Pour marquer sa présence à la 6ème édition du Salon International de l’Agriculture du Mali (SIAGRI), l’Office du Niger a tenu, le lundi 28 mars 2016 dans son stand à la FEBAK, une conférence de presse.
Animée par le Directeur de la représentation bamakoise de l’Office, Modibo Sidibé, et Barré Kassambara de la Direction de l’eau et de la maintenance, cette conférence portait sur le thème: «Défis et perspectives de l’Office du Niger». Elle a enregistré la présence des représentants des exploitants agricoles, amenés par Abdoulaye Daou.
De l’exposé des conférenciers, on retiendra qu’aujourd’hui plus qu’hier l’Office du Niger (ON) constitue l’outil privilégié de souveraineté alimentaire du Mali et de la sous-région, avec des changements climatiques marqués par des perturbations au niveau de l’installation des pluies.
A lui seul, il assure 56% des besoins en riz du pays et concerne le Delta central nigérien, dans la région de Ségou et une partie de celles de Tombouctou et Mopti. Soit une potentialité de 1 940 000 hectares de terres aménageables. Sur ces superficies, seulement 122 hectares sont de nos jours aménagés. Pour améliorer cette situation, les actuelles autorités envisagent l’aménagement de 350 000 hectares à l’horizon 2020.
Créé en 1931, l’Office du Niger s’ouvre de plus en plus aux investisseurs privés. A ce jour, il compte 86 600 baux conclus avec des privés qui sont dans diverses cultures comme la pomme de terre et le blé et les cultures traditionnelles, comme le riz et l’oignon. Parmi ces investisseurs privés, (qui disposent de baux emphytéotiques de 50 ans renouvelables), figure le projet Malibya, qui a investi déjà 35 milliards de FCFA et aménagé 25 000 hectares.
Pour encourager et soutenir ces investisseurs privés et l’ensemble des exploitants agricoles, les conférenciers ont plaidé pour l’installation en Zone Office du Niger d’unités de transformation, pour éviter que la production ne pourrisse sur place. Malgré ces potentialités, les conférenciers ont fait remarquer que l’ON est confronté à une rareté des eaux de surface. Mais il n’y a pas péril en la demeure, puisque des études ont montré, selon les deux conférenciers, la présence de ressources en eau souterraine.
Pour pallier à ces difficultés, la Direction générale incite davantage les exploitants à privilégier les cultures de diversification, comme la pomme de terre et la tomate, pendant la saison sèche. Comme grande priorités, le géant de la riziculture devra s’atteler au cadastrage, au zonage des parcelles et à la remise en état de fonctionnement normal du réseau hydraulique principal existant.
Yaya Samaké