Le ministre de l’Economie et des Finances, le Dr Boubou Cissé et la directrice des Opérations du Groupe Banque de la Mondiale au Mali, Madame Soukeyna Kane, ont co-présidé récemment la revue conjointe mensuelle du portefeuille global de projets et de programmes qui lie la République du Mali à l’institution financière. C’était au siège du Groupe Banque Mondiale à Bamako avec comme objectif d’évaluer la performance globale du portefeuille de la Banque mondiale durant l’année fiscale 2017-2018, soit du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018 et de formuler un plan d’actions visant à améliorer la qualité et la mise en œuvre des projets et programmes financés par le Groupe au Mali.
Selon la note issue de la réunion, cette rencontre était l’occasion pour les deux partenaires d’échanger sur la mise en œuvre des projets et d’identifier des pistes de solution pour pallier les obstacles.
Tout d’abord, le ministre Boubou Cissé, a tenu à féliciter les responsables des cellules de coordinations et de Suivi des projets et programmes un pour les performances qui ont été réalisées et les a encouragé à redoubler d’efforts pour que le pays puisse réaliser des taux de décaissements encore plus élevés».
Il ressort de cette rencontre que le portefeuille actif du groupe de la Banque mondiale au Mali comporte 27 opérations, d’un montant global de 1,3 milliards de dollars, dont 19 projets nationaux pour 927 millions de dollars ou 72%, 7 projets régionaux pour 292 millions de dollars ou 23% et 1 appui budgétaire pour 60 millions dollars ou 5%.
Aussi, 9 nouvelles opérations sont en cours de lancement pour un montant de 405 millions de dollars répartis comme suit : 6 projets nationaux pour 290 millions de dollars, 2 projets régionaux pour 55 millions de dollars et 1 appui budgétaire général de 60 millions de dollars.
Il importe de retenir que ces différents projets et programmes sont alignés sur les priorités définies dans le CREDD et concernent plusieurs secteurs dont principalement l’Agriculture et l’Agrobusiness, l’Eau, le Développement Urbain, la Protection Sociale, la Santé et la Population, l’Education, le Transport, l’Energie.
En outre, il faut noter que le taux de décaissement des projets et programmes au titre de l’exercice fiscal est à 38,8%, pour un minimum de 20 à 25% par an exigé en fonction de la durée des projets, a été jugé très satisfaisant et dénote d’une forte mobilisation des différents acteurs de mise en œuvre des projets.
«Les projets, dont vous avez la charge, peuvent faire une grande différence dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations si vous continuer à bien les exécuter, comme vous le faites ces derniers temps, avec un taux de décaissement plus important. C’est là que je vois la nécessité de faire en sorte que ces projets s’exécutent convenablement et réalisent les objectifs que nous les avons assignés. Si nous y arrivons, nous projetterons notre pays à un niveau de développement plus important que ce que nous connaissons », a affirmé le ministre de l’Economie et des Finances, le Dr Boubou Cissé.
Là, avec ce taux, le Mali a réalisé une forte progression en matière de décaissement, en passant de 20,2% en 2016, contre 18,5% pour la Région Afrique, à 38,8% en 2018, contre 21% pour la Région Afrique.
«Les ressources de l’IDA ne sont pas uniquement allouées en fonction des performances économiques d’un pays mais aussi en fonction de l’efficacité dans la gestion des projets. Cette efficacité est généralement mesurée en fonction du taux de décaissement. A travers cette performance là, vous êtes en train de mettre notre pays dans une situation confortable pour bénéficier de plus de ressources IDA à l’avenir. Cela est important surtout pour les défis auxquels nous sommes confrontés » a expliqué le Dr Boubou Cissé.
En termes de perspectives pour l’année fiscale 2018-2019, six opérations sont en attente de mise en œuvre, quatre ont déjà été approuvées pour le début de l’année et quatre autres sont en attente d’approbations au plus tard le 30 juin 2019.
En dépit des performances réalisées, des difficultés d’ordre structurel et environnemental sur le plan sécuritaire, ralentissent le déploiement des projets ainsi que l’accès des équipes aux sites d’exécution.
Le ministre de l’Economie et des Finances et la Directrice des Opérations ont émis plusieurs recommandations et conseils allant dans le sens du maintien d’un haut niveau de décaissement. Il s’agit notamment de maintenir ces revues mensuelles de performance du portefeuille, de réduire les délais de passation des marchés, instaurer des contrats de performances pour les équipes de projets ou d’améliorer le monitoring des projets.
Les deux personnalités n’ont pas manqué de saluer la remarquable qualité de la collaboration entre le Mali et le Groupe de la Banque Mondiale et exhorter les cellules de coordination et de Suivi des projets et programmes à une exécution rapide des projets au bonheur des populations maliennes.
Dieudonné Tembely