Après l’Office du Niger, ce fut le tour de l’Office Riz Ségou de recevoir dimanche 21 avril le ministre de l’agriculture Baba Berthé dans sa zone d’intervention. Conduit à Soké et à Dioro par le directeur général Babougou Traoré, le ministre a visité la chaine de nettoyage des semences, les locaux des femmes étuveuses et le projet de submersion contrôlée du PADER TKT.
Le village de Soké est la première étape de la visite du ministre dans la zone Office riz Ségou. Dans ce village, Baba Berthé a visité la chaine de nettoyage des semences de la coopérative SIKURASO.
Cette coopérative qui est une initiative de l’ORS a été créée en 2006. Elle a pour objectif de produire des semences de qualité pour les producteurs de riz de la zone de l’ORS. Son président a expliqué au ministre de l’agriculture, qu’avec cette mini chaine de nettoyage, sa coopérative va fournir aux producteurs des semences de qualité. Sidi Baba Coulibaly a évoqué les difficultés que rencontre sa coopérative. Il s’agit de la présence d’un riz sauvage dans les champs et qui est la même variété que le riz cultivé. Ce riz sauvage, dit-il, peut être consommé mais ne peut pas être utilisé comme semence. D’où son appel au ministre et au directeur de l’Office de leur trouver un terrain en dehors des champs rizicoles où la coopérative pourra cultiver les semences. Baba Berthé a dit qu’avec l’ORS, ils vont trouver une solution à ce problème. Dans ce village, le ministre et sa délégation ont visité les magasins construits par le projet du village du millénaire.
En partance pour Dioro, le ministre a fait escale à l’ouvrage n°2 du projet d’appui au développement rural de Tien-Konou et de Tamani (PADER-TKT). Ici, les techniciens ont expliqué les avantages de ce projet qui a connu un démarrage difficile. Pour les responsables de l’ORS, ce retard s’explique par l’instabilité que notre pays a connue. Ce projet de développement intégré a une durée de 5 ans. Il est financé par la BID et le gouvernement du Mali pour un montant de 14 985 000 000 F CFA. Il couvre 23 communes des cercles de Ségou et de Baraoueli. Il va permettre notamment, l’amélioration de la production et de la productivité de 1 271 hectares du casier de Tien-Konou en maîtrise totale de l’eau où le rendement passera de 2 tonnes à l’hectare de submersion contrôlée à 6 tonnes en moyenne, la sécurisation hydraulique de 2 200 hectares du casier de Tamani en submersion contrôlée et l’amélioration des conditions de vie et de l’environnement des populations par la réalisation des services sociaux de base et les travaux de recalibrage du canal principal de Dioro.
Les techniciens ont exprimé au premier responsable de l’agriculture les difficultés que l’ORS rencontre. Elles se résument à la non maîtrise des aléas climatiques, notamment l’installation tardive ou précoce des pluies. Dans le secteur de Soké en 2013, il a été produit 35 675 tonnes de riz, 6 075 tonnes de sorgho et 19 731 tonnes de mil.
Babougou Traoré a dit au chef de la délégation que l’ORS et ses partenaires vont s’orienter vers la réalisation de certaines activités dans les domaines visant à accroitre la production et la productivité agricole. Ces activités, poursuit-il porteront notamment, sur le renforcement du système d’encadrement et d’appui conseil aux producteurs, l’entretien courant du réseau hydraulique, la poursuite des études pour la reconversion de 3000 hectares en maîtrise totale de l’eau du casier de Soké I dans la zone de Dioro, la recherche de financement pour l’élaboration d’un portefeuille d’études pour l’ensemble des superficies à aménager ou à réhabiliter.
Le ministre a félicité le directeur général de l’ORS et l’ensemble de son équipe pour les efforts qu’ils ont déployés pour augmenter la production et la productivité dans la zone. En outre, il leur a demandé de redoubler d’effort pour rattraper le retard observé dans la réalisation du projet PADER-TKT. En ce qui concerne la recherche du financement pour aider l’ORS, l’accompagnement de son département ne fera pas défaut.
A Dioro, pendant près de deux heures, Baba Berthé et sa délégation se sont entretenus avec la coopérative des femmes étuveuse de la localité. Celles-ci ont dit au ministre que leur organisation a été mise en place depuis 2000. Leur travail consiste à étuver le riz paddy avant de le décortiquer. Ce genre de riz très prisé par ceux qui souffrent du diabète ne trouve pas d’acheteur, a dit Mme Aminata Sylla. Selon elle, cela constitue un grand handicap pour l’association. Les femmes ont exhorté le ministre et le directeur de l’ORS de les aider dans la commercialisation. Ce handicap, a dit le ministre ne doit pas les amener à baisser les bras. Il a encouragé les femmes à continuer à faire la production.
Moussa SIDIBE
Envoyé spécial
Baba Berthé, l’Enfant de Sougoumba
Merci Tonton Baba Berthé
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