C’est dans une salle archicomble du centre International de Conférences de Bamako que le candidat ATT a rencontré le secteur privé pour lui expliquer de façon détaillée les aspects de son programme destiné au développement des activités. Près de 400 milliards FCFA seront ainsi injectés dans la promotion du secteur privé. Ce que semble approuver les opérateurs économiques qui ont marqué leur adhésion sans réserve à ce programme car de temps à autre l’applaudimètre a failli sauter.rn
Entre ATT et le secteur privé c’est une longue histoire d’amour qui n’a pas attendu la campagne électorale pour faire jour. Après s’être déclaré premier agent commercial du Mali, depuis sa première sortie officielle face au MEDEF, ATT a mis le secteur privé devant ses responsabilités en lui emménageant les conditions de son expression, mieux de son épanouissement.
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L’on se rappelle encore sa descente à a Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali où il est venu accompagner le président en exercice de l’Uemoa, son homologue du Niger Mamadou Tandia qui effectuait une tournée dans l’espace sous-régional, pour s’enquérir des préoccupations des uns et des autres. ATT avait choisi de conduire le Président de l’Uemoa face aux opérateurs économiques pour un dialogue direct afin de cerner les attentes du monde des affaires par rapport au processus d’intégration économique. La promesse du Projet d’Appui au Commerce de détail est née de cette rencontre. Quelques mois après, il a bien vu le jour.
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Après cela, ATT a tenu à impliquer les opérateurs économiques dans la gestion des affaires du secteur privé qui siège désormais dans plusieurs structures et conseils d’administration. L’institutionnalisation d’une journée consacrée chaque année au secteur privé permet de vivifier et de dynamiser la concertation entre l’Etat et le secteur privé, cette concertation qui fut une des grandes recommandations des Etats généraux du commerce, de l’industrie et de l’artisanat qui étaient – ironie du sort- présidés par le même ATT alors Président du CTSP.
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C’est dire, comme il l’a souligné souvent, qu’en tant que fils d’opérateur économique, il éprouve des sentiments tout particuliers vis-à-vis de cette corporation. Il n’a jamais fait la sourde oreille chaque fois que de besoin et sa présence aux manifestations importantes du secteur privé en est une parfaite illustration.
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C’est dans pareil contexte qu’est arrivée la campagne électorale qui ne saurait changer en rien les relations privilégiées qui existent entre ATT et le monde des affaires. Prévue pour 19 heures, la rencontre de ce jeudi 1é avril n’a pu être démarrée qu’à 22 heures car ATT rentrait de Kourémalé, où il venait de tenir un grand meeting de campagne électorale. Il est d’ailleurs arrivé dans la sale tout couvert de poussière, après les nombreux coins visités dans la journée. Malgré ce retard les opérateurs économiques, qui avaient pris d’assaut la salle depuis 18 heures, ont attendu sagement l’arrivée de leur candidat à la présidentielle. Ils n’ont pas attendu l’ouverture de la campagne pour prendre position et afficher leur préférence pour ATT, même si une fois de plus, l’exception confirmera la règle.
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D’entrée de jeu ATT attaque le sujet du jour, étalant au passage un matelas de projets sur lequel reposera désormais le développement du secteur privé. Il s’agit essentiellement de l’élargissement du Conseil Présidentiel pour l’Investissement afin d’y augmenter la représentation des opérateurs économiques nationaux, l’accompagnement du secteur privé dans le cadre de la mise à niveau des entreprises, le renforcement du tissu industriel, etc. Cette batterie de mesures sera appuyée par une loi d’orientation du secteur privé.
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Le coût de l’énergie, souvent dénoncé comme une des contraintes majeures du développement du secteur privé a été évoqué et en dehors des promesses de révision à la baisse des coûts des facteurs de production, une interconnexion entre les réseaux ivoirien et malien permettra de pallier l’insuffisance de production d’électricité.
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Au finish, les opérateurs économiques sont rentrés tout requinqués et pressés de voir se déployer concrètement les promesses d’investissement de près de 400 milliards de FCFA pour le développement du secteur privé national.
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Amadou Bamba NIANG
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