Près de 300 chefs d’entreprises venant de plus de 40 pays d’Afrique et une soixantaine chefs d’entreprises françaises se sont donnés rendez-vous à Bamako pour définir ensemble les points d’un partenariat économique gagnant-gagnant entre l’Afrique et la France.
Le Mouvement des entreprises de France (Medef) International et le Conseil national du patronat du Mali (Cnpm) ont été chargés par les présidents des Républiques française et malienne d’organiser le Forum économique à Bamako, en marge du sommet politique des chefs d’Etat. Ce forum, tenu vendredi 13 janvier 2017 à l’hôtel de l’Amitié, a été consacré aux communautés d’affaires française et africaine. Ce grand rendez-vous a réuni plus de 200 participants de haut niveau dont des chefs d’Etat et de gouvernement; des chefs d’entreprise africains et français, des dirigeants de banques de développement, des représentants d‘organisations internationales et d’organisations patronales. Ainsi, tout au long de la journée, les échanges ont porté sur les thématiques suivantes: énergies, en particulier renouvelables; agriculture et agro-alimentaire; formation professionnelle; jeunesse et entrepreneuriat; numérique et innovation; financement de projets; accompagnement de la diversification économique.
A l’ouverture des travaux, le Président du Cnpm, Mamadou Sinsi Coulibaly, après avoir souhaité à ses hôtes la bienvenue, dira que cette rencontre est l’occasion pour les acteurs du secteur privé d’échanger autour de plusieurs thématiques et de faire des recommandations aux gouvernements. «Le monde des entreprises, dit-il, a besoin de quiétude et d’espace de dialogue. Nous osons espérer que nos recommandations aideront à la mise en œuvre efficace des reformes nécessaires pour rehausser le potentiel de croissance de notre continent», souhaite le patron du Cnpm. Profitant de cette tribune, Mamadou Sinsi Coulibaly a réitéré le besoin de plus de sécurisation des investissements et de protection des entreprises.
Pour sa part, le président du Medef, Pierre Gattaz, accompagné pour la circonstance d’une délégation de 70 chefs d’entreprises, est convaincu que l’entreprise est la solution pour répondre aux défis auxquels font face l’Afrique et la France. Car, dit-il, « ce sont nous, les entrepreneurs et les entreprises, qui sommes les leviers d’une croissance inclusive et durable de nos pays ».
S’adressant aux chefs d’Etat, le patron du Medef dira : « placez l’entrepreneuriat et l’entreprise au cœur de l’Afrique et de la France. Sans l’entreprise, pas de création de richesses et d’emplois. Alors, ne passons pas à côté de l’avenir et plaçons l’entreprise au cœur du village Afrique-France».
L’Afrique, deuxième pôle de croissance économique au monde
Matthias Felk, Secrétaire d’Etat du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français à l’étranger, rattaché au ministre des Affaires étrangères et du développement international, n’a pas manqué à ce rendez-vous. Car, selon lui, les travaux à Bamako sont indispensables pour construire un développement maîtrisé, partagé répondant à des règles. C’est aussi sans doute, dit-il, une occasion pour la France et l’Afrique d’écrire une nouvelle page économique de l’histoire. En outre, Matthias Felk reconnait que l’Afrique est un continent d’avenir. «L’Afrique conptera bientôt 2 milliards d’habitants et s’est imposée comme le deuxième pôle de croissance économique au monde derrière l’Asie, mais devant les autres continents. C’est donc un continent d’avenir, sans doute le continent de l’avenir», pense Matthias Felk.
A son tour, le ministre malien de la Promotion de l’investissement et du Secteur privé, Konimba Sidibé a profité de l’occasion pour rappeler que le Mali aussi a un potentiel de développement économique. Ce potentiel, selon lui, se trouve dans l’agriculture, l’agrobusiness, l’élevage, les mines, les transports et l’énergie. C’est dans cette dynamique qu’il invite les investisseurs et les partenaires à exploiter ces opportunités tout en nouant un partenariat gagnant-gagnant. «Vous disposez pour cela d’un environnement de plus en plus favorable aux affaires grâce aux reformes entreprises par le gouvernement du Mali», promet le ministre Konimba Sidibé.
Ibrahim M.GUEYE