Le Ministre de l’industrie, de l’investissement et du commerce, madame Sangaré Niamato Bah a rencontré ce vendredi 15 juillet 2011, le Conseil national des prix, le syndicat national des commerçants détaillants du Mali, et d’autres opérateurs économiques du pays.
Pour éviter des pénuries de tout genre, le gouvernement a consenti des exonérations de taxes sur 60 000 tonnes de sucre et 60 000 tonnes de riz.
Le mois de carême est sans doute au Mali le mois de forte consommation des produits de premières nécessités comme le riz, le sucre, l’huile, le lait et la farine. Si ce mois est attendu par les croyants pour son caractère saint et les bénédictions attendues, pour d’autres au contraire, c’est le moment d’accroitre le volume des ventes mais aussi jouer sur les prix pour accroitre les bénéfices. La méthode de surenchère est très connue de tous dans les moments de forte demande où les pénuries sont parfois artificiellement crées par des monopoles sur les produits de première nécessité.
Malgré les efforts consentis par le gouvernement par des exonérations substantielles en vue de stabiliser les prix à des niveaux supportables par le consommateur moyen on a constaté que 30% des détaillants se refusent à respecter les prix standards fixés par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Les commerçants détaillants qui échappent pour l’essentiel au contrôle des services publics, fixent eux mêmes leurs prix.
Pour éviter des situations citées dessus, le gouvernement, grâce à un accord avec l’ensemble de nos opérateurs économiques, et le conseil national du prix, a décidé de prendre le taureau par les cornes. Il a consenti des exonérations de taxes, sur ce mois, 60 000 tonnes de sucre auxquelles importations viendra s’ajouter 18.000 tonnes stockées du Soukala S.A de Dougabougou et du Séribala. Comme fruit de cette exonération, le prix du sucre, devrait connaitre une légère baisse par rapport à l’année dernière. Ainsi il a été décidé que les vendeurs grossistes vendront le sucre aux détaillants à la somme de 55O francs le kilo et ces derniers le revendront aux consommateurs à 6OO francs le kilo au lieu de 650 francs.
Le gouvernement a également consenti les mêmes exonérations de taxes sur 60 000 tonnes de riz à l’importation. Cette quantité viendra s’ajouter à un stock qui, seul, selon le ministre, peut en principe couvrir la consommation du mois. Cette exonération ne concerne pas toutes les qualités du riz sur le marché. Il s’agit des qualités les plus consommées, a tenu à clarifier le ministre. Ainsi pour le riz, il a été décidé que les grossistes le vendront aux détaillants à 335 francs le kilo et ces derniers l’écouleront aux consommateurs à 350 francs kilo. Le ministre a tenu à ce que ces prix soient respectés par tous les commerçants grossistes et détaillants. Le délai fixé pour l’exécution de ces décisions est fixé au lundi 25 juillet 2011. Passé ce délai, tous ceux qui vendront ces produits au dessus des prix ainsi fixés seront sanctionnés. Des actions de sensibilisation sont prévues dans les jours à venir et qui s’étendront de Kayes à Kidal.
Le message doit passer sur les antennes de la radio et de la Television dans toutes nos langues nationales si possibles et par les opérateurs économiques et les responsables des commerçants. En ce qui concerne la farine de blé les meuniers représentés par Cyrile Hashcard du Grand Moulin et Modibo Kéita du GDCM ont tenu à rassurer la population en annonçant à tous qu’il n’y aurait aucune pénurie de farine pendant toute la période Ramadan.
Oumar Dionfaga