Le vendredi 15 février, à la suite d’un entretien avec le président français Emmanuel Macron, Alassane Ouattara, chef d’État ivoirien a déclaré face à la presse que le franc CFA est une ‘’monnaie solide, bien gérée et appréciée ’’ d’où la nécessité de finir enfin avec les ‘’faux débats’’ autour d’une monnaie librement choisie depuis les indépendances par certains pays.
Depuis quelques années, les dénonciations ne finissent de se répéter par des panafricanistes et activistes autour de l’utilisation du franc CFA par certains pays africains depuis les indépendances. Cette polémique refait surface et domine toutes les actualités à la suite de l’accusation faite à la France par le vice- président antisystème du conseil italien, Luigi di Maio, d’utiliser « le franc des colonies » pour financer la dette publique française». À noter que la valeur du franc CFA est indexée sur l’euro (1 euro = 655,96 francs CFA), ce qui maintient les économies africaines dans la dépense de la politique monétaire européenne. À savoir également que 14 pays utilisent le franc CFA (dont 12 anciennes colonies françaises), huit (8) pays en Afrique de l’Ouest et six en Afrique centrale utilisent toujours le franc CFA comme monnaie officielle, soit 155 millions de personnes. Pour le chef d’État ivoirien, Alassane Ouattara, le franc CFA est une monnaie solide appréciée et bien gérée : « Nous sommes très très heureux d’avoir cette monnaie qui est stabilisante » avant d’ajouter que des reformes la concernant seraient faites « le temps opportun ». Le président ivoirien a fait cette déclaration après une visite à l’Élysée avec son homologue Emmanuel Macron. Les deux présidents n’ont pas pratiquement parlé, au cours de leur entretien, de la situation de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo libéré récemment par la cour pénale internationale, le président Ouattara dira que l’ex-président Laurent Gbagbo : « c’est un frère (…), nous attendons la suite ».
ISSA DJIGUIBA