L’Office du Niger sensibilise
l’Office du Niger est un énorme grenier à même de nourrir toute la sous-région.
Et, même sous exploité (100 000 ha aménagés sur près d’un million) il contribue pour près de 60 % aux besoins de consommation en riz du Mali.
Toute chose qui explique l’attention particulière que lui accordent nos hautes autorités et les fréquentes visites de son PDG Amadou Boye Coulibaly sur le terrain.
Cela pour, non seulement pour s’enquérir de la physionomie de la campagne agricole 2011-2012, mais aussi éclairer les exploitants sur des problèmes comme la commercialisation du riz, la culture de contre saison et le problème foncier à l’ON.
A cette occasion le PDG de l’ON ne cesse de rappeler aux exploitants agricoles la nécessité du payement à temps des redevances eau.
Les tournées du patron des lieux visent également à éviter le pilotage à vue, à être sur le terrain afin de se frotter aux paysans pour s’enquérir de leurs difficultés et de leur prodiguer des conseils.
Le défi du regroupement
Le PDG de l’ON M. Amadou Boye Coulibaly lors de ses tournées ne cesse d’exhorter les jeunes au grenier du Mali à travailler davantage, avant de les rassurer que sa structure ne se lassera jamais de les soutenir.
A propos de la commercialisation du riz, le PDG, de l’ON, indique que l’ON va accompagner les coopératives dans ce sens.
Mieux, le PDG entend ouvrir un magasin au nom des coopérative de l’ON à Bamako.
Un accompagnement qui ne signifie nullement, que la Direction de l’ON commercialisera le riz à la place des coopératives, rappelle-t-il.
A noter que, la campagne agricole 2011-2012 est la 4ème de l’initiative riz. Et, pour atteindre les objectifs fixés dans le plan de campagne (réalisation de 13000 ha en casier avec un rendement de 7 tonnes/ pour une production de 93471 tonnes, 900 ha en hors casier avec un rendement de 5 tonnes pour une production de 4500 tonnes), la zone a mené plusieurs activités de vulgarisation, d’entretien et de maintenance des réseaux d’irrigation.
Pour une meilleure commercialisation du riz
Cette année la production du riz de l’ON est estimée à 650.000 tonnes contre 630 000 tonnes l’an dernier. C’est dire que, l’ON pourra mettre à la disposition du marché national à peu près 200 000 tonnes.
Toutefois, pour que les paysans tirent plus de profits de leurs productions, il faudrait que la commercialisation se fasse dans les règles de l’art a signalé le PDG de l’ON avant d’ajouter que, pour faciliter cela, l’ON incite les exploitants à signer une convention avec l’OPAM.
Toujours dans le cadre de la commercialisation, l’ON a ouvert un magasin à Bamako au nom des coopératives de l’ON qui pourront y vendre non seulement du riz, mais aussi des produits maraîchers ».
Aussi, le PDG exhorte les exploitants à céder leurs produits à des prix raisonnables et à temps, pour éviter d’être confrontés au même problème de l’année dernière.
En effet, selon M. Coulibaly, beaucoup de paysans ont refusé, (la campagne passée), de vendre leurs productions à l’OPAM dans le but de les vendre plus cher à des particuliers.
Ce qui a eu comme conséquence des plus déplorables, la mévente des stocks.
Or, le paiement de la redevance eau, des crédits contractés à la banque et la satisfaction des besoins des producteurs sont absolument liés à la vente du riz.
Toujours pour une meilleure commercialisation, il est important que les coopératives évitent de prendre le riz à des prix élevés, car cela ne ferra que compliquer leur tâche.
Rappelons que l’ON n’est pas le seul fournisseur du marché national. pour cela, les exploitants ont intérêt à céder le riz à des prix raisonnables. Cela y va de l’intérêt de tous.
La culture de la contre saison tue les terres
A propos de la culture de contre saison, le patron de l’ON estime que sa pratique épuise les terres, d’où la réduction des productions surtout en ce qui concerne le riz.
Aussi estime le PDG de l’ON, “si la commercialisation s’effectue dans de bonnes conditions, le paiement de la redevance ne devrait pas constituer de problème”.
