En effet, au cours de ce débat, le ministre de l’Economie et des Finances a fait savoir que, conformément au programme présidentiel «Pour l’honneur du Mali», il nous faut créer les conditions de notre dignité.
C’est pourquoi il a indiqué que nous devons être imaginatifs pour créer plus de recettes sans compter sur l’extérieur. Parce que, a-t-il déclaré, «celui qui te donne de l’argent peut être porté à te donner des injonctions». C’est dans cette optique que s’inscrit l’augmentation de la taxe sur les sociétés de téléphonie au Mali.
Selon le patron de l’Hôtel des Finances du Mali, ces sociétés sont parmi les plus florissantes de la sous-région. «C’est l’argent du contribuable malien. Ce secteur gagne beaucoup d’argent au Mali. Moins de 10% des entreprises du Mali paient 80% des impôts. Cela n’est pas tenable. J’insiste là-dessus, il faut que le civisme soit respecté par tous. Ces sociétés créatrices de richesses doivent apporter leur solidarité au Mali», a-t-il déclaré.
Ainsi, il a indiqué que le budget de 2016 serait encore plus ambitieux. Car, selon lui, il mettra l’accent sur l’investissement. C’est la raison pour laquelle il a informé les responsables syndicaux de l’administration fiscale et des autres administrations que le moment n’était pas aux mouvements sociaux, ni à mettre sur la table un certain nombre de revendications financières.
Autre révélation faite par le ministre Igor Diarra lors de ce forum, c’est que toutes les conditions sont réunies pour la relance économique du Mali. Il a fait savoir que tous les partenaires de notre pays sont à son chevet.
«Il nous appartient maintenant de bien gérer. Tout le monde doit faire des efforts pour cela. Nous devons assainir notre environnement, pour ne pas trop dépenser dans la santé. Nous devons éviter le gaspillage», a-t-il déclaré.
Pour preuve, il a précisé que le Mali n’avait aucun arriéré de paiement de sa dette intérieure et extérieure. Mieux, il a martelé que le montant des instances en paiement au niveau du Trésor est constamment inférieur à 4 milliards de francs CFA. Une première au Mali, selon le ministre.
Il a également informé la presse que, sur les 1 800 milliards de recettes du Budget de 2015, 600 milliards ont été engagés et 500 milliards liquidés.
Youssouf Diallo
