Présidence de la BAD : les candidats, les « candidats » et les « cantidats »

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Birama Sidibé
Birama Sidibé

En tête  des « canbidats », le candidat du Mali : Birama Sidibé. Avec, comme directeur de campagne Hamadoun Touré, l’un des rares secrétaires généraux de l’UIT (l’Union Internationale des Télécommunications) à avoir fait deux mandats à la satisfaction des pays membres de cette institution, Birama Sidibé est celui qui cumule le plus d’expérience à la BAD où, il a gravi tous les échelons, jusqu’au poste de vice-président par intérim, chargé des opérations : infrastructures, agriculture, programme-pays, mines etc….

Diplômé de l’Académie de Montpellier (France) en Génie Rural et spécialisé dans les infrastructures rurales, les barrages et irrigations – avec, à la clé, a été une thèse de doctorat en sciences de l’eau –  Birama Sidibé aura fait un passage remarqué à Shelter-Afrique où, il a été porté à la direction générale pour l’Habitat et le Logement Territorial en Afrique. Il y aura passé 23 ans d’affilée, avant d’être nommé vice-président des opérations de la BID (Banque Islamique de Développement) par son président, Dr Ahmad Mohamed Ali.

A noter que le vice-président des opérations de la BID est chargé de la programmation et de la mise en œuvre de l’ensemble des opérations de la BID, dans les 56 pays membres de cette institution.

Birama Sidibé est le seul candidat à se pouvoir se prévaloir d’une expérience de 30 ans dans les institutions financières internationales, dont 23 ans à la BAD.

Autre « canbidat » au poste de président de la BAD : le Tchadien Bedoumrakordjé, ministre du Plan, de l’Economie et de la Coopération Internationale. Il cumule une expérience de 29 ans à la BAD, dont 13 ans à l’encadrement.

De nationalité tunisienne, JaloulAyed est un prétendant sérieux au poste de président de la BAD. Banquier international, il n’a jamais travaillé à la BAD.

Au nombre des « cantidats », on peut citer l’Ethiopien AtoSoufian Ahmed. Ministre de l’Economie de son pays depuis 1994, il aura été l’artisan de toutes les réformes qui ont transformé son pays. Mais aussi, conduit les négociations avec la Banque Mondiale et le FMI, qui ont abouti à l’annulation de 67% de la dette que son pays doit au Club de Paris en 2004.

Les autres « cantidats » ont pour noms : Amura Kamara, AkinwumiAdesina, ZondoThomassaKala et Cristina Duarte.

Economiste à la Banque centrale de son pays, Mr Kamara, candidat de la Sierra-Léone, a fait un court passage au FMI ; tandis que le second, AkinwumiAdesina, candidat du Nigéria, a été de 2008 à 2010 président de l’Association Africaine des économistes spécialistes de l’Agriculture. Cet engagement lui a valu un prix obtenu à Oslo (Norvège) en 2007 : le prix « Yara ».

Quant au Zimbabwéen Thomassakala, il aura été vice-président de la BAD chargé des programmes et des politiques de développement.

Unique femme candidate au poste de président de la BAD, Cristina Duarte est de nationalité capverdienne. Elle aura joué un rôle de premier plan dans la relance économique de son pays, comme ministre des Finances et du Plan. Aussi, elle a été consultante pour plusieurs institutions internationales.

Comme on le voit, Birama Sidibé, candidat du Mali est celui qui totalise le plus grand nombre d’années d’expérience à la BAD ; mais aussi, dans les autres institutions internationales.

Selon l’article 6 portant création de la BAD, sera élu président le candidat qui obtiendra, à la fois, au moins 50,01 % de voix attribuées à tous les pays membres régionaux. Et, au moins, 50,01 % des voix attribuées à tous les pays membres, régionaux et non régionaux.

Depuis le 31 décembre 2011, la BAD compte 53 membres régionaux (pays africains indépendants) et 25 membres non régionaux (pays non africains).

Le président de la BAD est élu pour cinq ans. Et l’élection aura lieu le 28 mai prochain, à Abidjan (Côte-d’Ivoire), qui abrite son siège.

Oumar Babi

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2 COMMENTAIRES

  1. Je ne sais pas s’il faut classer cet article dans le “top nuls” de l’année”, où faudrait-il y voir un chauvinisme bête, gênant, en tout premier lieu pour le candidat malien. La candidate cap-verdienne est classée première dans tous les sondages, suivi par le tchadien. Elle maîtrise six langues…parfaitement. Alors que le candidat malien peine à prouver qu’il parle l’Arabe…après avoir vécu plus de quatre ans en Arabie Saoudite.
    Ouvrez les yeux et sortez de votre cocon onirique pour…vous affronter à la réalité.

  2. S’il a le soutien ferme de nos autorités et du fric à dispo pour des visites de courtoisie, le malien a ses chances

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