Paiement des dettes intérieures : Les Créanciers dénoncent la partialité du Ministre Boubou Cissé dans le traitement des dossiers

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La volonté affichée du Ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, est remise en cause par les fournisseurs et Opérateurs économiques, dans le traitement des dossiers. En se regroupant en association, Ils ont organisé, le samedi 22 octobre 2016, une conférence de presse à la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) pour dire non à cette partialité.  Les Fournisseurs ont, tout de même, jeté des fleurs aux deux ministres qui se sont succédé avant Dr Boubou, notamment, Mme Bouaré Fily Sissoko et Mamadou Igor Diarra qui se sont alignés dans la même logique de paiement.

Dans notre parution du jeudi 20 octobre 2016, sur le site, nous avons publié l’article intitulé : «Ministère de l’Economie et des Finances : Les Fournisseurs et Opérateurs économiques réclament avec vigueur leurs dettes à l’Etat ».

En effet, ils avaient organisé une rencontre, au Centre International de Conférences de Bamako dans un espace libre. Au cours de cette rencontre, les créanciers se sont convenus d’organiser une conférence pour convenir sur quelque chose afin d’entrer en possession de leurs droits en ces termes : « Les Fournisseurs s’attendent se rencontrer demain samedi 22 octobre 2016, à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) ».

En bas de l’article, nous avons mis. A suivre… Chose dite, chose faite. En grand nombre contrairement à celle du (CICB), l’association des fournisseurs et opérateurs économiques était face à la presse, ce samedi, pour expliquer la situation qui leur lie au Ministère de l’Economie et des Finances depuis un certain temps. Pour les Créanciers, suite à l’appui de la Banque mondiale à hauteur d’au moins 200 milliards à l’Etat malien pour l’épurement de la dette intérieure, le gouvernement malien avait affiché la bonne volonté de payer ses créanciers de 1995 à 2012.

Selon eux, Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’Economie et de Finances en son temps, avait commencé le décaissement suite à l’intervention des députés. Après son départ du département, son successeur Mamadou Igor Diarra s’était inscrit dans la même logique. Ce dernier fera son possible en deux phases. Après, Mamadou Igor Diarra, Dr Boubou Cissé s’était installé. En effet, il était aussi dans la même dynamique de régler la situation. Pour preuve dans une correspondance N°01245 MEF-SG, en date du 10 mars 2016 adressée à Dr Boubou Cissé au Directeur National du Trésor et de la Comptabilité Publique, le Ministre ordonne le prélèvement sur le dépôt constitué pour l’épurement de la dette intérieure. Ainsi le montant de 523 138 562 F CFA devait être prélevé sur le montant global de 3 554 210 369 F CFA destiné à l’apurement de certains dossiers de fournisseurs validés dans le cadre de la deuxième phase de l’audit de la dette intérieure (Période 1995-2012). Un temps après, Dr Boubou Cissé, s’inscrit dans la décision de Justice et ordonne l’arrêt du décaissement. Pourquoi ce changement brusque ? S’interrogent-ils. Pour les conférenciers, cela semble-t-il, advenir suite aux conseils de deux cadres limogés par Igor. A savoir Ben Bouyé, directeur national du Marché public, Robert Diarra, chef de cabinet du Ministre qui ont été récupérés après, par Dr Boubou Cissé. « Le paradoxe dans ce comportement du Ministre, Dr Boubou Cissé, c’est sa partialité dans le traitement des dossiers », affirment les conférenciers. Au moment où Boubou refuse de payer les créanciers maliens, il éponge une facture de plus de 19 milliards de la société SOMILLO/SA ; une société qui doit plus de 43 milliards à l’Etat malien. Ils ont rappelé que cette société avait attaqué l’Etat en France et suite à une grosse de Justice française, Dr Boubou a réglé sa facture. Alors que l’association des fournisseurs de opérateurs économiques du Mali, malgré sa grosse de justice, le Ministre Dr Boubou Cissé refuse de la traiter au même pied d’égalité que la Société SOMILLO-SA. En définitive, les fournisseurs prévoient des actions pour entre en possession de leurs droits.

Drissa KEITA

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