Office du Niger : Les nobles ambitions du PDG Amadou Boye Coulibaly

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Afin de vaincre l’insécurité alimentaire et faire de notre pays un exportateur de riz, le nouveau schéma directeur du Président directeur général de l’Office du Niger, Amadou Boye Coulibaly, prévoit l’aménagement de 120.000 ha supplémentaires à l’horizon 2020. Objectif : faire de notre pays le grenier de riz de l’Afrique.

 

 

 

 

Le PDG Amadou Boye Coulibaly
Le PDG Amadou Boye Coulibaly

«Penser globalement pour agir localement en Zone Office», telle la vision du PDG de l’office du Niger. Aujourd’hui, sa nouvelle stratégie consiste à convaincre les investisseurs étrangers et les opérateurs économiques privés du pays à s’intéresser à l’agro-bisness. Cela, à travers un ambitieux programme d’accroissement de la production de riz. Ce programme d’urgence initié par l’équipe de Boye vise un objectif de production de 1.250 000 tonnes d’ici 2018. Il sera bâti essentiellement autour de l’amélioration des pratiques paysannes et l’apport de la production à partir des aménagements nouveaux.

 

 

Pour l’atteinte de cet objectif, le schéma directeur prévoit l’aménagement de 120.000 hectares d’ici sept ans,  avec l’aide des partenaires comme KFW, Banque mondiale, UEMOA, AFD, BOAD, BID et les opérateurs privés.

 

 

A noter que ces 120.000 hectares viendront s’ajouter à 109.034 hectares durant les 50 dernières années sur un potentiel irrigable de plus d’un million d’hectares dans la dite zone. Mais, pour l’atteinte des objectifs de production de 1.250 000 tonnes d’ici 2018, la direction de l’Office a proposé au gouvernement un programme d’aménagement de 65.550 hectares dont 52.671 hectares en aménagement communautaire, sur financement de l’Etat et de ses partenaires techniques et financiers, et 12.879 hectares par les privés.

 

 

Avec une application judicieuse de ce vaste programme, notre pays sera dans le cercle des grands exportateurs de riz en Afrique. Selon le PDG Amadou Boye Coulibaly, la production rizicole en Zone Office sera en 2018  de 1.250.961 tonnes réparties comme suit : 623.140 tonnes dans les anciens aménagements en casier ; 48.805 tonnes en hors casier; 174 816 tonnes en contre saison; 55 800 comme surplus pour le système de riziculture intensif (SRI) et 348 400 tonnes pour les nouveaux aménagements. A cela s’ajoutent 312 252 tonnes d’échalotes pour une superficie de 9 513 hectares; 46 410 tonnes de pomme de terre pour1 326 hectares ; 29 151 tonnes de tomates pour 1.253 hectares et 2.800 tonnes de blé pour 700 ha.

Pour la mise en application correcte de cette stratégie permettant de booster la production et créer des opportunités d’emploi dans la zone, le PDG et son équipe aguerrie s’attèleront à l’amélioration des pratiques paysannes de riziculture. Ces pratiques consisteront en la poursuite du repiquage, comme technique permettant une maîtrise des adventices, l’adoption du système de riziculture intensif par un grand nombre d’exploitations agricoles familiales, la pratique du semis en lignes et du pré-germé avec une utilisation rationnelle d’herbicide approprié.

 

 

 

A cela s’ajoutent l’utilisation de fortes doses de fumure organique et l’utilisation de semences hybrides et d’autres technologies nouvelles. La finalité recherchée à travers cette vision est de faire de l’Office du Niger un véritable pôle de développement agro-industriel en Afrique.

Précisons que l’Office du Niger, à travers le barrage de Markala avec son potentiel irrigable de plus d’un million d’hectares, constitue l’outil privilégié de sécurité alimentaire du Mali. Le projet initial des années 1930 de 960 000 hectares prévoyait l’aménagement de 450 000 ha de riz et de 510 000 hectares de coton en 50 ans. La culture du coton a été abandonnée en 1970 pour des raisons techniques et économiques.

 

 

A.B.D

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