Oumar Tatam LY, hier à Bruxelles à l’ouverture de la 2ème réunion de suivi de la Conférence des donateurs : ” Nous vous garantissons la mise en place des mécanismes les plus adaptés pour assurer la traçabilité de la gestion de l’aide “

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La deuxième réunion internationale de suivi de la Conférence de Bruxelles s’est tenue hier mercredi 5 février, dans la capitale belge. A cette occasion, le premier ministre, Oumar Tatam Ly, qui dirige la délégation malienne, a vivement remercié la communauté internationale pour sa mobilisation envers notre pays. Le chef du gouvernement a donné la garantie de la mise en place des mécanismes les plus adaptés pour assurer la traçabilité de la gestion de l’aide.

 

pmIl y a neuf mois qu’a eu lieu la conférence  ” ensemble pour le renouveau du Mali “, tenue à Bruxelles, le 15 mai 2013. Cette deuxième rencontre de suivi a été l’occasion pour le chef du gouvernement, au nom du Président de la République, du Gouvernement et de l’ensemble du peuple malien de  renouveler leur profonde gratitude aux ambassadeurs, chefs de missions des organisations internationales, aux représentants des institutions et agences de financement du développement participant à cette rencontre.

Il a profité de l’occasion pour partager avec l’assistance les récentes évolutions intervenues au Mali depuis  la dernière rencontre tenue à Bamako le 7 novembre 2013, notamment les élections législatives  consacrant ainsi le retour définitif à l’ordre constitutionnel. Il est revenu sur  les Etats généraux de la décentralisation, les assises nationales sur le nord, le plan de développement accéléré des régions du Nord, ainsi que  les forums régionaux et locaux de réconciliation des forces vives.

A cet égard, pour recréer les conditions du vivre ensemble et de la cohésion sociale, le gouvernement a procédé à la restructuration de la Commission dialogue et réconciliation existante en une commission vérité justice et réconciliation, qui aura quatre principes de travail : le droit à la vérité, le droit à la justice, le droit à la réparation, la fin de l’impunité et la garantie de non récurrence . Conscient des dimensions sous-régionales et régionales de la crise malienne, le président de la république a pris des initiatives diplomatiques visant à assurer un meilleur ajustement de notre environnement immédiat aux exigences de notre sécurité et de l’ouverture prochaine de pourparlers de paix inclusifs. Il s’est rendu en Mauritanie et en Algérie, pays frères et voisins, soucieux comme nous de la paix et de la sécurité dans notre espace commun. Dans ce dernier pays, un processus de facilitation du dialogue politique a été lancé à la demande des autorités maliennes, qui a produit des résultats prometteurs. Nous savons pouvoir compter sur l’appui constructif de ce pays frère, pour accélérer la tenue des pourparlers de paix inclusifs ” a-t-il précisé.

Aussi, il a expliqué que les 2 et 3 février 2014, le Mali a eu droit à la visite des ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies.  A qui, le gouvernement a remis les éléments d’une feuille de route de sortie de crise, dont ils ont pu partager certains aspects avec les groupes armés et la société civile. “Dans un avenir que nous voulons proche, le dialogue inter-malien se tiendra sur le territoire du Mali et concernera toutes les composantes de la société malienne (groupes armés, et non armés, chefs traditionnels et religieux, femmes, jeunes, réfugiés…) ” a-t-il promis.

Retour de l’administration au nord effectif

Dans le même ordre d’idée, il a affirmé que le gouvernement s’emploie au redéploiement de l’administration et des services sociaux dans les régions septentrionales et au retour des déplacés et réfugiés dans leurs localités d’origine. ” A la date d’aujourd’hui, le retour de l’administration territoriale est effectif dans les régions de Gao et Tombouctou. La relocalisation des sous-préfets dans les arrondissements requiert une mobilisation des forces de sécurité que nous ne pouvons encore consentir. S’agissant des services sociaux de base, 85% des personnels de l’éducation et 65% de ceux de la santé ont repris leur poste dans ces deux régions. Leur redéploiement n’est observé qu’à hauteur de 26% et 21% respectivement dans la région  deKidal où règne encore un climat d’insécurité peu propice à la prise de fonction des agents publics.Il a par ailleurs rappelé que ” malgré les résultats encourageants auxquels nous sommes parvenus, force est de reconnaître que des  défis demeurent, avec notamment les attaques asymétriques et la reconstitution des groupes terroristes et des narcotrafiquants sur notre territoire “.

Oumar Tatam Ly a souligné quelques aspects du plan d’action gouvernemental qui met un accent particulier sur  la lutte contre la corruption, la réconciliation nationale, la relance de l’économie.

Que la primauté soit accordée aux appuis budgétaires

Les défis sont immenses mais nous sommes déterminés à les relever parce que commis à la tâche pour ce faire. Nous sommes déterminés parce que nous bénéficions de l’appui de nos partenaires et amis du Mali. A cet égard, les informations dont nous disposons indiquent que sur les 3,285 milliards d’euros promis en mai 2013, 74% ont fait l’objet d’engagements fermes, à travers des accords et conventions de financement signés. Les décaissements se chiffrent à 41% des annonces, dont 307 millions d’euros d’appuis budgétaires. Nous ne pouvons que nous féliciter de ces résultats, acquis grâce aux mécanismes de dialogue et de suivi que nous avons su mettre en place avec les partenaires ” a-t-il poursuivi.

Pour l’orateur, le souhait du Mali est que la primauté soit accordée aux appuis budgétaires dans les modalités de délivrance de l’aide, en vue de la relance rapide de ses projets de développement. «Nous vous garantissons la mise en place des mécanismes les plus adaptés pour assurer la  traçabilité de la gestion de l’aide internationale. Des espaces de débats et de dialogue seront ouverts sur toute l’étendue du territoire afin de permettre la prise en considération des aspirations des populations. Le Mali ayant réussi son retour à une vie constitutionnelle normale, nos aspirations portent aujourd’hui sur l’instauration d’une paix durable sur tout le territoire afin que chaque malienne et chaque malien puisse mettre à profit son potentiel pour faire du Mali une terre où il fait bon vivre pour tous, nationaux comme étrangers ” a-t-il conclu.

 

Youssouf CAMARA

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1 commentaire

  1. Si le financement est important ainsi que sa rentabilité, faudrait-il qu’il y ait même financement ? Il y a une très grande nuance entre promesse de financement et décaissement effectif. Les taux de décaissement qui arrivent atteindre les 80% constituent l’exception. Donc, il s’agit de mettre en place d’abord les instruments de décaissement : SIGNATURE DE CONVENTION DE FINANCEMENT, ENSUITE MISE EN PLACE DE CELLULE SPECIALE DE GESTION DES FONDS PAR CONVENTION DE FINANCEMENT SIGNEE, AVEC DU PERSONNEL DE QUALITE, CONTRACTUEL, CORRECTEMENT REMUNERE ET EVALUE EN FONCTION DU TAUX DE DECAISSEMENT…

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