Politique industrielle Commune de l’UEMOA : Le Mali assisté pour combler son retard industriel

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L’hôtel Salam a servi de cadre le vendredi dernier au lancement national du Programme de Restructuration et de Mise à Niveau ( PRMN) de l’Industrie des Etats Membres de l’UEMOA. La cérémonie, qui était placée sous la présidence du ministre de la promotion des investissements des petites et moyennes entreprises, Ousmane Thiam, a enregistré la présence de plusieurs acteurs du secteur industriel de notre pays, et du commissaire chargé du département du développement  de l’entreprise, des télécommunications et de l’énergie de l’Union Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) M. Guy Amede Ajanohoun.rn

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Deux discours ont été prononcés au cours de ladite cérémonie : celui du ministre Thiam et du commissaire de l’UEMOA. Dans son intervention, M. Guy Amede Ajanohoun a fait savoir que pour réaliser l’objectif qui consiste à faire de l’UEMOA un acteur significatif de la mondialisation, dans un développement durable, il va falloir que les Etats membres et l’Union se dotent d’aptitudes à développer des relations commerciales avantageuses avec tous les pays dans un environnement fortement concurrentiel, ce qui impose la nécessité de donner aux entreprises les moyens de produire, à des coûts compétitifs,  des biens et services dont la qualité serait alignée sur les normes internationales. Toutes choses qui constituent un défi d’envergure pour notre sous-région quand on sait malheureusement qu’aujourd’hui, sur un effectif d’entreprises industrielles estimées à 2500, à peine 10% bénéficient d’une reconnaissance de la qualité de leurs produits au regard des standards de référence.

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Le commissaire a poursuivi en disant que c’est d’ailleurs pour faire face à cette situation, que la commission de l’UEMOA a elle-même ressenti le besoin de procéder à une mutation, dont l’un des objectifs majeurs est d’insérer la création de la richesse au cœur de la problématique du développement et par conséquent, de recentrer son action sur l’entreprise et le secteur privé.

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C’est ainsi qu’il faut comprendre que des questions telles que l’interconnexion électrique, celle des télécommunications, la sécurisation de l’approvisionnement en énergie à des coûts maîtrisés, et la culture de la performance prennent désormais un relief particulier et constituent des préoccupations spécifiques de la commission.

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Le chargé du département du développement de l’entreprise, des télécommunications et de l’énergie de l’union a aussi fait savoir que le programme de restructuration et de mise à niveau des industries des Etats membres n’est plus seulement une composante de la politique industrielle commune, il est aussi et surtout, le moyen par lequel se cristallise la détermination de la commission à porter au sein même de nos entreprises, la quête permanente de l’efficacité, une exigence face aux défis qui restent à relever, et à les maintenir dans un positionnement compatible avec les exigences de la mondialisation.

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Le commissaire a en outre ajouté que face au fait que nos filières actuelles d’exportation parviennent de moins en moins à générer une croissance économique forte et durable, la restructuration et la mise à niveau de nos entreprises deviennent une alternative pour préserver et renforcer substantiellement notre capacité à produire de la richesse et à accélérer la croissance économique et le développement de l’espace régional. Ce programme de restructuration et de mise à niveau de l’industrie des Etats membres de l’UEMOA, qui vient d’être lancé chez nous, coûtera la bagatelle de 403 millions de dollars, soit environ 200 milliards de francs CFA et se déroulera en deux grandes phases : une phase pilote de deux ans où le leadership va relever du niveau régional et une phase de déploiement national sous la conduite et la responsabilité directe de chacun des Etats.

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La phase pilote est entièrement dédiée au secteur agroindustriel de l’Union. Elle a pour objectif essentiel, en plus de la mise en place des cadres et instruments de pilotage du programme, de réaliser une assistance concrète en faveur de 120 entreprises, à travers leur restructuration ou leur mise à niveau. Ces actions seront réalisées dès que les instances de pilotage stratégique du programme seront mises en place.

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Quand au ministre Thiam, il a précisé que le succès de ce programme repose sur une collaboration étroite entre les secteurs public et privé, en vue de réaliser des activités concrètes et propices à la modernisation, à l’acquisition de technologies appropriées, à l’investissement, à la consolidation et à la création d’emplois.    

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Abdoulaye Diakité

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