Autant de problèmes qui mettent de nos jours les exploitants agricoles de l’Office du Niger dans de grandes difficultés. Ilias Goro a pu également avoir, au cours de cette tournée, des échanges fructueux avec l’encadrement technique de base et avec les syndicats des exploitants agricoles. Au terme de cette tournée et au bout du compte, le nouveau Pdg de l’Office du Niger qui est en terrain connu, ne semblait pas nourrir des inquiétudes vis-à-vis des nombreux problèmes et attentes recensés au cours de ce périple.
Exception faite de l’impraticabilité de certaines routes en période hivernale dans les zones de Diabali et N’Débougou, l’ensemble les problèmes ne diffère pas d’une zone à l’autre. Ces problèmes ne sont pas nouveaux aux yeux de Ilias Goro. Qu’il s’agisse du manque d’équipements, de l’insuffisance des terres par rapport à la taille des familles, du problème d’écoulement de la production, de l’obstruction des réseaux d’irrigation, de la présence des déprédateurs, du non respect de la date de paiement de la redevance eau ou du remboursement des crédits agricoles, du problème d’approvisionnement en intrants agricoles, tous lui étaient familiers.
Pour résoudre ces problèmes et assurer, dans l’avenir, le mieux-être de l’exploitant agricole de l’Office du Niger par l’augmentation de la production et de la productivité, Ilias Goro prévoit d’introduire nombre d’innovations dont l’une des plus remarquables sera le paiement d’une pension à tout exploitant agricole atteint par l’âge de la retraite. Des contacts seront pris avec l’INPS pour envisager la mise en pratique de cette initiative. Déjà dans l’esprit du Pdg, l’adhésion sera libre et volontaire. L’exploitant versera ainsi, tous les ans un montant au prorata de la production comme cotisation à l’INPS, et une fois l’âge de la retraite atteint, il percevra chaque mois sa pension tout comme un travailleur salarié. Ce qui lui permettra de vivre décemment le reste de sa vie.
Actuellement, avec l’éclatement des familles, un peu partout à l’Office du Niger, des chefs de famille se retrouvent en général abandonnés avec 0,25 ou 0,50 ha qu’ils ne sont plus capables de mettre en valeur en l’absence des jeunes qui ont migré sous d’autres cieux. Le PDG estime que la pension permettra aux Anciens de vivre décemment sans l’aide des jeunes.
Cette idée a été, partout, saluée en sachant que sa mise en œuvre exige une synergie d’actions. En plus de l’appui de la direction générale de l’Office, la mesure requiert l’adhésion des exploitants agricoles et des syndicats. Toujours dans le souci de garantir le mieux-être des exploitants agricoles, Ilias Goro a suggéré d’arrêter la culture de riz de contre-saison qui est source d’innombrables problèmes comme l’attraction permanente des déprédateurs dans les parcelles (rats, oiseaux granivores), l’engorgement des réseaux d’irrigation et l’appauvrissement des terres sans compter le retard que la contre-saison occasionne dans le démarrage des travaux de la saison hivernale.
A la place du riz de contre-saison, le PDG propose des spéculations comme la pomme de terre, la tomate, le maïs, le manioc qui demandent moins d’eau que le riz. Il a en plus promis à ses interlocuteurs, des négociations avec tous leurs partenaires afin de parvenir à un consensus permettant une meilleure gestion des arriérés des crédits agricoles et de définir ensemble de nouvelles bases d’octroi des crédits avantageuses pour toutes les parties.
En tirant la conclusion de sa tournée, il a invité les uns et les autres, particulièrement les jeunes, au travail, base de toute réussite.
Source: Amap