Paierie Générale du Trésor : Ploie sous des milliers de mandats…

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Le constat est hallucinant au marché du « Dibi Dani, quartier du Fleuve, siège de la DG de la Paierie Générale du Trésor (PGT). Faire un tour vous donnera des pires céphalées car, le personnel est submergé par des milliers de mandats qui remplissent la quasi-totalité des bureaux du rez de chaussée, à l’étage. Avec sang-froid, ce personnel que nous avons vu à l’œuvre depuis quelques jours, arrive à travailler, bon an, mal an, comme il peut face à de terribles pressions d’usagers de tout acabit dont certains ne veulent rien comprendre sur la lenteur du traitement des dossiers, souvent sensibles et complexes.

Arrivant pour la plupart avant sept heures du matin, le personnel de la PGT souffre le martyr. Et pour cause, le vrai cauchemar débute en fin d’année et singulièrement du mois de novembre à la fin décembre où plus de 55% des mandats de l’année sont envoyés par les DFM. Ce qui crée un vrai engorgement à telle enseigne que le personnel est obligé de travailler même le weekend. Une sorte de journée continue.

Les travailleurs que nous avons interrogés ne savent plus où donner de la tête. Ce constat amer a été adressé à la hiérarchie, rien n’y fait, ce personnel travailleur continue de broyer du noir à telle enseigne que d’autres n’ont même pas de vie de famille et n’arrivent plus à s’occuper du social (mariages, baptêmes…).

« La question que l’on se pose est de savoir pourquoi, le Ministre de l’Economie ne fait pas de visite même inopinée pour voir ce se passe ? », s’interroge un cadre désemparé.

« Pourtant, en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, vous ne verrez jamais ce genre de désordre. En RCI, par exemple, les usagers ne peuvent pas débarquer n’importe comment et n’importe quand pour venir harceler les travailleurs. Les dates de virement des mandats sont affichées sur un tableau, il suffit de lire pour savoir quand est ce qu’on sera payé ? », explique un chevronné du secteur.

Pour ce faire, conseille cet autre spécialiste, en vue d’arrêter les engorgements de mandat à la PGT, propose que le département élabore un plan de paiement des mandats. A titre d’exemple, payer 25% des mandats au premier trimestre, 50% au second trimestre, 25% au troisième trimestre et 15% au dernier trimestre. Cela va éviter ce désordre qui dérange les travailleurs et risquent de provoquer des fautes souvent graves ; du même coup, la journée continue ou les heures supplémentaires vont beaucoup diminuer.

Pour certains DFM que nous avons rencontrés sans nous convaincre, ce constat, c’est-à-dire l’envoi à cette période de l’année des mandats, ne dépend pas d’eux mais, de la signature des contrats et des appels d’offres.

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