Pour mauvaise gestion de ses dirigeants : La Banque régionale de solidarité menacée de disparition

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La Banque régionale de solidarité (BRS) a été créée sur l’initiative des Chefs d’Etat des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Aussi, à la disposition des 8 Etats membres, elle met à la disposition de l’Union un outil financier et bancaire « unique » de lutte contre la pauvreté. Les atouts qu’offrent la BRS à ses partenaires dans les pays où elle est implantée contribuent à l’émergence d’un pôle financier et bancaire privé. Mais hélas, au Mali, c’est tout le contraire car de nos jours, la BRS-Mali est si agonisante, sinon au bord de la banqueroute qu’elle est sur le point de jeter la clé sous le paillasson.

 

Aussi, le nouveau ministre des Finances, Tiéna Coulibaly, a actuellement un dossier très délicat sur la table : la Banque Régionale de solidarité (BRS) va très mal et risque de mettre la clé sous le paillasson si rien n’est fait. La situation est si grave qu’il est urgent de réagir.  Et pour s’en rendre compte, il suffit de faire un tour dans cet établissement financier pour effectuer  un retrait. On vous signifiera out simplement …qu’il  n’y a pas d’argent ! Et voilà plus de trois mois que cette situation perdure au sein de cet établissement financier. A telle enseigne que des opérateurs économiques possédant leurs comptes dans cette banque ne savent plus à quel saint se vouer pour leurs transactions quotidiennes. Ce serait donc un euphémisme de dire que ça ne va pas du tout à la BRS. Et si rien n’est entrepris d’urgence, la banque sous-régionale risque purement et simplement de disparaître, avec toutes les conséquences fâcheuses qui en découleraient tant au plan social qu’économique. Depuis quelques années, la banque est gérée comme une épicerie par des dirigeants qui ont eu tout le temps de prouver leur incompétence  et leur manque de vision. Mais qui sont ces dirigeants, qu’ont-ils fait, que font-ils et qui détient ainsi dangereusement sur la vie de la banque ?  Ne faudrait-il pas penser à créer un cabinet de recouvrement qui jouera le rôle de gendarme ?  Le recouvrement sera le principal l’objectif de ce cabinet qui aura à gérer un gros portefeuille de débiteurs que l’on retrouve souvent dans les hautes sphères de l’administration et du monde des affaires et qui sont loin d’être des débiteurs de bonne foi. Sans un tel cabinet, les clients de la banque n’auront que leurs yeux pour pleurer, surtout avec toutes les garanties exigées par les établissements financiers dans les opérations de prêts bancaires (avalistes, biens hypothéqués, etc.) et avec l’engagement formel écrit que les crédits seront régulièrement payés par virement irrévocable. Mais « impossible n’est pas malien », surtout quand on est un grand dans ce pays.

Malgré les revenus substantiels générés par les immeubles ou les affaires qu’ils ont engagés, la plupart des débiteurs de la BRS n’arrivent toujours pas à honorer leurs engagements vis-à-vis de la banque. Certains sont morts, certes, mais leurs ayant-droits qui ont hérité de leurs biens ignorent les dettes laissées. Selon nos sources, la BRS, qui est une banque spécialisée dans les prêts, est aujourd’hui confrontée au recouvrement de prêts auprès de ses débiteurs car la plupart de ces débiteurs ne réagissent absolument pas.  Ce qui laisse bien des clients perplexes et qui se demandent : quand est-ce que ces intouchables rendront-ils gorge ?  Après seulement une courte période de croissance, la banque est tombée dans une situation chaotique qui dure depuis plus de trois ans. Cette  situation est due à la mauvaise gestion de ses  dirigeants.   Elle éprouve aujourd’hui la nécessité de trouver une solution urgente car elle est confrontée à des problèmes importants dans tous les domaines qui hypothèquent son avenir. C’est donc l’occasion, pour le Premier ministre, d’interpeller son ministre de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement, Alpha Bocar Nafo, qui était le Directeur général de cette banque avant sa nomination.

Selon nos sources, cette situation que vit la BRS a été dénoncée par les agents de la banque qui ont réagi, mais n’ont été ni écoutés, ni entendu. En effet, cette situation longtemps dénoncée par les agents de la banque n’a guère amené les dirigeants actuels à revoir leur méthode de gestion. Bien au contraire. Plus les dénonciations des travailleurs fusent de tous côtés, plus la mauvaise gestion prenait droit de cité. Il est aujourd’hui notoire que le management de la BRS était autocratique et techniquement déficient. Il faudra alors élaborer un plan d’urgence pour sauver le plutôt possible la Banque régionale de solidarité du Mali, sinon la banque ira droit à la faillite avec son corolaire de crise sociale.

 

Paul N’guessan

 

 

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5 COMMENTAIRES

  1. le nouveau directeur DIARRA TIDIANE est venu pour remplir sa poche et mené sa vie de roi. il a construit un villa incroyable a la cité du niger quand il occupait la poste du directeur de credit BRS et maintenant DIRECTEUR GENERAL BRS dans l’eau.surtout avec sa femme qui ne fait que gaspillé l’argent dans les SUMU.

  2. l’etat de conscience de nos responsables est tout a fait necessaire et important pour la gestion de nos intutitions qui ne cesse de partir en faillite du jour au lendemain enfin de donne confiance

  3. la BRS est pure quela jungle tout çà ds une Banque ou des certains membres du personnel à savoir dè responsables ont le compte de leurs société et font visés dè cheques par eux mme au benefice de leur société .
    allez y verifier certains personnel ont des debits de plus de 200 mions juste pour le compte de leur propre entreprise.et pur encore la commission bancaire demande de provisionner tous ces comptes là

  4. je lis l’article de Paul N’GUESSAN,la justese des propos est assez inabituelle, car d’une franchise (lucidité) surprenante.
    J’ai dirigé MALI Créances pendant plus de 2 ans, et, à ce titre je comprends et souscris à cette analyse.
    Loin de mettre “des batons dans les roues” des opérateurs économiques, le recouvrement de créances est un régulateur de trésorerie qui bénéficie à toutes les entreprises sérieuses.
    En étant préoccupé par l’aspect économique des engagements des débiteurs à l’égard de leurs fournisseurs (créanciers)la société de recouvrement agit en agent économique et propose (et met en place) des procédures de régularisations qui doivent être gagnants / gagnants.
    costadev@yahoo.fr

  5. CEST LES BIDASSE QUI ONT VIDER TOUTE LES CAISSE DES BANQUE CES POUR CELA LA BCEAO NA OPPLUS CONFIANCE NI LUEUROPENNE NI LA CEDEAO NI LES USA CA VA CONTRAINDRE LES BIDASSE A DEGHAGER SIL YA PLUS DARGENT IL YA ¨PLUS DE PAYE CEST CLAIR

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