Plan commercial et opérationnel : La BMCE-Bank of Africa en grande forme

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L’encours de crédits progresse de 10,5 % et les dépôts se renforcent de 11,7 %. Le produit net bancaire augmente de 2,5 %, dopé par une croissance de la marge d’intérêt de 10 %.

 

La BMCE-Bank of Africa a bouclé 2015 à plein régime. La banque a fait progresser plusieurs de ses indicateurs commerciaux et de profit à un rythme supérieur à celui du marché. Les ressources de la clientèle augmentent de 11,7 %, à 173,3 milliards de DH dans une conjoncture certes porteuse pour les dépôts.

Mais la banque se distingue réellement sur les créances sur la clientèle dont l’encours s’établit à 178,3 milliards de DH, en croissance de 10,5 %, dans un marché du crédit bien timide en 2015. Mécaniquement, la banque renforce son poids dans le secteur. Au Maroc, BMCE Bank accroît ses parts de marché sur les crédits et les dépôts de 60 points de base, respectivement à 13,8 % et 14,05 %.

Pour réussir ces performances commerciales, le groupe n’a visiblement pas fait de concessions sur ses marges. Celle dégagée sur les intérêts se bonifie en effet de 10,3 %, à plus de 8,5 milliards de DH tandis que la marge sur commissions avance de 1,9 %, à près de 2 milliards de DH.

Mais le résultat sur les activités de marché érode cette bonne prestation puisqu’il se contracte de plus de 45 %, à près de 653 MDH. Un recul du reste généralisé à tout le marché et prévisible au vu des résultats exceptionnels réalisés sur ce compartiment en 2014.

Il n’empêche que le produit net bancaire (PNB) ressort en hausse de 2,8 %, à 11,8 milliards de DH, alors qu’il évolue de manière plus incertaine au niveau de tout le secteur. Les charges générales d’exploitation absorbent à leur tour de la marge avec une hausse de 7 %, à près de 7 milliards de DH, ce qui dégrade de facto le coefficient d’exploitation de 2,2 points, à 58,7 %.

Un alourdissement à lier à l’effort constant du groupe pour le développement de son réseau qui s’est étendu en 2015 de 35 nouveaux points au Maroc, portant le parc à 700 agences. De ce fait, le résultat brut d’exploitation ressort en contraction de 2,4 %, à près de 5 milliards de DH.

Le coût du risque vient en renfort du bénéfice. Il s’allège de 19 % à 1,4 milliard de DH du fait d’une hausse notable des reprises. Le résultat net part du groupe termine ainsi sur une légère hausse de 0,6 %, à 1,9 milliard de DH, étant à préciser que cet indicateur est grevé par un alourdissement de la charge d’impôts de 52 %, à 961,2 MDH.

Il est dans le même temps aidé par la montée du groupe dans le capital de plusieurs filiales africaines (Bank of Africa, Congolaise des banques et Banque de développement du Mali). Justement, les activités à l’international, essentiellement en Afrique, font croître leur contribution au RNPG de plus de 20 % pour en peser désormais le tiers, tandis que la banque au Maroc a vu sa part régresser de près de 15 %.

Notons par ailleurs que 2015 est l’année du bilan pour le groupe qui arrive au terme de son plan stratégique 2011-2015. Les objectifs de cette feuille de route ont été pleinement remplis avec un RNPG qui a augmenté de 23 % en moyenne annuelle sur la période, le PNB et le total bilan affichant des rythmes tout aussi appréciables de 10 et 8 % par an respectivement.

A retenir surtout le tour de force réussi au niveau de la plateforme européenne devenue aujourd’hui le troisième centre de profit du groupe alors qu’elle détruisait de la valeur il y a encore 4 ans.

 

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