Office riz Ségou : qui après Kaloga ?

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C’est le 17 Février prochain que les administrateurs de l’Office Riz Ségou plancheront sur leur rendez-vous annuel ; un Conseil d’Administration version 2011 qui aura tout l’air de ressembler à celui de l’an dernier, en tout cas pour ce qui est du présidium, car l’intérim de la Direction Générale de l’Office Riz Ségou sera toujours animée par le même homme.

Curieux destin alors que celui de Babougou Traoré DGA depuis quelques ans et que le sort confine, deux années de suite, de diriger aux côtés de son ministère de tutelle la plus grande réunion qui consacre les grandes décisions du service ! C’est en cela qu’il est bon de rappeler son parcours afin de s’attarder un peu à la question de savoir si l’homme devrait toujours être confiné comme un second couteau là où sa valeur intrinsèque qui ne souffre d’aucune contestation lui en impose de conduire désormais les destinées d’un Office Riz dont la nouvelle carte géographique est en cours. Les mauvaises langues n’ajoutent-elles pas que l’Ingénieur d’Agriculture et du Génie Rural qu’il est, était plutôt pressenti pour diriger l’Office Riz Ségou en Septembre 2005, quand finalement on le verra jouer sans coup férir les seconds rôles ?

Toujours est-il quand même que Babougou Traoré assumera efficacement sa tâche d’adjoint et d’intérimaire dans un Office Riz qu’il connait bien pour y avoir commencé son stage il y a 30 ans, lorsque l’entreprise affichait la dénomination « Opération Riz Ségou ». Très humble, avec une facilité de capacité de coordination, (son mémoire a porté sur l’intégration des actions du développement communautaire) Babougou Traoré qui fut Coordinateur Régional du Programme Alimentaire Mondial à Segou, Tombouctou et Koulikoro, sait faire adhérer ses interlocuteurs sur le choix des visions populaires tout autant que l’engagement des autorités à réussir les grands challenges du développement rural. Ceux qui l’ont accueilli avec réserve, il y a 5 ans à l’Office Riz Ségou, reconnaissent aujourd’hui sa discrète verve dans le travail.

Mesuré et avec 30 ans de carrière dans l’administration malienne sans jamais traîner des casseroles, on ne lui connait pas aussi une grandiloquence qui sert pour certains de passe-droit dans la vie active de tous les jours. Il a eu la chance aussi d’être moulé dans l’action coopérative avec divers passages à la Direction Nationale de la Coopération et au devant des Centres d’Animation Coopérative (CAC). De même, son village natal (Konobougou) est à une enjambée d’un des plus importants complexes de l’Office Riz Ségou (casier rizicole de Tamani). Babougou Traoré possède donc plusieurs atouts pour conduire une fois pour toute les grandes reformes qu’Abou Sow, Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre chargé du Développement Intégré de la Zone Office du Niger, entend apporter à l’Office Riz Ségou et dont les plus importants demeurent la maitrise totale de l’eau à côté de la submersion contrôlée, souvent un peu aléatoire et l’effectivité d’un développement intégré, par l’essor de plusieurs projets.

L’actuel Directeur Général par Intérim ne pourrait donc pas être dépaysé en ayant les pleines mesures de sa mission à l’office Riz Ségou puisqu’il fut de toutes les étapes qui ont permis, par exemple, la mise en œuvre du PDIS (un projet qui a permis le développement intégré d’une bonne partie des communautés d’agglomération des casiers rizicoles de l’ORS) ou la reconversion en maitrise totale de l’eau du casier rizicole de Soké, véritable spécimen du nouveau challenge contenu dans un autre projet qu’est le PADER TKT (Projet d’Appui au Développement Rural de Tienkonou et de Tamani) dont le lancement a été effectif en fin d’année dernière par le défunt DG Kalidi Kaloga et dont les résultats s’appelleront : intensification et diversification de la production agricole, préservation de l’écosystème, amélioration du système éducatif et de la santé de base des populations etc.…..

Avec la nomination, l’an dernier, d’un nouveau DG, hors de l’effectif de l’entreprise, les appétits de plusieurs cadres ségoviens, particulièrement à l’Office du Niger, se sont aiguisés pour succéder à Kalidi Kaloga. Mais l’expérience éphémère a-t-elle encore une chance de se répéter ? Difficile d’y penser lorsqu’on est à même d’en puiser dans la crème de tous ces cadres de l’ORS qui connaissent davantage leur entreprise et surtout quand le temps est désormais compté pour nos autorités de mettre en pratique leur volonté de faire de notre développement rural le pilier de la croissance au Mali !

Moutta

 

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