Après la tenue de la 54ème session ordinaire de son Conseil d’Administration le jeudi, 20 février 2025, dans la salle de conférence de la Direction Générale sise à Ségou, les administrateurs de l’Office du Niger se sont planchés, le vendredi, 21 février, sur les dossiers de la 55ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’entreprise. Au menu de cette 55ème session figure l’adoption du plan de la campagne agricole 2025-2026, du projet du programme annuel d’entretien d’infrastructures hydraulique de l’exercice 2025, du projet de budget 2025, du plan d’audit 2025 et enfin du plan de recrutement 2025.
Dans son adresse aux administrés, le Président Directeur de l’Office du Niger, Président du Conseil d’Administration, Badara Aliou TRAORE a, d’abord, affiché les objectifs de la campagne agricole 2024-2025 qui se présentent ainsi : 907 285 tonnes de riz paddy pour une superficie mise en valeur de 142 276 ha et un rendement moyen de 6,38 t/ha ; 451 853 tonnes de produits maraichers, toutes spéculations confondues, pour une superficie de 15 976 ha ; 133 931 tonnes de produits de diversification, toutes spéculations confondues, pour une superficie prévue de 7 163 ha. Pour atteindre ces objectifs de production agricole, « un accent particulier sera mis sur la vulgarisation des bonnes pratiques Agricoles et la fourniture d’un service de l’eau de qualité avec l’entretien adéquat des infrastructures hydrauliques » signal le boss de l’Office du Niger.
Evoquant la saison d’hivernage de cette campagne agricole, le PDG de l’Office du Niger a déclaré qu’« elle a été relativement calme sur le plan sécuritaire », même s’il faut noter la persistance de poches d’insécurité qui ont rendu laborieuse, voire même impossible, la mise en valeur de certaines parcelles.
Cette saison d’hivernage a été aussi caractérisée par une pluviométrie, largement excédentaire, bénéfique pour les irrigations mais ayant causé des cas d’inondations de parcelles ; la faiblesse de la quantité et la distribution tardive des engrais subventionnés à raison d’un sac d’urée à l’hectare pour une partie des exploitations agricoles et le retard accusé dans la mobilisation de la contribution de l’État avec un impact négatif sur l’exécution des travaux d’entretien du primaire.
Pour Badara Aliou TRAORE, c’est « grâce aux efforts des producteurs et de l’encadrement technique, à la date du 31 janvier 2025, que la production rizicole de la saison d’hivernage 2024 est provisoirement estimée à 684 961 tonnes de paddy pour une superficie cultivée de 118 428 ha et un rendement moyen de 5,78 t/ha ». Ainsi, il a noté avec satisfaction que « les activités de contre-saison se poursuivent avec l’entretien des cultures maraichères et de diversification, l’installation et l’entretien des pépinières pour le riz ainsi que le labour, le semis et le repiquage ».
Se prononçant sur la situation financière de l’entreprise, au titre de l’exercice 2024, le PDG de l’Office du Niger a déclaré que le montant effectivement recouvré, pour le compte de la redevance-eau a été de 6 432 530 279 FCFA sur un montant total à recouvrer de 6 957 050 490 FCFA, soit un taux de recouvrement de 92,40%. Avant d’ajouter que les dégrèvements, essentiellement pour cause d’insécurité et d’inondation, ont porté sur 655 763 433 FCFA.
En ce qui concerne la contribution de l’État, sur une inscription budgétaire de 5 500 000 000 F CFA au titre du financement du Contrat-Plan État – Office du Niger – Exploitants Agricoles, les mandatements ont porté sur 2 499 047 075 F CFA, soit 45,44%. Les paiements effectués ont été de 293 500 000 FCFA à la date du 31/12/2024, soit 5,32% des besoins et 11,74% des mandatements.
Face à ce constat, le PDG de l’Office du Niger Badara Aliou TRAORE a martelé que « le financement de la campagne agricole 2024/2025, qui repose essentiellement sur ces deux sources, n’a pas été assuré à hauteur de souhait ».
Evoquant le projet de budget 2025, l’on notre avec le PDG TRAORE qu’il est équilibré en emplois et en ressources à 28 milliards 389 millions de FCFA contre 30 milliards 343 millions en 2024, soit une diminution de 6,44% qui s’explique essentiellement par la fin des activités de certains projets (PRESA-DCI, PADON II, Molodo Nord).
La zone Office du Niger se trouve confronter à des défis majeurs qui contrarient fortement l’augmentation et la valorisation des productions Agricoles.
Il s’agit, entre autres, de la faiblesse du rythme des aménagements hydro-agricoles ; celle des ressources financières pour faire face aux besoins réels d’entretien des infrastructures hydrauliques ; l’insuffisance de la main d’œuvre agricole ; le sous-équipement des exploitants et enfin l’absence d’unités de transformation / conservation des produits Agricoles.
Pour faire face à ces défis majeurs, le PDG a déclaré qu’un un document a été élaboré et partagé avec les plus Hautes Autorités du pays. Il porte sur la vision globale de développement de la zone Office du Niger. Son objectif est de faire de cette entreprise, à l’horizon 2050, le centre de la souveraineté alimentaire du Mali en transformant sa zone d’intervention en « le plus grand complexe agroindustriel de l’Afrique de l’ouest ».
Avant de terminer son discours, le Président Directeur de l’Office du Niger, Président du Conseil d’Administration, Badara Aliou TRAORE a tenu à saluer, à sa juste valeur, les efforts louables consentis par l’État, en termes de financement des activités et de sécurisation des zones de production de l’Office du Niger. Cela, malgré la crise économique. Il a également témoigné de sa reconnaissance à tous ceux qui œuvrent pour le développement de la zone Office du Niger. Il s’agit, entre autres, des producteurs et travailleurs de l’Office du Niger, des Forces Armées du Mali et des Partenaires Techniques et Financiers, notamment la Coopération Néerlandaise, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et la Coopération Allemande qui nous accompagnement sur des projets d’aménagements hydroagricoles et d’appuis aux producteurs.
Source : CCRP/ON
Titre : la rédaction
Ecoutez, vous nous parlez toujours de très bonnes récoltes.Au moment des récoltes on se rend compte que quelque chose manque.Nous continuons à importer du riz.
Le bavardage inutile y a en marre.
Il faut des actes concrets qui fONT que chaque Malien mangue à sa faim sans importer du riz.C’est cela l’objectif de l’office du Niger.Quand cet objectif n’est pas atteint le PGD rend le tablier.
Faut faire appel aux jeunes ingénieurs de Katibougou.
Point.