L’Association des professionnels des banques et établissement financiers (APBEF) a organisé le 5 mars 2011 au Centre International de conférences de Bamako, la première édition de la Journée des banques et établissements financiers. L’objectif était, entre autres, de démystifier les banques et de rendre l’information bancaire accessible à tous. Par l’organisation de cette journée, l’APBEF entendait elle aussi jouer sa partition dans l’organisation des activités marquant les 50 ans de notre indépendance.
rn
rnCette première édition a enregistré la présence du ministre de l’Economie et des Finances, de son homologue de la Communication et des Nouvelles Technologies, des Présidents Directeurs Généraux des banques membres de l’APBEF, des opérateurs économiques et de nombreux curieux, venus s’imprégner de l’activité bancaire. La journée a démarré par la visite des stands par les deux ministres, accompagnés du Président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo. En effet, pour mieux s’exposer au public venu à leur rencontre, les banques avaient ouvert des stands pour expliquer leur intervention (comment ouvrir un compte et comment bénéficier des crédits, entre autres.)
rn
rnSi, par le passé, les banques et les établissements financiers étaient considérés comme un mythe, accessible aux seuls travailleurs du secteur, avec l’organisation de cette première journée dédiée aux banquiers, on peut dire qu’ils se sont étalés sur la place publique. Le premier acte de cette pièce était le séminaire tenu en 2010 à Ségou entre l’APBEF et la presse. La journée a donc permis aux banques et établissements de se rencontrer et de rencontrer leurs clients, pour créer un cadre d’échanges entre banquiers et populations, encourager et promouvoir la bancarisation et démontrer l’importance des banques et établissements financiers dans le développement économique de notre pays.
rn
rnAprès la visite des stands, place à une série de communications sur des thèmes liés au financement des petites et moyennes entreprises et à la bancarisation des populations, suivies d’une présentation du GIM UEMOA. En présentant la communication sur «La problématique du financement des entreprises par le secteur bancaire au Mali: cas des petites et moyennes entreprises», le Président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo a indiqué que les contraintes et les opportunités qui y sont associées, s’analysent, d’une part en fonction de l’évolution de l’environnement institutionnel et juridique des dernières années, et, d’autre part, en fonction des mutations économiques, financières, commerciales et technologiques en cours, et auxquelles le monde des affaires se trouve de plus en plus confronté. Aux dires du Président Directeur Général de la BNDA, l’amélioration de l’accès au financement des entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, constitue aujourd’hui une préoccupation, tant au Mali que dans les autres pays de l’UEMOA.
rn
rnPour lui, les établissements de crédit entretiennent des relations diverses et variées avec les entreprises. «A ce titre, les entreprises, en tant structures de production de biens et de services, ne sauraient trouver meilleur partenaire que les banques et établissements financiers dans le déroulement de leur cycle de production», a-t-il indiqué. Selon lui, cette relation privilégiée entre le système bancaire et les entreprises est au cœur de toutes les stratégies visant à développer un tissu économique durable et compétitif. Malgré tout, des incompréhensions demeurent entre les deux acteurs majeurs de notre économie. A en croire toujours le Président de l’APBEF, d’un côté les entreprises se plaignent du difficile accès aux ressources de financement bancaire, de la complexité des procédures bancaires, des longs délais de réponse, du volume important de documents à fournir (états financiers, rapport d’activité prévisions financières), du taux d’intérêt élevé, des garanties difficiles à fournir et des apports personnels hors de proportion. De l’autre côté, les banques portent les appréciation ci-après: mauvais montage financier et technique des projets, incohérence des états lorsqu’ils sont disponibles, insuffisance des études de marché et de leur crédibilité, faible capacité de gestion et managériale et insuffisance de l’apport personnel, entre autres.
rn
rnCependant, le Président de l’APBEF s’est déclaré convaincu que le financement des petites et moyennes entreprises constitue un véritable facteur de développement économique et social de nos pays. «Il est une condition nécessaire, mais pas suffisante», a-t-il conclu.
rnYoussouf Diallo
rn
“