Office du Niger : Boye S’en va, Ilias arrive

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C’est un peu le changement dans la continuité qui vient de s’opérer à l’Office du Niger avec le départ à la tête de la Direction Générale d’Amadou Boye Coulibaly nommé PDG le 6 Juillet 2011 et qui laisse place à Ilias Goro, son Directeur de l’Appui au Monde Rural d’hier. C’est un jeu de chaises musicales qui atteste désormais que la plus grande entreprise agro-industrielle du Mali a fini par convaincre qu’elle regorge de cadres valables, à même de réussir ses missions. Les défis sont certes énormes, mais l’Office du Niger revient de loin, depuis plus de deux ans en tout cas, malgré la crise socio sécuritaire que le Mali a connue, des convulsions et des turbulences qui l’ont toujours caractérisé, tirées c’est vrai dedans comme au dehors. Cependant, la promotion interne des cadres pour diriger l’entreprise s’avère bien une panacée qui permet aujourd’hui d’annihiler le mal de l’Office du Niger et de contraindre les nominés à plus de réussite. C’est en cela que le nouveau PDG, Ilias Goro est attendu.

 

Goro Ilias Dogoloum
Goro Ilias Dogoloum

ILIAS GORO EN TERRAIN CONNU

Sans être son adjoint, mais toujours à la droite du PDG autour d’une table, Ilias Goro n’avait pas besoin de beaucoup de protocole pour prendre le relais qui lui a tendu Amadou Boye Coulibaly le mois dernier. Et son passage comme Directeur General Adjoint de l’Office du Niger entre 1997 et 2000 est un sérieux parchemin qui augure des bons préjugés que travailleurs de l’entreprise, autorités de ce pays comme partenaires techniques et financiers se font du natif du pays Dogon qui lui aussi, à l’instar de son prédécesseur, a passé toute sa carrière à l’Office du Niger, hormis ce passage comme Régisseur du Projet VRES (Valorisation des Ressources en Eau de Surface) 3eme phase à Mopti, suite à une disponibilité.

 

Il a déjà pris la mesure de ses responsabilités en demandant à tous de l’observer à l’œuvre tout en déclinant ses principes qui se résument à un triptyque : travailler avec amour et professionnalisme, respecter les procédures pour mener à bien les missions essentielles et réussir dans le délai imparti ce qu’il a été demandé de faire. « Tant que la volonté est grande, les difficultés diminuent » disaient-ils alors pendant sa prise de service. Celui qui a fait un passage au Lycée Prosper Kamara, formé à l’Institut Polytechnique Rural de Katibougou avec le diplôme d’Ingénieur des Sciences Appliquées, Spécialité Agriculture et détenant un DEA du Centre d’Etudes Financières Economiques et Bancaires de Paris pour la spécialité Formation en Gestion de Projets et Entreprises de Productions Agricoles, est convaincu qu’avec ces méthodes, on peut préserver cet outil efficace de développement qu’est l’Office du Niger, une entreprise qu’il connait si bien pour avoir gravi tous les échelons. Entré à l’Office du Niger en 1980, il occupa successivement les postes suivants : Premier Adjoint au Chef de secteur agricole de N’Débougou, Chef de secteur agricole de Molodo puis de N’Débougou, Premier Directeur de la Zone Décentralisée de Niono, Directeur de l’Aménagement et du Développement Rural, Directeur Général Adjoint de l’Office du Niger et bien d’expériences avérées dans la grande et petite irrigation et en micro finance puisque cette riche carrière a toujours été ponctuée par de nombreuses visites d’échanges, notamment en Allemagne, en Russie et en Tunisie pour la promotion de la filière pomme de terre et la modernisation de l’Agriculture en zone Office du Niger, en Chine sur les aspects de la gestion du foncier, de la gestion de l’eau, de la mécanisation agricole, de la recherche agricole, de la transformation des produits agricoles et du  partenariat Public/Privé, au Brésil et en Philippine sur les aspects d’études d’aménagement et d’organisation des usagers de périmètres agricoles etc.…En mesurant les attentes du gouvernement, Ilias Goro veut réussir les objectifs du Contrat Plan que l’Etat, l’Office du Niger et les Exploitants Agricoles paraphent chaque 3 ans et qui  fixe les aménagements annuels à 15 000 ha. Il en veut pour motivation supplémentaire la rallonge budgétaire (15 %) que le gouvernement malien accorde désormais à la ligne du développement rural et les intentions de nos autorités de faire de Ségou un hub commercial pour fret avec la construction d’un aéroport dans quelques ans. S’adossant sur son expérience et possédant un sens de la repartie auquel s’ajoutent son humilité et sa compétence sociale assez développée, Ilias devrait jouer positivement sa partition dans la construction et la réussite de ce bel et vieil édifice qu’est l’Office du Niger qui fêtera le 5 Janvier prochain ses 82 ans !