Aucune terre n’a été vendue à l’ON
A propos du foncier, le patron de l’Office rassure : « Aucune terre n’a été vendue à l’ON et ne le sera pas. Toutes les terres demeurent des propriétés de l’ON qui n’a fait qu’accorder des baux à des multinationales. Ce qui, en aucune manière ne constitue une menace pour l’accès à la terre. Mais plutôt une assurance ».
A chaque fois que l’occasion lui est donnée, le PDG invite paysans à ne pas s’en prendre aux investisseurs étrangers sans lesquels l’ON ne peut relever le défi des aménagements.
Une vérité irréfutable, quand on sait que, à l’ON moins de 100 000 ha sont aménagés sur un million possible.
Ce qui sous entend que l’appui des multinationales est incontournable pour relever le défi.
Toute chose qui ne signifie point que nos paysans seraient des laissés pour compte. C’est pourquoi, pour mieux les orienter, des techniciens agricoles sont déployés à l’ON.
Office du Niger: L’ouverture aux investisseurs étrangers est incontournable
L’Office du Niger est le plus ancien des périmètres irrigués de l’Afrique de l’Ouest et l’un des plus étendus.
Aménagé à partir des années 1930 dans le delta du fleuve Niger, il devait, selon les premiers projets élaborés, devenir le principal fournisseur de coton des industries textiles de la France coloniale, le grenier à riz de l’Afrique de l’Ouest et un lieu d’innovations techniques et sociales.
Les objectifs étaient ambitieux avec près d’un million d’hectares à aménager en 50 ans.
Les grands ouvrages ont alors été conçus et construits pour répondre à ces objectifs.
Parmi ceux-ci, il faut citer le pont barrage de Markala situé sur le fleuve Niger à 30 km de Ségou (4ème région économique) et 270 km environ de Bamako.
Ce barrage permet de relever le niveau d’eau à environ 5 mètres au dessus du niveau normal de l’étiage. Ce qui permet de dominer de vastes plaines appartenant au delta intérieur du Niger.
A travers les anciens marigots et un réseau dense de canaux d’irrigation et de drainage, ce sont aujourd’hui près de 100 000 ha qui sont aménagés et mis en valeur (dans le cadre de la production du riz, des cultures maraîchères et canne à sucre et autres).
L’office du Niger contribue aujourd’hui à près de 60% des besoins en consommation de riz du Mali.
La promotion de l’investissement privé
Différentes reformes sont intervenues à l’ON à partir des années 1980. Et, depuis, l’ON se trouve dans une dynamique de promotion de l’investissement privé.
Ainsi, de nos jours, l’Office du Niger enregistre près de 2000 demandes d’installation d’agro-entrepreneurs.
Cela, grâce au cadre législatif et réglementaire favorable à l’investissement qu’offre l’Office du Niger.
Cela aussi, parce que, de nombreuses dispositions juridiques garantissent les investissements au Mali, particulièrement dans la zone Office du Niger.
Il s’agit du décret de gérance des terres dont les modes de tenure en vigueur sont : le Contrat Annuel d’Exploitation (CAE), le Permis d’Exploitation Agricole (PAE), le Bail Ordinaire, le Bail Emphytéotique, le Bail d’habitation, le code domanial et foncier.
L’ON, c’est une Garantie technique
Elle se trouve dans la grande expérience de l’ON en matière de culture irriguée.
Plusieurs années de travail de terrain, de recherche ont permis de conférer aux exploitants agricoles de la zone une très grande technicité dans l’exploitation des parcelles aménagées.
L’ON, c’est une Garantie économique
Elle est relative à l’existence d’un marché sûr pour l’écoulement de toutes les productions agricoles provenant des projets d’exploitation de la zone avec de nombreuses voies de desserte. Les investissements sont rentables.
La sous-région est déficitaire d’environ 1,8 millions de tonnes de céréales sur un besoin de plus de 3 millions de tonnes.
Grâce à la possibilité de diversification des cultures liées à l’irrigation, le maraîchage s’est avéré beaucoup plus rentable, tandis que l’arboriculture et l’élevage gagnent du terrain.
Les produits maraîchers sur lesquels les unités de transformation peuvent être fondées atteignent aujourd’hui 180 000 tonnes dont 160 000 d’oignon et 60 000 tonnes de tomate par an.
