En économie, il faut faire un ou des choix, certes. Mais celui auquel notre pays se trouve contraint en 2012 est unique car un nouveau seuil symbolique sera ainsi franchi cette année au Mali.
En effet, si la tendance enregistrée depuis le mois de janvier dernier se maintient, les importations maliennes de marchandises devraient atteindre cette année le seuil de 2000 milliards de FCFA, confirmant ainsi une hausse qui semble impossible à contenir, contrairement aux importations de l’année 2010 qui s’élèvent à 1. 646 milliards de FCFA. Pour l’heure, les statistiques fournies parla Douanedémontrent que les importations ont atteint plus de 1 000 milliards de FCFA pour les trois premiers mois. Cette moyenne est traditionnellement plus élevée en fin d’année car certaines mesures destinées à faciliter les importations voient leurs effets se démultiplier en fin d’année lorsque les réseaux d’importation auront bien assimilé la procédure. Ce qui devrait déboucher sur une nouvelle hausse au cours du dernier semestre de l’année.
En 2010, les importations avaient atteint 1.646 milliards de dollars. Mais ce chiffre incluait alors les biens et services. Cette année, il ne s’agit que de marchandises. Lorsqu’il faut inclure les services, avec notamment les bénéfices d’entreprises étrangères et tous les transferts liés à la santé, aux frais financiers et à différentes prestations fournies par des partenaires étrangers, il est probable que le total des devises exportées dépassera les 2 000 milliards, selon un ancien banquier.
Dans le même temps, les exportations au sein de l’espace UEMOA ont rapporté 108,1 milliards de FCFA au pays. A ce rythme, et malgré le prix élevé de l’or, le Mali dégagera un excédent en devises d’à peine 100 milliards de FCFA durant l’année 2012. Cette tendance confirme plusieurs particularités de l’économie malienne. Les importations augmentent de 10 milliards de dollars en moyenne par an sans que le gouvernement ne puisse trouver les leviers pour en maîtriser l’évolution. En outre, ces devises sont sur le point de rattraper les importations avec, comme résultat immédiat, une stagnation du volume de réserves de change qui, bien que frôlant le chiffre appréciable de 110 milliards de FCFA, n’augmente plus au même rythme que lors des premières années après le boom des prix de l’or. D’autre part, ces chiffres soulèvent quatre problèmes majeurs pour l’économie algérienne dont le premier est relatif au manque de maîtrise de ces chiffres par le pays. Recettes et dépenses dépendent exclusivement de paramètres sur lesquels le Mali n’a aucune de prise. Les prix des hydrocarbures sont fixés selon des règles hors de contrôle du pays, alors que le gouvernement s’est progressivement dessaisi des leviers avec lesquels il pourrait influer sur les importations. Le gouvernement a d’ailleurs montré que même lorsqu’il veut maîtriser un paramètre, il ne sait as le faire. Ainsi a-t-il totalement échoué à maîtriser les importations de véhicules, malgré les taxes et les contraintes imposées.
Le second problème concerne l’explosion de la facture des produits alimentaires qui met à nu le discours creux du gouvernement concernant le développement de l’agroalimentaire. Sous l’effet conjugué de la hausse des prix sur le marché international et de l’amélioration des revenus, la facture des produits alimentaires a presque doublé en 2012 par rapport à 2011. La facture des importations de sucres et sucrerie ayant été multipliée par quatre, certains importateurs se frottent du coup les mains ! Le troisième point est relatif au manque d’impact des importations sur la production. Malgré les formidables facilités décidées par le gouvernement, les investissements dans la production ne connaissent pas le bond souhaité. Il n’y a pas de progression significative d’une production locale capable de se substituer aux importations de biens de consommation. Aucun secteur ne semble en mesure de renverser la tendance. Bien au contraire, les données actuelles prouvent plutôt que plus on importe, plus on a besoin d’importer. Pour inverser la tendance, il faudrait peut-être qu’un premier pas symbolique soit franchi. Le lancement d’une usine de montage, qui produirait des milliers de véhicules par an ou plus, pourrait par exemple changer la donne dans l’industrie automobile. Cela permettrait de forcer le gouvernement à prendre des mesures protectionnistes plutôt que d’encourager la consommation et dans un deuxième temps, favoriserait progressivement l’émergence vers une production locale des composantes nécessaires pour arriver à terme à un taux d’intégration raisonnable. Mais sur ce terrain, le Mali a tout raté, et cela pour une raison bien simple : un pays ne peut pas tout avoir car il doit choisir : soit il a les œufs, soit il a les poussins, mais il ne peut pas avoir les deux. Et là-dessus, le Mali a fait ses choix.
Jean Pierre James
Vous êtes un journal bidon, parlez vous du Mali ou de l’algerie? SANS doute un article copié-collé qui parle de l’algérie et que ces apprentis journalistes appliquent bêtement au Mali. Quelle desastre?!
aou toi aussi, il parle bien sur de l’econolie malienne mais les acteurs ne sont pas maliens ou ils sont dépourvus de bon sens car ils n’ont pas pris en compte dans leurs statistique les election 😯 HÉ oui les elections. Je m’explique apré les elections normalement ou meme anormalement, il y aura un autre president donc un autre gouv. Tu a compri? 😉 😉 😉
Vous parlez de l’economie algerienne ou malienne ?
J’informe, j’avertis, je préviens, je mets en garde, quiconque signera un soit disant cesser le feu avec ces bandits et bouchers de Aguel Hoc viendra me trouver ici.
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