Amadou Boye Coulibaly et sa délégation ont partagé, dans les champs, avec une quarantaine de producteurs leurs expériences et leurs richesses depuis qu’ils ont lancé, au mois de novembre dernier, les premières cultures. A Niono où dans 28 villages, 207 exploitants agricoles utilisent une cinquantaine d’hectares pour la culture de la pomme de terre, le PDG de l’Office du Niger a remarqué que les opérations de fertilisation et de buttage sont en cours et qu’elles se déroulent assez bien, puisque certains semis sont au stade de tubérisation tandis que d’autres n’attendent qu’une dizaine de jours pour être récoltés. Les champs de pomme de terre de Sidiki Tangara, Oumar Diarra au N5, Soumaila Bouaré et Sitapha Coulibaly au N6 ont convaincu la délégation de l’Office du Niger de la justesse de l’initiative. Amadou Boye Coulibaly a écouté ses interlocuteurs qui lui ont dit tout leur intérêt à adhérer au programme, malgré les hésitations de première minutes et même souvent malgré leur inexpérience dans la culture de la pomme de terre. Il leurs a prodigué des conseils tout en rappelant que le programme qui vient d’être lancé est un acte majeur des efforts que le gouvernement déploie pour l’autosuffisance alimentaire. Même spectacle de champs de pomme de terre où l’état végétatif impressionne à Molodo. Malgré le retard dans l’approvisionnement des semences et des engrais sur la soixantaine d’hectares prévus pour l’opération, les producteurs sont heureux de paraître devant une culture qu’un des leurs a présenté au PDG de l’Office du Niger comme étant un aliment des riches : la pomme de terre. Revigorés par le rendement que la culture de la pomme de terre peut leurs procurer (40 tonnes à l’hectare), les producteurs de Molodo ont promis d’étendre leurs superficies cultivables les saisons prochaines. Bah Bouaré de Molodo I, Modibo Coulibaly de Quinzabougou et Bakary Coulibaly de Cocody ont apprécié à juste l’initiative et ont promis de faire du remboursement des créances (semences et engrais) une réalité pour que la chaîne de l’opération ne se brise pas. Ce à quoi, l’Office du Niger a promis, par la voix de son PDG, Amadou Boye Coulibaly, afin de pérenniser le programme à travers des garanties bancaires que supporte l’entreprise au nom des coopératives desquelles les producteurs sont membres. A Ndebougou où on attend 1 050 tonnes de pommes de terre, l’opération est une réussite. Les producteurs, au nombre de 226, ont étalé tout leur savoir faire et ne regrettent pas aujourd’hui le fait de servir de cobaye. Au B1, chez Sidi Yaya Traoré et Amoudou Traoré ou au B3 chez Bakary Sacko, les visiteurs de Ségou ont palpé des champs de pomme de terre, prêts avant février, d’être récoltés. Il faut dire qu’à côté de ces exploitations familiales, le PDG de l’Office du Niger a fait visiter à son hôte du jeudi dernier, le domaine agricole de cet investisseur privé qu’est Modibo Keita de GDCM (Grand Distributeur de Céréales au Mali) dont les 3 M (Moulins Modernes du Mali) exploitent à Sanadougou 48 hectares de pommes de terre pour un rendement de 60 tonnes à l’hectare. Un aperçu de cette vaste étendue de ce tubercule comestible a convaincu bien de maliens que l’Office du Niger est bien en route pour créer sa révolution agricole.
Moutta