Contrats hors normes, double jeu politique, gestion patrimoniale… La liste des gaffes commises par le PDG de l’Office du Niger est loin d’être exhaustive. Il vient tout récemment de signer un contrat qui coûtera la bagatelle de 97 millions de F CFA à l’Office du Niger pour le faucardage du Kala inférieur-Est qui n’en demande pas autant.
La semaine dernière, nous vous promettions de revenir sur ces marchés complaisants et à procuration que le PDG de l’Office du Niger donne à tour de bras à des opérateurs économiques dans le seul but de conserver son fauteuil, au grand dam de toute morale et de toute concurrence.
Après les 100 millions de F CFA qui ont servi à peindre un pavillon et à fournir des pacotilles de meubles à l’Office du Niger, le même prestataire qui est tantôt entrepreneur en bâtiment, tantôt quincaillier casse la tirelire de l’Office du Niger avec une nouvelle profession : faucardeur. Boubacar Salia Daou, l’opérateur chouchou de Denon, décroche alors le jackpot de 97 millions de F CFA pour le faucardage du Kala inférieur-Est. Il s’agira pour le quincaillier et l’entrepreneur en bâtiment d’enlever les mauvaises herbes de cette partie de l’Office du Niger au-delà de N’Débougou. Comme quoi, Kassoum Denon a trouvé désormais, par « sa méthode » un bon pilier pour réussir, tout comme il y a des années à l’Office Riz Ségou, un long bail à l’Office du Niger. Jetant à l’eau tous les principes de bonne gouvernance dans une entreprise où on ne lui demande qu’à aménager des terres… Après nos révélations de la semaine dernière, le « prophète », disons, le patron de l’Office du Niger s’en est, délibérément, pris à tous ses financiers qu’il a convoqués dans son bureau pour leur mettre en garde sur toute divulgation de contrats opérés entre l’Office du Niger et des tiers. Puisque la moutarde lui est désormais montée au nez, le PDG de l’Office du Niger, dans ses errements, est allé jusqu’à narguer ses collaborateurs, en avouant qu’il donnerait les marchés de l’Office du Niger à qui il voudra. Erreur ! Car Kassoum Denon a tendance à oublier que les fonds qui servent à traiter ces marchés ne sont pas des fonds sociaux privés, encore moins un héritage familial.
Somme toute, l’Office du Niger appartient à tous les Maliens et offrir 200 millions à un seul prestataire en moins de deux mois dans des conditions qui frisent la mansuétude, cache mal les intentions politiques inavouées et déjà vouées à l’échec de M. Denon.
Abdoul Karim Maïga