Après Amadou Djigué (Pdg de Djigué et Fils), un autre grand opérateur économique, député de son état, se trouve dans le collimateur de la Banque sahélo-sahélienne pour l’investissement et le commerce (Bsic-Mali). Il s’agit d’une affaire d’un prêt de 2 milliards de nos francs qu’il aurait contracté auprès de la banque. On se rappelle que le Tribunal de la Commune II a adjugé à la Bsic-Mali, dans son audience du 25 septembre dernier, un bien immobilier d’Amadou Djigué pour non-paiement d’une créance d’un montant de 1,5 milliard Fcfa. Il s’agit du Titre Foncier (TF N°19 945), sis à la Zone industrielle.
Rien ne va plus entre la Banque sahélo-sahélienne pour l’investissement et le commerce (Bsic-Mali) et certains de ces clients, qui sont, pour la plupart, de grands opérateurs économiques très connus de la place. C’est le cas de l’opérateur économique Amadou Djigué (Fondateur de la Société Djigué-sa) qui a fait ses beaux temps à Bamako. Il n’a pu respecter ses engagements vis-à-vis de la Banque, dans une affaire de prêt d’un montant de 1,5 milliard de nos francs. A cause de ce contentieux, il risque de perdre son bien immobilier objet du Titre Foncier (TF N°19 945), sis à la Zone industrielle, suite à une décision de justice rendue par le Tribunal de grande instance de la Commune II. Même si Amadou Djigué envisage aujourd’hui d’user de toutes les voies de recours légales pour annuler la vente.
Après l’ancien président du Conseil Malien des Chargeurs (Cmc) Amadou Djigué, c’est au tour d’un autre grand opérateur économique. Selon nos informations, l’Honorable (il est député à l’Assemblée nationale) et membre influent d’un grand parti politique, traverse aujourd’hui une période très difficile au point de ne pouvoir rembourser intégralement un prêt d’un montant de 2 milliards de Fcfa qu’il aurait contracté auprès de la Bsic-Mali.
Ce dossier s’est retrouvé devant la justice. Et l’opérateur économique risque lui aussi de perdre ses biens, se retrouvant ainsi dans le même cas que le très célèbre Amadou Djigué. Cela prouve à suffisance que la nouvelle direction de la Bsic-Mali ne s’embarrasse pas de fioriture lorsqu’il s’agit de recouvrer les créances.
En effet, selon des sources généralement bien informées, le nouvel Administrateur général de la Bsic-Mali est très engagé dans une opération d’assainissement du portefeuille clients de la Banque qui se trouve pollué par les “mauvais payeurs”. C’est aussi pour donner une nouvelle orientation à cette banque qui contribue à l’économie nationale à travers des financements de projets et des investissements. Le montant des créances est estimé à plusieurs milliards de nos francs.
El Hadj A.B. HAIDARA