Polémique autour du PRECACD: Les éclairages du FARE 

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Arrivé à terme depuis le 31 Décembre 2010, le Projet de Renforcement des Capacités des Commerçants Détaillants (PRECACD), plus connu sous l’appellation de «Fond belge», continue de faire des vagues dans les rangs des commerçants détaillants. La puissante Coordination des Associations des Commerçants Détaillants (PACD) du Mali que dirige Hama Aba Cissé soupçonne en effet les responsables du Fonds Auto Renouvelable pour l’Emploi (FARE) de vouloir faire main basse sur 600 millions de F.Cfa que la Belgique a accordés à notre pays pour le renforcement des capacités de nos commerçants détaillants.                                                                                         

Pour le Directeur exécutif adjoint du FARE, Soungalo Traoré, les commerçants détaillants maliens ne visent en réalité que les 275 millions de FCFA constituant le Fonds de garantie du PRECACD. Or, «personne ne peut toucher à ce Fonds de garantie», nous confit-il.                                                               

Mais, la Coordination des Associations des Commerçants Détaillants du Mali sait-elle que le PRECACD est arrivé à terme depuis le mois de décembre 2010?                                                                                                                            
 
  Toujours est-il que les responsables et non des moindres de ladite Coordination continuent encore à croire que le Fonds belge en question est logé au niveau du FARE  qui ne le sort qu’à l’occasion de ses Conseils d’Administration. Certains détaillants exigent que ce Fonds leur soit restitué. «Pourquoi ces millions de F.Cfa dorment-ils dans les banques», se demandent d’autres. A en croire le Directeur exécutif adjoint du FARE Soungalo Traoré, ce projet a été initié, préparé et monté par le FARE dirigé à l’époque par Modibo Kadjogué, aujourd’hui Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.                                                                                      
 
C’est ce FARE  qui a préparé un document conformément aux normes belges pour la mise à disponibilité de ce Fonds. «Le FARE a souhaité que ce Fonds vienne renforcer le Projet d’Appui aux Commerçants Détaillants (PACD). C’est comme ça que le Projet de renforcement des capacités des commerçants détaillants est venu. C’est ce FARE qui a donc donné cette distinction à l’argent», nous explique Soungalo Traoré. Selon lui, si le FARE a mobilisé le Fonds belge, il se devait de corriger certaines erreurs commises dans le cadre du Projet d’Appui aux Commerçants Détaillants. «Il n’y a pas un seul responsable de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, excepté Sidibé, qui n’a pas pris de l’argent et qui a refusé de rembourser. Le taux de remboursement est très faible : 40%», nous révèle le Directeur exécutif adjoint du FARE.

Soungalo Traoré nous fera savoir que dans le Fonds belge, il a été exigé que le remboursement soit fait. En clair, pour corriger les erreurs du PACD, il fallait simplement avoir le registre du Commerce, la patente et la carte d’identification fiscale pour se dire commerçant,  donc avoir accès facilement au prêt dans le projet belge, c’est-à-dire, le PRECACD. Le FARE a voulu corriger la manière de sélectionner les commerçants.  «Ce sont les bons dossiers qui sont désormais choisis», explique-t-il

Le PRECACD en chiffres                                                                         
     L’enveloppe totale du projet belge se chiffre à 875.000 d’euros, soit 573.962.000F.Cfa. La contribution du FARE  est de 68.363.000Fcfa. Et parmi ces fonds, il y a un Fonds de garantie bloqué de 275 millions de F.Cfa. Aujourd’hui, 122 commerçants détaillants ont eu accès à ce fonds. Des dossiers qui ont été retenus pour la garantie. Dans ce Projet de Renforcement des Capacité des Détaillants(PRECACD), le Service de Cheick Oumar Camara, Directeur exécutif du FARE n’a absolument rien gagné à part une photocopieuse, une moto Jakarta, une imprimante couleur et un ordinateur portable.

Tous les autres frais de fonctionnement ont été faits sur ressources propres du FARE. «Aucun franc belge n’a été utilisé pour un quelconque Conseil d’Administration du FARE», fera savoir Soungalo Traoré.

Birama FALL

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