comme disait Alpha Blondy “Wari Bana Guelèya bè bèkan”.
Surtout “Wali Wari”, l’argent d’autrui, Oh my God! “Aramou do” pour reprendre l’expression d’un imam du quartier.
L’école, quant à elle, cherche toujours sa voie, entre surenchères et irresponsabilités, avec un enseignement supérieur dans l’agonie. Moi, ça me donne la chaire de poule.
La formation de qualité et l’emploi salarié sont, depuis belle lurette, un luxe de plus en plus inaccessible pour la jeunesse malienne.
Il est loin le temps où les présidents Felix Houphouet Boigny et Oumar Bongo accueillaient à bras ouverts les instituteurs maliens.
La grande saignée de “l’initiative poches”, oh pardon, “l’initiative riz” et autres forfaits des “bouffecrates” s’ils ont permis à nos “nouveaux riches” de se retrancher dans des états majors politiques avec leurs butins (recouverts du sang malien), ils n ‘ont pas permis au Mali d’avoir son auto suffisance alimentaire, tant promise.
Et c’est avec le coeur serré que les maliens ont regardé ATT, à Niamey, participer à l’appel à l’aide internationale pour nourrir les maliens, passé en boucle sur les médias du monde entier (suite au déficit des pluies de 2011 et la menace de la famine au Sahel).
Moi, ça m’a donné la nausée.
L’incivisme et l’impunité sont devenus les terreaux fertiles d’une corruption institutionnalisée qui tire chaque jour des maliens dans les ténèbres de la pauvreté et de la misère, réduisant la plupart d’entre nous à la mendicité, à la résignation, à l’informel, à la prostitution, aux jeux de hasard, à l’immigration et au volontariat.
Face aux fausses vraies campagnes de cinquantenaire de notre indépendance, se dressent étonnement des politiques de mendicités forcées, érigées en système de gouvernance par les seigneurs de Koulouba.
Celles-ci (les politiques de mendicités forcées), ont transformé ce beau pays (dont les souverains, jadis, transportaient et distribuaient des tonnes d’or en Arabie et forçaient l’admiration des peuples du monde) en une bourgade malpropre de Chine merci, Kadhafi merci, Usa merci, Fonds mondial merci, France merci, Allemagne merci, Japon merci, Pays bas merci, Millenium Challenge merci, Suisse merci, Afrique du sud merci, Algérie merci, Roi Fhad merci, Niger merci, Mauritanie merci, Burkina merci…
Voilà côté tableau, c’est pour cela que le monde entier n’hésite pas, une seconde, à renvoyer nos compatriotes à Senou, fuyant cette misère noire, voulue et entretenue par nos propres dirigeants, à coup de charters.
Mieux, maintenant il les assigne, carrément, à résidence en leur refusant les visas de séjour.
Oh que j’ai honte!
Et pourtant mon pays, le Mali, n’est pas pauvre. Eh bien oui!
Il possède un sous sol riche qu’on pille à tout vent.
Il est riche de ses terres fertiles qu’on brade au premier venu.
Il est suffisamment arrosé par des cours d’eau pour irriguer des millions d’hectares de cultures agricoles, ériger des dizaines de barrages hydroélectriques, pour distribuer de l’eau potable (source de vie) et de l’électricité bon marché (facteur incontournable de développement) aux 14 millions de maliens.
Il est riche de sa jeunesse qui ne demande que formation de qualité et emploi rémunérateur pour enfin retrouver une vie digne et respectable dans la société.
Les seuls problèmes, sont que le Mali n’a pas de dirigeants et une classe d’intellectuels apatrides abat sur le pays, comme une chape de plomb, une corruption et une médiocrité inouïes dans l’impunité totale, volatilisant (comme une goutte d’eau sur un fer chauffé à rouge) tout espoir de création durable de richesses.
Un seul exemple: Sotelma, qui était dans l’agonie avec les cadres maliens malgré le dynamisme du secteur des Telecom, réalise avec les marocains en 1 an (+21% d’abonnement pour le fixe, +87% pour le mobile et +99% pour l’Internet. Les ventes bondissent de 31,5% en trois mois au grand bonheur de Maroc Telecom. Source: jeune Afrique).
Il n’y a pas 36 000 manières, c’est cette création de richesses qui conditionne le développement et le bien être dans un pays, et non pas la politique de la main tendue.
Qu’on se le tienne pour dit, une fois pour tout!!!
Et pour les élections générales de 2012, des apprentis sorciers de tout bord s’agitent dans tous les sens, comme des cloches qui sonnent, à chaque occasion pour se porter candidat à la présidence de la république du Mali et promettre ciel et terre aux maliens.
Ces aventuriers et opportunistes de la 25ème heure de la démocratie malienne doivent montrer patte blanche en matière d’honnêteté, de probité, de dignité, et surtout de capacité à redresser un pays à terre après le désastre ATT.
Ils doivent aussi nous donner les sources du financement de leur campagne électorale pour que nous soyons en mesure de comprendre et de dénoncer leurs connexions et éventuels conflits d’intérêts avec les ennemis du Mali.