Investir à l’ON c’est facile !
Pour investir dans l’agropastoral à l’ON, le promoteur saisit l’ON par simple demande.
Une réponse de la Direction Générale de l’ON est adressée au promoteur pour une prise de contact avec les services techniques pour clarifier l’idée de projet en vue d’aboutir à l’identification d’un site favorable.
Après, une lettre d’accord de principe est adressée au postulant pour le montage de son projet qui doit mener une étude de faisabilité technique. Puis, un bail est conclu.
La mise en valeur de la parcelle suit les conditions prescrites dans le cahier des charges.
La même procédure est observée pour l’acquisition du titre d’accord de principe dans le domaine de l’investissement agro-industriel.
Sa particularité est que, des ministères sont cette fois ci impliqués.
En outre, compte tenue de la libéralisation de l’économie, il existe de nombreuses possibilités d’installation des prestataires de services (matériels agricoles, approvisionnement en intrants agricoles, crédits agricoles, commercialisation, transformation des produits agricoles…).
Le coût d’aménagement se présente comme suit : frais d’études par hectare (65000 à 120000 F CFA, frais d’aménagement par hectare (3 à 3,5 millions de F CFA est abordable.
A cela s’ajoute l’engagement de l’Etat à travers le PDG à faire de l’ON un placement sûr.
Culture de la pomme de terre à l’Office du Niger
La réussite est totale !
L’Office du Niger, ce n’est pas seulement la riziculture.
C’est aussi des terres qui fournissent le Mali en tomates, oignons, carottes, haricot et bien d’autres. Sauf la pomme de terre.
Mais, cette fois-ci, ça y est !
La culture de la pomme de terre en zone Office du Niger est une réalité.
La sécurité alimentaire est une véritable préoccupation dans notre pays. Comme partout à travers le monde. Conscientes de cette réalité, nos hautes autorités entendent exploiter au maximum les terres de ce géant agricole, qu’est l’Office du Niger.
Ce qui explique le fait que le ministère auprès du Premier Ministre chargé du Développement Intégré de la zone de l’Office du Niger en collaboration avec l’Office du Niger vient d’introduire en expérimentation, la culture de la pomme de terre en zone ON.. Toute chose qui confert à l’Office du Niger toute la place qui lui revient dans l’atteinte de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté par l’accroissement des revenus des Producteurs à travers une vision intégrée et harmonisée des activités agricoles de développement durable.
Ce programme spécial de la culture de la pomme de terre se justifie par plusieurs raisons. Il s’agit, entre autres, du développement d’autres filières de diversification complémentaires au riz qui constituent la principale culture, de l’accroissement des revenus des Productrices Producteurs et la création d’emplois en milieu rural et urbain, la réponse à la sécurité alimentaire au Mali et aux exigences des changements climatiques et l’enjeu de la question de l’Eau.
A noter que ce programme portant sur 300 ha sera conduit dans toutes les six zones de l’Office du Niger.
Parmi les bénéficiaires il y a, une Fédération des Coopératives des Producteurs de pomme de terre de la zone ON pour la professionnalisation de la filière.
Ledit programme concerne également 120 Villages, 1 200 Productrices et Producteurs engagés pour 15 000 personnes.
Et le résultat est là : aujourd’hui, plus de 10.500 tonnes de pommes de terres ont été récoltées, quand bien même, l’introduction de cette culture aura coûté 135 millions F CFA de main d’œuvre salariale.
Pour la réussite de ce gigantesque projet, l’ON sera appuyé par des Opérateurs fournisseurs d’intrants, des Banquiers / SFD, des Transformatrices…
En ce qui concerne les perspectives, à l’ON l’on peut retenir, entre autres, une meilleure organisation de la filière PDT, la production de la semence de PDT en zone ON à court terme, l’étalement de la production de Septembre à Mars, l’installations des cases de conservation au niveau individuel, de chambres froides au niveau communautaire et chez des privés.
Toujours en termes de perspectives, on peut citer la mise en place d’unités de transformation, d’un système efficace et fiable de contrôle et de certification des semences et de la production nationale et la couverture des besoins nationaux et exportation dans la sous région.