Les autorités, sensibles à l’amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs maliens baissent le Kilo du riz brisé et celui de la viande à partir du 1ier avril 2019 et ce jusqu’au 31 décembre prochain. Cela, conformément à l’accord conclu, le 29 janvier 2019, avec l’Union Nationale des Travailleurs du Mali sur les prix des produits de première nécessité. Une rencontre a été initiée le jeudi autour de M.Alhassane Ag Ahmed Moussa, ministre du Commerce et de la Concurrence et regroupant les distributeurs des céréales. C’était pour parler des conditions de cette opération en ce qui concerne le riz. Après la discussion entre responsables en charge du Commerce et les acteurs du secteur, la signature d’un cahier de charges a été convenue pour cette opération spéciale d’importation de riz.
En effet, pour le ministre du Commerce et de la Concurrence, pour ce qui est du riz, le gouvernement a décidé de réduire la base taxable du riz brisé, qui est celui le plus largement importé et consommé au Mali. Pour lui, cette base taxable qui est actuellement de 200 mille F CFA la tonne passe à 100 mille F CFA la tonne. «Pour parvenir à cette réduction des bases taxables, nous avons fait des simulations des prix de vente du riz. Nous sommes parvenus à la conclusion que ce riz peut être vendu à 350 F CFA le kilo » a expliqué le ministre Alhassane Ag Ahmed Moussa. Ainsi, dit-il, lorsqu’un importateur fait rentrer une quantité importante, il bénéficie ce qu’on appelle une économie d’échelle qui lui permettra de vendre ce riz sur toute l’étendue du territoire national à 350 F CFA le Kilo.
Pour participer à l’opération, il y a un certain nombre de conditions à remplir. D’abord, il faut avoir un réseau de distribution assez important. Il faut aussi, signer un cahier de charges qui prévoit le prix du gros à 300 F CFA le Kilo et du détail à 350 F FCFA le Kilo. Ensuite, l’importateur doit annexer à ce cahier de charges son planning d’importation. Cela, pour qu’on soit certain que le riz va rentrer au moment voulu. Aussi, il doit annexer la liste de son réseau de distribution. Il importe de préciser que ces importateurs participants à cette opération, doivent communiquer de façon hebdomadaire, le jeudi, la situation des acquéreurs qui peuvent être des demi-grossistes ou des détaillants. Cela pour permettre aux autorités de suivre le circuit de sa distribution.
«Pour être plus efficace dans cette opération, nous avons recensé, en collaboration avec le ministère des Transports, notamment la direction des Transports, la situation des stocks qui sont au niveau des différents ports. Et, cela par opérateur économique» a souligné le ministre Alhassane Ag Ahmed Moussa. Aussi, en collaboration avec la Douane, le Département du Commerce a réussi la situation des stocks qui sont en entrepôts sous douane. «Donc, nous avons une idée de la quantité qui peut être injectée sur le marché à la suite de l’importation, d’ici la fin de ce mois de mars. Je suis convaincu que cette opération sera une réussite ; car nous avons un mécanisme de suivi qui implique tous les acteurs » a-t-il expliqué. Cela avec objectif, la réduction et le maintien du prix jusqu’à la fin d’année 2019.
Quant aux opérateurs économiques, ils ont exprimé leur adhésion à l’opération comme en témoignent les propos de leur chef de file, M. Modibo Keita du groupe GDCM. «Cette opération est conforme à nos activités. Tout ce qui nous dérangeait, les autorités ont accepté de modifier ou de changer. Nous sommes partants avec cette opération pour servir le Mali» s’est-il exprimé.
Aussi, les représentants du Groupement des commerçants détaillants et de l’Association des consommateurs du Mali, ont salué cette opération qui reste, selon eux une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des consommateurs.
Pour sa part, le représentant de la Direction générale de la Douane malienne a expliqué par cette opération, l’Etat renonce à des recettes douanières pour l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen.
Dieudonné Tembely