Périmètres irrigués de Baguinéda : Des violentes pluies emportent des rizières

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La majeure partie des rizières situées dans les périmètres irrigués de Baguineda sont en ruine à cause de la montée du niveau des eaux. Les paysans en colère pointent le doigt sur les autorités qui n’auraient pas pris des précautions. À en croire nos sources, cette année il y a eu quatre crues catastrophiques dues à une mauvaise gestion des responsables du périmètre irrigué de Baguineda.

Conséquence, de Dougouracoro à Baguineda en passant par Koyini et Kobala des rizières sont détruites à perte de vue. Le dernier événement en date le plus surprenant et le plus violent, remonte au 19 septembre 2010 dont les dégâts sont inestimables. En effet, les canaux d’irrigation ne cessent de déborder alors qu’ils peuvent et doivent être réglés et adaptés en fonction des temps.

Du coup, on impute la responsabilité aux autorités. Selon certains paysans, les autorités auraient procédé au bombardement des nuages afin que la pluie ne gâche la fête du cinquantenaire. Ce qui aurait provoqué des violentes pluies. Quoi qu’on dise, les victimes vivent le tréfonds de la souffrance. Le constat est amer : il n’y aura pas de récoltes dans plusieurs champs.

Ainsi, certains ne veulent pas en rester là. Ayant acquis leurs terres après de longues luttes, payé des redevances eau et des tonnes d’intrants, ils refusent de se taire sur ce qu’ils appellent ‘’la négligence’’ des responsables. Ces derniers, pour leur part, imputent la survenue de ces pluies au cas de force majeure. Lequel? Pis, ils n’ont proposé aucune mesure d’accompagnement pour soulager les gens qui ont tout perdu. L’attitude indifférente des responsables du périmètre irrigué de Baguineda face à cette situation est très mal perçue.

Aujourd’hui à Baguineda, on n’arrive plus à retenir l’eau qui ne cause que des dégâts. De nombreux paysans victimes de cette situation, sont menacés de précarité car ils avaient tout mis dans leurs rizières. Les plus hautes autorités de notre pays qui disent avoir mis un grand accent sur l’agriculture, doivent trouver vite une solution à ce problème.

Issa Santara

 

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