La baisse parait insignifiante, mais elle est là tout de même. Les principaux résultats issus des travaux de la Commission de Suivi du mécanisme de Taxation des Produits Pétroliers, tenue le vendredi dernier à l’ONAP (Office Nationale des Produits Pétroliers) sous la présidence de son Directeur Général, Soumana Mory Coulibaly en a décidé ainsi pour soulager les usagers.
Il a été procédé aux simulations des structures de prix sur la base des prix fournisseurs du mois de septembre 2015. Ainsi, les prix à la pompe ont baissé de 10 F Cfa par litre pour le super et de 9 F Cfa par litre pour le gasoil pour ce mois. Cependant, le prix à la pompe du pétrole lampant a été maintenu à 555 F Cfa par litre ainsi que le prix subventionné du gaz butane, qui est de 584 F Cfa/Kg.
Aussi, les prix fournisseurs des produits pétroliers ont baissé en moyenne de 9,8 F/litre, soit -3,7% par rapport à ceux du mois d’août.
« Les baisses des prix à la pompe se situent dans l’application du nouveau mécanisme de tarification des produits pétroliers, qui reflète les fluctuations des prix fournisseurs sur les prix à la pompe à l’intérieur d’une marge de 3% », explique Soumana Mory Coulibaly.
Selon lui, ‘’le gouvernement a décidé une application intégrale du mécanisme de taxation des produits pétroliers. Et, toute hausse, toute baisse qui atteint les 3% des produits sera répercutée sur le prix à la pompe et « c’est ce que nous sommes en train de faire actuellement’’.
Le mois dernier, « nous avons diminué le prix à la pompe pour les principaux produits. L’essence a diminué de 10 F, le gasoil de 10 F et le pétrole lampant avait diminué aussi de 10 F », a rappelé M. Coulibaly.
Ce mois-ci encore, le gouvernement a décidé de diminuer le prix à la pompe au vue de l’évolution du marché international. Les cours aujourd’hui « nous sont favorables. Nous sommes dans la fourchette des 3%. Et c’est cette fourchette que nous sommes en train de répercuter actuellement sur le prix à la pompe ».
« Tant que les prix baisseront au niveau des cours mondiaux, nous continuerons à appliquer le mécanisme de taxation sur les produits pétroliers et nous allons répercuter la baisse ou la hausse aux prix à la pompe. Tant que ça va continuer à baisser nous allons baisser et si ça monte, nous serons obligés de faire monter le prix ».
Le Directeur Général de l’Onap a fait comprendre que toute hausse qui n’est pas constante ne peut pas être prise en compte. Il faut que la hausse dure au moins trois semaines pour que « nous puissions la prendre en compte ».
S’il y a une hausse qui intervient en début de mois suivi d’une baisse pendant trois semaines, c’est la baisse qui sera prise en compte et si c’est la baisse qui intervient en début de mois et qui ait une hausse pour trois semaines nous allons prendre la hausse en compte.
40% de produits pétroliers frelatés
Le frelatage des produits pétroliers inquiète l’Office Nationale des Produits Pétroliers. Aujourd’hui, notre pays importe 7 à 8 millions de litres par mois.
Et, chaque litre de pétrole qui rentre au Mali représente une importation. L’Etat perd des droits de taxes parce que le pétrole n’est pas vendu au même prix que l’essence. Les produits frelatés créent des problèmes à nos moteurs.
« C’est le pétrole qui permet aujourd’hui de faire le mélange. Nous avons lors de nos missions à l’intérieur constaté que plus de 40% des quantités que nous avons contrôlé sont des produits qui sont non conformes. A l’Onap, nous n’avons pas de laboratoire. Entre le temps de prélèvements et les résultats qui viennent de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines. Il y a deux mois », déplore Soumana Mory Coulibaly.
Il a informé que le ministre de l’économie et des finances s’est engagé à doter l’Onap d’un laboratoire en 2016 qui permettra de contrôler les différentes quantités et de sanctionner immédiatement.
- DAO