Pendant que l’Accord d’Alger se traine et distrait les maliens, certaines notabilités soupçonnent notre pétrole d’être bradé au nez et à la barbe de tous. En effet, à partir du crépuscule et bien souvent les week end, la route Bamako-Ségou est très fréquentée par des camions des Nations Unies ainsi que d’autres véhicules du genre 4X4 toujours tamponnées « UN ». Des camions, des fourgons blindés et des fois des citernes bien escortés et ordinairement en sourdine. Mais la question que bien des maliens se posent est celle de savoir que transportent ces véhicules en réalité? L’Etat malien les contrôlent-ils vraiment ? Si ces citernes et ses camions contiennent de l’argent ou du pétrole c’est que les maliens sont en droit de se demander qu’est ce qui se passe réellement au Nord ? Le port autonome de Dakar avait informé le Premier ministre Moussa Mara en son temps que certaines marchandises arrivées au port autonome de Dakar au nom de la MINUSMA avaient été détectées au contrôle laser comme étant des outils de prospection. Alors, on se demande si l’exploitation du pétrole malien n’a-t-elle pas commencé ? Quelles en seront les retombées réelles sur le Mali et sur l’ensemble de ses régions ? Selon nos sources, des affaires se trameraient, des liens se tisseraient, des puzzles s’assembleraient. La construction d’un nouvel autoroute Bamako-Koulikoro et les tiraillements Tiébilé-IBK ne sont-ils pas des diversions au deal du pétrole ?
En tout état de cause, les rats quittent le navire quand il chavire, les langues se délient, et des têtes tombent sobrement. Il est révoltant de penser que l’on peut duper allègrement tous les maliens à la fois car, lorsque vous regardez par dessus votre épaule, vous pouvez sans aucun doute observer que vous retenez l’attention de quelqu’un d’autre…
Ces faits sont-ils fondés ou est-ce qu’il y a de la magouille dans l’air? L’information est de taille. Il revient à l’Etat et à services de rennseignements de lever le discrédit sur cette question qui semble mirobolante dans la forme mais reste plausible et vraisemblable dans le fond. Au Mali, les soupçons et les rumeurs ont toujours des fonds de vérité qui finissent toujours par éclore au grand jour. Wait and see…
Abdoulaye A. Traoré
Doctorant en sociologie