Les dysfonctionnements, relevés par le bureau du Vérificateur général à l’issue de sa dernière mission de contrôle, sont graves. Très graves.
Pire, la situation financière de l’office du Niger s’est, fortement, dégradée. Avec, à la clé, un trou de 7,4 milliards cFA dans la caisse.
Passation de marchés de gré à gré, acquisition de matériels fictifs, surfacturations à la pelle, non facturation de plusieurs dizaines d’hectares de superficies, pourtant, mises en valeur…
Autant de dysfonctionnements, relevés à la Direction générale de l’Office du Niger, par une mission de contrôle du bureau du Vérificateur général.
Dysfonctionnements qui, selon le dernier rapport du Vérificateur général, ont entraîné un manque à gagner de 7,4 milliards cFA. Et le moins que l’on puisse taire, c’est que le patron de l’office du Niger risque gros. Très gros. Pourquoi ces dizaines d’hectares de superficie, mises en valeur à coups de millions cFA, n’ont pas été facturées ?
Bref, comment expliquer ce trou de 7,4 milliards cFA, découvert au fond de la caisse de l’office ? C’est, en effet, à toutes ces questions que, le Pédégé de l’office du Niger, devra répondre devant le pool économique.
Le Pédégé en taule position
Parachuté, il y a, environ un an, à la tête de l’office du Niger, Seydou Traoré n’a pas fait mieux que son prédécesseur. Bien au contraire.
A la mauvaise gestion, devenue désormais endémique, se sont greffés d’autres fléaux, jusqu’alors, inconnus : le cumul des redevances eau, qui se chiffrent Selon de sources bien informées, à plusieurs milliards de nos francs. Mais surtout, la révolte des paysans, qui jugent les « méthodes du Pédégé peu orthodoxes ». La corruption et le népotisme ont pignon sur les rizières.
Pendant que certains riziculteurs sont dépossédés de leurs champs pour quelques centimes de nos francs, d’autres, réputés privilégiés, se sucrent sur le dos de l’Etat. Et, plus grave, au nez et à la barbe du tout-puissant pédégé, devenue, désormais, indésirable à l’office du Niger.
Pourtant, un mois après sa nomination à la tête de l’office, Seydou Traoré a entrepris une tournée dans les zones rizicoles de l’office du Niger. Partout où il est passé, il a distillé le même message : la gestion rigoureuse des ressources, le paiement régulier de la redevance eau.
A ses subordonnés de l’office du Niger, il a signifié en de mots, parfois, crus que l’heure du laisser -aller, de la gabegie et des surfacturations… est révolue.
Mais un an après, le constat est amer. Très amer. Les « bonnes paroles » du patron ont fait place à une « bouffecratie » sans nom. Avec comme conséquence, un manque à gagner de 7,4 milliards cFA, pour le Trésor public. « II faut enrayer ces dysfonctionnements, qui permettent à des individus de dilapider les fonds publics », a averti le Vérificateur général, à la remise de la synthèse de son rapport, à la presse
Le Mollah Oumar
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