Enfin, le peuple malien leur demande leur projet de société pour le Mali avec des objectifs chiffrés et vérifiables et des moyens envisagés pour les atteindre:
-défense et sécurité (restructuration de l’armée et de la police, programmes de leur remise à niveau),
– santé (infrastructures et qualité des soins),
-éducation (infrastructures et qualité de l’enseignement),
– auto suffisance alimentaire (en vrai pas en propagande),
-emploi, formation professionnelle et développement des ressources humaines,
-gestion du foncier et la décentralisation,
-le développement industriel,
– le développement agricole,
-infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires, fluviales,
-télécommunications, énergie, mines, eau potable,
– politique macro économique,
-secteur privé,
-transport urbain et interurbain,
-développement et gestion des villes,
-fiscalité,
-protection sociale, droit et devoirs des travailleurs et syndicats,
-désertification et politique environnementale,
– secteur financier et bancaire, financement de l’économie,
– l’informel,
-administration et droit et devoirs des fonctionnaires,
– droits des retraités,
-commerce intérieur et extérieur, marchés, prix et pouvoir d’achat,
-services, tourisme,
-universités, grandes écoles et recherche fondamentale et appliquée,
-cohésion sociale,
-épanouissement de la jeunesse, de la femme, de la petite enfance,
-religion, état et société,
-culture, sport,
– justice et lutte contre la corruption, l’incivisme et l’impunité,
– diplomatie, maliens de l’extérieur, la place du Mali en Afrique et dans le monde…
Malheureusement à moins de deux mois du scrutin du 29 avril 2012 aucun candidat déclaré ou probable n’a de vrai projet de société claire et étoffé pour le Mali.
Aucun débat dans les médias pour édifier les maliens sur leur capacité à faire face aux défis actuels et futurs du Mali, leur réelle intention, leur vision, leur équipe, leur moralité, leur passée….
Les quelques rares sites internet d’état major de campagne électorale sont scandaleusement muets comme des carpes et n’édifient aucun électeur consciencieux.
Au lieu de cela, ils s’affichent dans une hypothétique danse des masques pour distraire les maliens tout en espérant que des artifices et autres babioles (thé, T shirt et pagnes) vont les aider à atteindre Koulouba dans l’insouciance totale pour qu’on soit repartit pour un autre tour de piste de 5 ans et attendre le résultat des courses.
Mais maliennes et maliens, que ça soit clair pour tout le monde, on ne peut plus se permettre d’envoyer à Koulouba pour 5 ans encore un autre Béni Oui Oui sous peine de prendre 25 ans de retard (car le mauvais choix est la racine carrée du retard) sur nos voisins qui eux avancent tranquillement.
Interview exclusive de Ladji Avion à l’occasion de son 1 an à Koulouba
-Bonjour monsieur le président et merci de nous accueillir ici à Koulouba.
-Bissimilaye Rahamane Rahahime, Allaouma sali alla Seidina Mohamedine wa Alla Seidina Mohamedine wa sali
Dja Dja nasouroulaye walfatou
Sabis Marabika
Tabatiada Abilakabi O taaa bama
Ayatoul kouroussi
Souratoun Bakara, etc, etc!
Plaise à Dieu tout le plaisir est pour moi, Inchala.
-Tout d’abord, en 1 an à Koulouba, qu’est ce que vous avez fait pour le Mali?
-N’en déplaise aux Hassidi, et aux aigris, par la grâce d’Alla Soubahana Watalla, j’ai pu acheter un avion, des motos et j’ai rénové ma maison à Sébenicoro.
-D’accord monsieur le président et c’est tout ce que vous fait pour le Mali?
-J’ai aussi réussi à avoir un emploi stable pour mon fils Karim Wade Keita, mes neveux Baby Foot et Ben Boeing Barka da Alla yé.
J’ai perdu Kidal, mais j’ai obligé les imams à prier.
Vous allez voir Inchala que le Mali sera grand car nous allons prier 6 fois au lieu de 5 dans la journée.
J’ai imaginé un montant de 5500 milliards et faire croire que la Chine va le financer parce que le FMI m’énerve ce sont des Hassidis.
J’ai pointé mes doigts à l’air et j’ai dit “Inchala” plusieurs fois.
J’ai beaucoup voyagé pour gaspiller le maximum d’argent public c’était trop bien!
J’ai sorti ma tête par le toit des véhicules 4×4, c’était trop marrant car les gens croient à chaque fois vraiment que je vais faire quelques choses pour eux alors que je ne suis pas la pour ça.
-Ah bon et vous êtes à Koulouba pour quoi alors?
-Bèh pour moi même et pour ma famille!
Pourquoi cette question?
Tu es Hassidi aussi?
-Non pas du tout je suis journaliste et je veux juste comprendre.
-N’ya fô wa N’ba kè!
Je suis venu pour mettre ma famille à l’abri du besoin et je ne renoncerai pas à mon objectif, plaise à Dieu.
Que nul ne doute, Inchala!
Par la Grâce d’Alla Soubahana Watalla, je suis Mandé Massa et je le resterai, je ne sais même pas pourquoi les gens me demande de libérer Kidal?
Ce n’est pas mon job!
Et je ne suis pas la pour ça!
Eh Karim, as-tu fini de mettre au chaud les 18 milliards que j’ai ramené de la Chine?
-Oui Papaaaa!
-Bravo fiston, je suis fier de toi, téléphone à frère Tomi en Corse et organise une fiesta en bateau de luxe dans la méditerranée, Inchalla!
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