 

 

AMADOU BOYE COULIBALY PEUT ETRE FIER DE SON BILAN

En ressassant à chaque rencontre que son vœu le plus cher est qu’une fois sa mission achevée, qu’il se fasse succéder par un cadre de l’Office du Niger, à la manière dont les autorités maliennes viennent de faire valoir la compétence interne, le désormais ex PDG n’a pas prêcher dans le désert. Mais pour ce faire, il avait demandé à tous l’ardeur au travail et la loyauté dans la collaboration. Ce qui lui fut bien rendu et les comptes sont devenus bons aujourd’hui avec l’héritage qu’il laisse à Ilias Goro. Amadou Boye Coulibaly a laissé l’image d’un homme de terrain, infatigable et insatiable sur ce domaine. Il était en contact permanent avec le monde paysan et supervisait régulièrement les activités de l’Office du Niger. Même au plus fort moment de la crise sécuritaire (des zones comme le Kouroumari ont été fortement touchées), il a joué de stratégie et de flegme pour sécuriser la campagne agricole d’une part et d’autre part rassurer les partenaires techniques et financiers qui n’ont jamais gelé, avec lui, leur contribution à l’essor de la Zone Office du Niger. Dans un développement intégré et avec la KFW, (une institution financière allemande) il a permis l’extension et la réhabilitation de milliers d’hectares à Ndebougou avec des infrastructures socio sanitaires et éducatives. De même, Amadou Boye Coulibaly va permettre à son successeur d’inaugurer dans moins de 10 jours, les 2 500 ha de l’Union Européenne qu’il a conduit de main de maitre DANS LA Zone du Bewani. Si la production du riz à l’Office du Niger a continué avec lui un bond significatif (700 000 tonnes), il a été néanmoins maitre d’œuvre d’un des programmes de diversification de culture (la pomme de terre) qui permet à la Zone de l’Office du Niger de titiller, en terme de production, des zones naturelles comme Sikasso. Des reformes entreprises à l’Office du Niger à la veille de sa nomination en 2011, il les a poursuivies avec un satisfecit au niveau de la bonne gouvernance, de la modernisation de l’agriculture et de la réussite de la productivité avec notamment la création d’une 6eme Zone de production (Macina) et la promotion du SRI (système de riziculture intensif). Sur le plan amélioration des conditions de travail des agents et de l’encadrement rural et leur bien être, Amadou Boye Coulibaly laisse des traces indélébiles : avancement régulier suivant les prescriptions de l’Accord d’Etablissement, rappels pour ayant droits, dotation des agents d’encadrement de moyens de travail etc.… ; toutes choses qui ont permis, grâce à lui, d’affermir les liens entre les travailleurs si bien que l’adversité qui nuisait au travail de l’Office du Niger s’en trouvait affaiblie et les jérémiades des producteurs désormais aux calendes grecques. Et sur ce plan social, il obtient la palme de la réussite avec son accessibilité et sa capacité d’encaissement qui lui permet d’écouter, de s’auto juger et de revenir même sur des décisions que ses collaborateurs lui ont jugé inopportunes ou peu orthodoxes avec force argument. Fils d’un ex ouvrier de l’Office du Niger et faisant toute sa carrière dans l’entreprise, il y tient à l’entreprise comme à la prunelle de ses yeux, en le défendant partout et en avisant qu’il sera prêt à travailler partout où on exigera qu’il sera utile (déjà, le nouveau PDG assure qu’il prendra des conseils auprès de lui).

