Tenue hier mercredi 6 novembre 2013, la cérémonie officielle de lancement de l’opération a réuni investisseurs potentiels et hommes de média dans la salle «Karité» de l’hôtel Radisson de Bamako.
D’abord, une présentation succincte d’Oragroup, holding du groupe Orabank, par son Administrateur Directeur Général, Patrick Mestrallet. Puis une entrée dans le vif du sujet: d’une durée de 6 ans (2013 – 2019), l’emprunt obligataire, qui s’étale du 30 octobre au 29 novembre 2013, est du type Appel Public à l’Epargne.
Les 15 milliards de FCFA émis dans ce cadre se répartissent en 1 500 000 titres (obligations), d’une valeur nominale de 10 000F CFA chacun. L’opération est menée conjointement avec le consortium CGF BOURSE – Sénégal (Compagnie de Gestion Financière et de Bourse) et SGI -Togo (Société de Gestion et d’Intermédiation). Elle est garantie à 100% par la BOAD (Banque Ouest-Africaine de Développement) et le FSA (Fonds de Solidarité Africain).
Peut être souscripteur, toute personne, physique ou morale, ressortissant d’un des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Au bénéfice de toute souscription, un taux d’intérêt de 6,75% l’an, net pour les ressortissants du Togo et brut pour les autres. Et le Directeur Marché des Capitaux de CGF BOURSE, Ndèye Khady Diack Bah, de préciser les raisons de cette différenciation: «au Togo, Oragroup bénéfice de l’accord de siège».
Poursuivant ses explications, elle a évoqué, à titre d’exemple, le cas du Mali, où les 6% liés à la fiscalité interne pourraient être imposés à la rémunération sus-indiquée de 6,75%. Ce qui n’a pas manqué de soulever quelques interrogations au sein de l’assistance. Mais Alassane Sissoko de la Société de Gestion et d’Intermédiation du Mali (SGI – Mali) a vite fait de lever tout équivoque: «les particuliers maliens souscripteurs recevront, comme les autres, l’intégralité de leur 6,75% de taux d’intérêt». Autre ambiguïté dissipée à l’occasion de la séance des questions – réponses: dans le cas d’espèce, il s’agit bel et bien de titres de créances, qui ne sont aucunement assujettis à quelque fluctuation que ce soit. La garantie et la fiabilité sont donc totalement assurées.
Aussi, les Maliens peuvent-ils faire confiance à Orabank, qui s’installe dans leur pays suite à la restructuration du groupe BRS (Banque Régionale de Solidarité), qu’elle détiendra désormais à 51%. Un changement de nom est prévu courant 2014, le nouveau sigle reprenant les acronymes des deux maisons-mères. «Nous avons une exigence d’exemplarité. Pour cela, c’est tolérance zéro par rapport à tout ce qui peut nuire à notre image, par respect pour nos clients et pour nos partenaires», assure Patrick Mestrallet.
Basé au Togo, Oragroup a démarré ses activités en 1988 sous le nom de Financial Bank. Il opère déjà en Mauritanie, au Bénin et au Gabon. La présente opération entre dans le cadre de sa stratégie de développement et d’extension, notamment dans les 6 autres pays de l’espace sous-régional ouest-africain, sur la période 2012 – 2017 et pour laquelle elle a prévu un financement global de 36,225 milliards de FCFA. Son objectif, à l’image de son slogan «Pour mieux vous accompagner», est de contribuer au financement de l’économie nationale dans tous les pays où elle opère et ce en se mettant au service de tous les acteurs de la société.
Mahamane G. Touré