C’est aujourd’hui que s’ouvre à Paris le sommet sur l’environnement. Le Mali sera représentée par une forte délégation conduite par le président de la République en personne. Une mobilisation parce que notre pays est ce qu’on appelle un “puits de carbone” : le pays absorbe plus de gaz à effets de serre qu’il n’en produit. Pourtant, Bamako annonce des objectifs ambitieux de réduction de ses émissions : moins 29 % pour l’agriculture, 31 % pour l’énergie, 21 % pour les forêts et l’utilisation des terres, et cela d’ici 2030.
“L’accord va être un accord de solidarité mondial et ce n’est pas parce que nous sommes un puits de carbone que nous pensons que nous pouvons être dispensés de l’effort mondial. Donc, l’objectif pour nous c’est de tout faire pour résorber ce puits de carbone et nous voulons contribuer à l’effort mondial pour pouvoir séquestrer le maximum de carbone possible”, assure Ousmane Koné, le ministre de l’Environnement qui conduit une délégation de plusieurs dizaines de personnes dont des représentants de la société civile.
Pour autant, la priorité reste l’adaptation aux changements climatiques, dans un pays qui subit la sécheresse, la déstabilisation du rythme des pluies ou encore les inondations, rappelle Ousmane Koné. “Nous sommes plus victimes que nous ne sommes émetteurs. J’évite le terme de coupable. Nous sommes vulnérables, nous avons peu de moyens de protection pour le moment. Donc il s’agit pour nous de prioriser l’adaptation. Ça passe par les énergies renouvelables, ça passe par l’agriculture résiliente, par la protection de la forêt”.
Le coût total des objectifs maliens de réduction des émissions et d’adaptation aux changements climatiques, est estimé à 36 milliards de dollars, soit plus de 32 milliards d’euros.
Maliki