Les ressources humaines ainsi que celles financières constituent le pilier de toute entreprise. A l’Office du Niger, la Direction on est consciente.
C’est pourquoi, le PDG de l’Office, Mr Amadou Boye Coulibaly, accorde une importance capitale à la bonne gestion non seulement des finances, mais aussi, des hommes.
Ainsi, l’ON qui compte 596 agents permanents et 2 temporaires dont un en détachement, a dans le cadre du renforcement des capacités en ressources humaines mis en œuvre, courant 2010 un programme de formation dans les domaines comme l’exploitation et analyse des données statistiques des enquêtes, l’informatique bureautique, l’appréciation de service de l’irrigation.
A ceux-ci s’ajoutent d’autres comme, le management suivi et évaluation des projets, la passation des marchés, la gestion des Archives, l’élaboration et exécution budgétaire, la gestion des Ressources Humaines (Outils, Procédures de diagnostic organisationnel, la gestion des compétences, l’audit des dossiers du personnel, Communication travail en équipe)…
L’emploi des jeunes, une priorité à l’ON
En effet, dans le cadre de l’accompagnement de la politique du gouvernement visant à promouvoir l’emploi des jeunes diplômés, l’Office du Niger et la Coordination Régionale de l’APEJ ont mis en œuvre une convention de partenariat pour l’encadrement des jeunes diplômés sans emploi.
Ainsi, pour ce faire, le géant agricole a assuré une formation active et régulière à 72 jeunes diplômés.
Sur le plan de la gestion des Ressources Financières, la transparence est de mise.
Pour mener ses activités l’Office du Niger a bénéficié des ressources suivantes : la redevance eau, la dotation budgétaire de l’Etat, les contributions des partenaires techniques et financiers.
Redevance eau
Sur un montant à recouvrer hors SUKALA de 5 597 100 019 F, les recouvrements ont porté en 2010 sur 5 300 615 043 FCFA soit un taux de réalisation de 94,7%.
Avec les 22 000 000 FCFA de SUKALA, la redevance totale recouvrée monte à 5 322 615 043 FCFA.
Aussi, l’Etat a fourni à l’Office du Niger 4 550 000 000 FCFA au titre des inscriptions budgétaires 2010. Ce montant se décompose en : contrepartie des financements extérieurs : 450 000 000 FCFA et dotation au titre du Contrat Plan : 4 100 000 000 FCFA.
Il faut également souligner une amélioration notable dans les délais de mise à dispositions des fonds par l’Etat car, en juillet 2010 la totalité de la contribution avait été entièrement mobilisée.
S’agissant du financement extérieur, la situation provisoire de contribution des Partenaires Techniques et Financiers en 2010 se chiffre à 5 650 567 785 FCFA
En terme de recherche de financement, il est à noter que de nouvelles requêtes ont été élaborées et envoyées en Inde, au Japon, en Corée du Nord, et la KFW pour l’obtention de financement des travaux d’aménagements, de réhabilitation, d’acquisition d’équipements agricoles et d’équipements des unités d’entretien du réseau hydraulique des zones et du SERP.
A l’Inde et à la Corée du Nord a été adressée une requête de financement du Projet d’aménagement hydro agricole de 50 000 ha dans les systèmes hydrauliques du Méma et du Farimaké pour un montant de 281 milliards 313 millions FCFA. Une Requête de financement du projet d’aménagement hydro agricole de 50 000 ha dans le système hydraulique du Kokeri pour un montant de : 272 milliards 328 millions FCFA et une requête de financement du projet d’aménagement hydro agricole de 3 500 ha de Molodo nord pour un montant de : 38 milliards 334 millions FCFA.
Quant au KFW, on signale des requêtes comme, la requête de financement d’acquisition de matériels agricoles des Exploitants de l’Office du Niger pour un montant de 6 milliards 668 millions FCFA, requête de financement du projet de réhabilitation de 3 100 ha du casier de N’Débougou pour un montant de 23 milliards 735 millions FCFA et celle de financement du renouvellement des matériels et engins des unités d’entretien des zones de production de l’Office du Niger pour un montant de 3 milliards FCFA.
A la BOAD, il y a la Requête de financement des travaux d’extension de 1000 ha et de réhabilitation de 1 500 ha dans le casier de Molodo pour un montant de 12 milliards 500 millions FCFA.
