L’Office du Niger, le plus grand bassin de production rizicole de l’Afrique de l’ouest, mène cette année aussi une intense campagne de communication au Salon International de l’Agriculture de Paris. Pour encourager la diaspora malienne de France à investir davantage dans la valorisation de son immense potentiel de 1. 445. 000 ha de terre irrigable par gravité.
Depuis quelques années, cette invitation rencontre un écho favorable avec une mise à disposition de terre d’environ 100. 000 ha à la diaspora malienne, dont 36 000 ha en cours de validité et seulement 1 250 ha effectivement aménagés.
Selon nos premiers échanges avec les attributaires installés en France, le faible taux de mise en valeur des terres mises à la disposition de la diaspora semble s’expliquer par la faible maîtrise des procédures d’exploitation.
Nous rappelons qu’après la réponse favorable donnée par le Président Directeur Général de l’Office du Niger à une demande de terre, l’attributaire dispose d’une année renouvelable une fois pour réaliser, à sa charge, les études techniques et environnementales. L’étude technique, réalisée par des bureaux d’études privés, permet de déterminer les conditions d’accès à l’eau (réalisation du système d’irrigation), la nature des sols, les productions agricoles et autres activités possibles sur le site. Elle est validée par les services techniques compétents de l’Office du Niger. Son coût est variable de 20. 000 à 30. 000 FCFA pour des superficies comprises entre 1 et 200 ha.
L’étude environnementale, obligatoire à partir de 10 ha, permet d’établir les impacts du projet sur la nature et la société et de définir les mesures compensatoires à mettre en œuvre. Elle est validée par les services techniques du ministère chargé de l’environnement qui délivre le permis environnemental. Le coût du permis environnemental est de 1. 000. 000 F CFA pour des superficies comprises entre 1 et 100 ha.
Le bail n’est accordé par le PDG de l’Office du Niger qu’après la validation de ces deux études. Le bail, accordé sur des terres non aménagées (en friches) peut être ordinaire (d’une durée de 30 ans) ou emphytéotique (d’une durée de 50 ans) renouvelable indéfiniment par accord express des parties. Après l’obtention de son bail, le promoteur dispose de trois ans pour réaliser les aménagements et mettre en valeur la terre qui a lui a été attribuée.
Source : SCOM/ON
Contrat-Plan 2019-2023 Etat-Office du Niger-Exploitants Agricole : Un taux de 48,42% constaté par la 2ème Réunion du Comité de suivi
La salle de conférence de l’Office du Niger a servi de cadre, le jeudi 27 février 2020, à la 2ème réunion du Comité de Suivi du Contrat-Plan 2019-2023 entre l’Etat, l’Office du Niger et les Exploitants agricoles. Des dossiers, il ressort que l’Etat, naguère jugé mauvais payeur a fait des efforts assez appréciables malgré la double crise économique et sécuritaire. La preuve :2,3 milliards versés au compte de l’Office du Niger sur une prévision de 4,7 milliards de FCFA, soit un taux de 48,42%
Présidée par Modibo MAIGA, Conseiller Technique au Ministère de l’Economie et des Finances, la rencontre a permis aux participants d’examiner successivement le procès-verbal de la 1ère session dudit Comité, le rapport d’exécution des engagements du Contrat-Plan 2019-2023 Etat – Office du Niger – Exploitants Agricoles du 2ème semestre de l’année 2019 et l’état d’avancement de la campagne agricole 2019-2020 au 31 janvier 2020.
Dans son allocution de bienvenue, le tout-nouveau Président Directeur Général de l’Office du Niger, Abdel Karim KONATE, a soutenu que « la première année de la mise en œuvre du Contrat-Plan2019-2023 a été marquée par une instabilité sécuritaire, touchant le delta central du Niger et la zone de l’Office du Niger avec des multiples attaques ayant entrainé le déplacement de nombreuses populations et l’arrêt des travaux de certains chantiers ». Ainsi, il a invité les uns et les autres à « redoubler d’efforts pour que le Contrat-Plan 2019-2023 puisse bénéficier d’un environnement favorable et des moyens adéquats pour sa mise en œuvre ».
Evoquant les objectifs de production de la campagne 2019-2020, qui coïncide à la première année du Contrat-Plan 2019-2023, Abdel Karim KONATE a déclaré que « la superficie à emblaver est de 14O.220 hectares pour une production attendue de 873.774 tonnes de riz paddy (saison et contre saison). En culture maraichères, 11 .138 hectares seront mis en valeur pour toutes spéculations confondues pour une production attendue de 321.990 tonnes dont 275.725 tonnes d’échalote/ognon, 27.965 tonnes de tomate et 18.668 tonnes de gombo. En culture de diversification, 5.959 hectares seront exploités pour toutes spéculations confondues pour une production totale attendue de 112.122 tonnes dont 65.800 tonnes de pomme de terre et 490 tonnes de blé ».
Pour sa part, le Président du Comité de suivi du Contrat-Plan 2019-2023, Modibo MAIGA, Conseiller Technique au Ministère de l’Economie et des Finances, a soutenu qu’au cours de la 1ère année de sa mise en œuvre, ce Contrat-Plan a été essentiellement marqué par le versement cumulé de 2.300.000.000 de FCFA à l’Office du Niger sur une prévision de 4.750.000.000 F CFA, soit un taux de mobilisation de 48,42%. Au titre de la maintenance des réseaux hydrauliques, au 31 décembre 2019, le taux d’exécution physique de l’entretien du primaire est de 57,31%, l’entretien du secondaire est de 75,39% et celui du tertiaire est de 58% par rapport aux prévisions du Contrat Plan, Dans le cadre de la gestion de l’eau, la consommation moyenne en eau pour la campagne agricole 2019/2020 à l’hectare a été de 10 605m3/ha contre 10 743m3/ha en 2018/2019, soit une réduction de 1,28%,
Pour la mise en œuvre du Contrat Plan 2019/2023, des réalisations ont été faites en termes d’aménagement : sur une prévision d’extension de 3.174 hectares en 2019, 1.730 hectares ont été réalisés, soit un taux de 54,50% ; sur une prévision de réhabilitation de 3.510 hectares, 2.885 hectares ont été réalisés soit un taux de 82,19%. En termes de production de riz paddy, après la saison d’hivernage, la production de riz paddy obtenue (casiers et hors casiers) a été de 697 521,78 tonnes sur une prévision de 873.774,23 tonnes, soit un taux de 79,82%. A cette production, il y a lieu d’ajouter celles du périmètre de Sossé Sobila et de la contre saison riz.S’agissant de la consommation d’eau à l’hectare : pour un objectif de diminution de 2% par an de consommation d’eau d’hivernage au niveau partiteur, la réalisation a été satisfaisante car elle a été de -1,28% pour l’année 2019.
En conclusion, le Président du Comité de suivi du Contrat-Plan 2019-2023 et le Président Directeur Général de l’Office du Niger, ont adressé leurs sincères remerciements à tous les acteurs qui œuvrent pour le développement de la zone Office du Niger, notamment les Exploitants Agricoles et le personnel d’encadrement de l’Office du Niger, qui gardent le cap malgré le climat persistant d’insécurité et de peur, les forces armées et de sécurité, les Partenaires Techniques et Financiers qui sont résolument engagés dans les actions de développement du Mali.
Source : SCOM/ON