Le début de l’hivernage est la période de fructification de certains produits notamment le karité ou encore le zaban. Si l’exploitation professionnelle varie d’un produit à un autre, chacun d’entre eux permet de combler un vide. C’est en tout cas ce qui ressort d’un entretien que nous a accordé cette femme qui aide son mari pour les frais d’impôts, de condiments et de nourritures à un moment les produits cultivés ne couvrent plus les 12 mois de l’année pour diverses raisons.
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Le zaban est produit qui se trouve dans plusieurs de nos régions. Il est utilisé pour la bouillie et récemment pour des jus. Malgré tout, il reste inexploité à souhait. Mais, pour joindre les deux bouts, les hommes et surtout les femmes et leurs enfants, après les travaux champêtres jusqu’au soir vers 16h, s’en approvisionnent et courent vers les routes principales. Là-bas où l’affluence est notoire, ils vendent ce produit par tas dont le prix varie de 100 à 200FCFA. « Ce petit commerce nous permet de combler les difficultés que nous rencontrons avec la rareté de la pluie depuis des années. C’est avec cet argent que nous payons souvent nos impôts, habillons nos enfants pour la rentrée, payons les frais de condiments entre autres. Il nous est difficile d’évaluer exactement ce que nous gagnons par jour car ça dépend de l’heure d’arrivée au bord du goudron et à l’affluence. Mais, je peux dire que depuis que nous avons commencé à vendre le zaban, nous gagnons au minimum 1500FCFA par jour. Souvent avec les noix de karité 2500 à 3000FCFA. Mais, si ça ne marche pas aussi souvent on perd de l’énergie pour rien. Ce que nous souhaitons, nous voulons que l’on nous aide à transformer les nombreux produits qui se trouvent dans la forêt que personne n’a planté. Parce que j’ai appris que l’on transforme le zaban et que c’est très bon », nous a confié Hawa Lougué, vendeuse de zaban à Koni, cercle de Bla.
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