A propos de la sécurisation du barrage de Markala : Le PDG de l’Office du Niger tire la sonnette d’alarme

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Le PDG de l’Office du Niger, Ilias Dogoloum Goro, saisit régulièrement l’occasion des visites des autorités de tutelle de sa structure dans sa zone pour tirer la sonnette d’alarme à propos de la sécurité du barrage de Markala, le cœur même du système d’irrigation de l’Office.

Le premier sujet de préoccupation est relatif à la perspective de la construction de la route Niono – Bamako. Si, au niveau national, on peut s’en réjouir, car cette infrastructure permettra de relier la zone de production à celles de commercialisation et de consommation, pour l’Office cette route aura pour conséquence la densification du trafic sur son pont – barrage. Ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la santé de cette vieille dame de 67 ans. Le barrage de Markala, pour la petite histoire, a vu le jour en 1947.

Avec l’annonce de la construction d’un pont sur le fleuve Niger à Ségou, dans le cadre de la coopération sino-malienne, à la faveur du Forum économique mondial qui se tient actuellement à Tianjin (Chine), et dont le Président IBK est l’invité d’honneur, cette crainte pourrait être considérée comme dissipée.

En revanche, la deuxième préoccupation porte sur le projet d’EDM sa de réaliser une mini centrale hydroélectrique au fil de l’eau, de 10 MW, à partir du barrage de Markala, avec les impondérables effets que les vibrations de cette future centrale pourraient avoir sur les installations du barrage.

Les plus hautes autorités seraient bien inspirées de prendre en compte les préoccupations du PDG de l’Office du Niger, dans une dynamique proactive, car, comme nous l’avons déjà mentionné, c’est le cœur même du système d’irrigation de l’Office qui est en cause.

Sans le barrage de Markala, qui, grâce au système d’irrigation par gravité, offre au Mali des avantages comparatifs uniques au monde dans le domaine de l’agriculture et de l’agro-industrie, adieu la production du riz et des différentes spéculations, adieu le projet d’irrigation de près de 2 millions d’hectares, adieu le rêve du Mali de devenir une puissance agricole et agro-industrielle, adieu même la sécurité alimentaire. Touchons du bois!

Yaya Sidibé

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