Pour la BAD et la BID, deux requêtes ont été formulées. Il s’agit de la requête de financement du projet de réhabilitation de 3 700 ha dans le casier de Molodo pour un montant de 15 milliards FCFA et celle de financement d’étude d’aménagement hydro agricole de 3 000 ha du casier de Singo pour un montant de 360 millions FCFA.
En outre, à l’ON, les états financiers ont été élaborés conformément aux principes comptables du SYSCOA.
La comptabilité de l’Office du Niger est décentralisée, et chaque zone a sa comptabilité. L’intégration des différents comptes des zones se fait au siège.
Le processus de nettoyage des comptes commencé en 2009 se poursuit.
Un bilan satisfaisant
Le bilan est arrêté au 31 Décembre 2010 à la somme de 94 543 569 205 FCFA en net contre 104 148 940 736 FCFA en 2009 soit une légère diminution de 9,2%.
Les deux composantes du bilan, l’actif et le passif se présentent comme suit : l’actif du bilan s’élève à la somme de 152 708 663 244 FCFA en brut.
Après déduction des amortissements et provisions chiffrés à 58 165 094 039 FCFA, il se chiffre à 94 543 569 205 FCFA en net.
L’actif Immobilisé se chiffre à 142 383 477 706 FCFA en brut.
Après déduction des amortissements et provisions de 58 164 413 859 FCFA, l’actif immobilisé se ramène à 84 219 063 847 FCFA en net.
L’actif Circulant se chiffre à 8 440 020 166 FCFA en net contre 12 113 295 401 FCFA en 2009. La baisse résulte essentiellement du nettoyage du poste autres créances (correction des écritures relatives aux projets ARPON PNIR).
La « trésorerie-actif » s’élève à 1 884 485 192 FCFA en augmentation de 795 874 682 FCFA par rapport à 2009.
En ce qui concerne le passif, il faut retenir que les capitaux propres et ressources assimilées se chiffrent à 90 294 890 484 FCFA en diminution de 7% par rapport à l’exercice précédent. Cette régression résulte principalement des corrections apportées au capital social (correction des écritures relatives aux dotations initiales reçues des projets néerlandais).
Les dettes financières et ressources assimilées relatives au projet PNIR ont également été corrigées conformément aux recommandations du commissaire aux comptes en 2009.
Le passif circulant se chiffre à 4 245 795 234 FCFA.
Sa hausse de 12,3% résulte essentiellement de l’augmentation du poste autres dettes.
Quant à la « trésorerie-passif », elle s’élève à 2 883 487 FCFA en diminution de 979 154 106 FCFA par rapport à 2009 pour cause de non recours aux avances de trésorerie auprès des banques en 2010.
Les charges sont demeurées stables
Les produits d’exploitation ont enregistré une augmentation de 6, 8 % passant de 9, 78 milliards de F CFA en 2009 à 10,44 milliards de F CFA en 2010.
Le résultat net dégagé en 2010 est bénéficiaire et se chiffre à 116 130 166 F CFA contre un déficit de 155 234 182 F CFA en 2009.
Les principales difficultés rencontrées au cours de 2010 ont porté entre autres, sur l’insuffisance de l’effectif du personnel, le manque de moyens pour les agents de terrain (déplacement, logement, équipement), la lenteur des procédures de passation des marchés de marchés, l’insuffisance des financements portant sur l’aménagement et la réhabilitation des terres…
Sur le plan des perspectives, elles ne sont autres que celles déjà définies par le PDES : le Schéma Directeur de développement de la zone Office du Niger et le Contrat-Plan Etat/Office du Niger/Exploitants Agricoles 2008/2012.
L’Office du Niger dans sa politique d’extension, vise la réalisation de 120 000 ha à l’horizon 2020.
Le contrat plan 2008-2012 prévoit l’aménagement de 60 000 Ha et la production d’un million de tonnes de riz paddy d’ici 2012 mais, compte tenu de la non disponibilité des ressources nécessaires, ces objectifs peuvent être difficilement atteints.
Enfin, les principaux évènements ayants marqué la vie de l’ON en 2010 sont : l’évaluation à mi parcours du contrat plan, la tenue de l’atelier de réorganisation, l’organisation du cinquantenaire en zone ON et le lancement des travaux d’aménagements de 2 500 ha dans le cadre du 10è FED.
A. Sanogo