 

Moutta

 

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8 COMMENTAIRES

  1. Jouez franc-jeu, je pense que c’est un débat entre personnes civilisées et, donc censées se respecter,dire ce qui est vrai, ce qui peut apporter quelque chose de profitable aux lecteurs. Je dis bien que Moustaphe Maiga¨est le griot des PDG de l’Office et que ceux qui ne l’ont pas accepté ont tous été critiqués et vilipendés de sa part. Vous savez, je connais ce monsieur et derrière IDOLE et Le NIONOIS, je vois très bien sa plume. Vous vous êtes contenté de me critiquer sans pour autant apporter la preuve du contriare de ce que je dis. En ce me concerne, je ne vous insulterai pas, cela n’est pas dans mon habitude.
    A bon entendeur, salut.

  2. SVP, ne vous en prenez pas à Kassoum.En fait, je ne le connais pas, et ne l’ai d’ailleurs jamais vu. Moustaphe depuis Ségou écume les services en tous sens et cela est connu de toute la ville.
    Pourquoi Kassoum n’est-il pas allé en prison après tout ce que Moustaphe disait de lui ? Mieux, c’est qu’il n’a même pas perdu son emploi et qu’il travaille encore.S’il n’y a pas eu acharnement de la part de Moustaphe, comment vous qualifiez cela ?. Soyons sérieux, j’ai été Directeur Régional à Ségou et donc, je sais de quoi je parle, je n’invente rien.
    Allez-y IDOLE, la balle est dans votre camp.

  3. felicitations grand frere bon vent nos soutiens et benedictions pour une reussite totalle de votre mission

  4. Tougnetigui, si tu connaissais le statut de Moustaph à l’Office du Niger, et certainement comme tu es malhonnetes tu le connais (le meme que n’importe qui à l’Office du Niger, ce que n’a pas compris ton fameux Kassoum Denon qui tourne maintenant les pouces) tu n’allais pas reagir ainsi en croyant qu’il cherche à arrondir des angles mais la haine et la jalousie qui te rongent finiront par t’emporter parce que ce monsieur sur lequel tu fais une fixation avance et quand son journal accompagne l’Office du Niger ton surnon de Tougnetigui ferait mieux à l’heure de la liberté d’expression d’etaler tout ce que tu reproches à des cadres valables que les autorités maliennes ont choisi pour animer nos entreprises

  5. Ah! Moustaphe recommence.Chaque nomination à l’Office du Niger tu commences à faire la cour au nouveau promu afin de pouvoir garder ta place de conseiller avec avantages mirobolents. Toi, Moustaphe Maïga, crois-tu que cela va continuer, et jusqu’à quand ? Comment un noble de sang et de chair, se disant de surcroit patron de presse puisse être obligé d’une telle bassesse pour arrondir ses fins de mois. C’est ce que Kassoum Dénon n’a pas accepté de ta part et qui lui a valu d’être vilipendé de ta part.Tu sais, dans certains milieux bien informés,on t’appelle ”le griot de l’Office du Niger”.

    • Moustaph, continue ton chemin et laisse les pourritures de ce Kassoum Denon qui n’a pas encore digeré sa deconvenue à l’Office du Niger aidé par des sbires et pretendus journalistes qui st derrriere des tougnetigui ou des balivernes à raconter, vous voulez que moustaph insulte des cadres à cause de ce que vous raconté sur vos radios, HONTE A VOUS (etre griot de l’office du niger n’est pas un crime, ça demontre une competence sauf si Tougnetigui, Cientiguiba n’est pas l’ancetre des Danté à segou !

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