PACCEM /FASO JIGI : L’outil de promotion des paysans

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Avec au départ 16 coopératives l’Union des professionnels agricoles pour la commercialisation des céréales au Mali PACCEM Faso Jigi démarra avec une instance dirigeante très légère. Un conseil d’administration de 10 membres et un comité de surveillance de 5 membres dont 2 femmes. L’objectif conceptuel, selon le chef de projet actuel, Mamoutou Kané, visait un système collectif de mise en marché des produits agricoles des paysans avec ce slogan : « Se mettre ensemble pour avoir une force de négociation devant les commerçants ».

Ainsi avec de petits emprunts,  Faso Jigi parviendra a financer la campagne de ses adhérents par l’achat des engrais et de semences améliorées.  Au fil des ans,  l’Union s’est agrandie avec l’adhésion de nombreuses coopératives. Plusieurs partenaires ont aidé Faso Jigi à renforcer ses capacités organisationnelles, de gestion et de suivi –évaluation.

Parmi ces nombreux partenaires, il y a l’Union des producteurs du Québec qui, d’après le président Moussa Diarra, est l’un des premiers partenaires de Faso Jigi qui, à travers le FCD, a financé la construction de magasins de stockages dont quatre de 5 400 tonnes, deux de 1 500 tonnes  et deux autres de 1200 tonnes et plusieurs cases d’échalotes, le tout réalisé par le PAFA. Ce dernier partenaire a intervenu également dans la formation des paysans. Fibani aussi appuie Faso Jigi dans le cadre de la formation des paysans. Quant à  la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), elle a intervenu dans la construction de cases d’échalotes ce qui a entraîné, selon Mamoutou Kané, l’adhésion de plus de 250 femmes.

L’intervention de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) a permis d’atteindre les mêmes prouesses avec l’adhésion de plusieurs femmes surtout dans la zone du Macina. En plus, dans un plan triennal AGRA a décidé du renforcement des capacités de gestion post-récoltes et de commercialisation de Faso Jigi. Ainsi, en termes d’équipements, de gestion des opérations post-récoltes, 10 batteuses de riz, 5 batteuses de mil et sorgho et 2 décortiqueuses ont été remises à des coopératives de base et d’autres ont été garanties par des institutions financières  pour en acquérir.

Sur le plan de la formation,  10 élus et employés de Faso Jigi ont appris les techniques de contrôle de qualité des céréales. 140 membres des comités de gestion des équipements se sont appropriés les techniques de tenue des outils de gestion, d’utilisation et de maintenance des équipements, 229 producteurs ont appris les notions élémentaires du système de suivi-évaluation et de collecte des données. Toutes choses  qui ont permis aujourd’hui à l’Union  de mettre sur le marché des céréales aux taux d’impuretés inferieur à 1 %  pour un chiffre d’affaires de plus d’1 milliard de FCFA. Le programme a été soutenu par une communication de masse avec des émissions radios diffusées pour mieux imprégner les sociétaires de Faso Jigi sur l’évolution du projet.

De nos jours, Faso Jigi est devenu un véritable outil de promotion des paysans de la 4ème région. Les résultats sont probants. Au delà du changement social, souligne Mamoutou Kané, les paysans équipés auparavant d’un bœuf, sont passés à 6 bœufs comme pour dire que seule l’union fait la force.

Daouda Coulibaly

 

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