Jamais l’Office du Niger n’a été mal gouverné qu’il ne l’est aujourd’hui. Le favoritisme, les surfacturations, les recrutements fictifs, la passation douteuse de marchés et autres pratiques mafieuses sont érigés en mode de gestion de ce géant agricole.
Rayé de l’effectif des agents de l’Office du Niger conformément aux textes de l’Office du Niger, l’actuel Président-directeur général (P-D.G) de l’Office du Niger, Illias Goro, a signé son retour dans la boîte en violation des textes de la structure, apprend-t-on de sources concordantes.
Au moment où l’Adema faisait la pluie et le beau temps, Illias Goro, Directeur général adjoint, et Nancouma Kéïta, PDG de l’Office du Niger, tous les deux précédemment Adema, ont été virés pour des raisons politiques (ils ont rejoint le RPM avec armes et bagages.) Ainsi, Illias Goro est parti dans un projet de l’Union Européenne qu’il dirigeait lui-même à Sévaré. Selon nos sources, par sa mauvaise gestion, ce projet a été fermé au bout de 7 ans. Or, précise les mêmes sources, les textes de l’Office du Niger sont clairs. Un agent peut prendre une disponibilité de 2 ans renouvelable une seule fois, soit 4 ans. Au delà de cette période, il est automatiquement radié de l’effectif. C’est ainsi que l’actuel P-D.G a été radié après avoir passé 7 ans à Sévaré.
A son retour, pour ne pas rester en chômage, apprend-t-on, il a été supplier Kassoum Denon, ex PDG de l’Office, pour sa réintégration. Ce dernier a, en un premier temps, refusé cette prière. Mais sous la pression de ses collègues et les pleurnicheries de Goro, il a fini par céder en acceptant de le réintégrer en qualité de chargé de mission. A la suite de cette entorse à la loi, Illias Goro était devenu persona non grata. Malgré tout, il devint directeur d’appui au monde rural jusqu’à sa nomination au poste de PDG de l’office à la faveur de l’arrivée au pouvoir de son parti, le RPM.
Sous les couleurs du RPM, certaines personnes avaient placé en lui un peu d’espoir au regard des discours de campagne d’IBK. Mais que de désespoir, s’indignent ces gens.
A en croire nos sources, dès sa nomination, le PDG Goro a procédé à des mutations arbitraires, à des nominations et promotions de complaisance et aux recrutements fictifs. Des responsabilités de catégories A confiées aux catégories B. A titre d’exemple, le bombardement de cette dame à la tête des archives. Certains cadres, à moins de 2 ans de la retraite, promus sachant bien que rares sont les agents à moins de 2 ans de leur carrière qui pensent à l’entreprise. Pire, affirment nos interlocuteurs, en 2011 Illias Goro même avait son nom sur la liste des partants à la retraite en décembre 2013. Mais c’est finalement en décembre 2015 qu’il serait admis à la retraite. Allez y savoir les raisons de ce décalage.
Mieux que cela, à son arrivée à la tête de l’Office du Niger, rapportent les mêmes sources, il a commencé à combattre ses compagnons de lutte. Un exemple précis : lorsqu’il a été question de nommer un nouveau directeur général adjoint, contre le gré de son parti auquel il doit son poste, il a voulu nommer un certain Sidibé à ce poste en lieu et place de M. Traoré proposé par son parti. Une décision que son ministre de tutelle, Treta, aurait refusé de valider. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, l’ancien DGA dont les jours étaient comptés est resté à son poste.
Contrairement aux orientations du ministre Treta, précisent nos interlocuteurs, Illias Goro a sombré dans l’affairisme. Il s’agit notamment : du montant de 60 millions de F Cfa pour l’électrification de 900m du barrage de Markala, attribuée arbitrairement au quincailler Cissé de Ségou, et les 11 millions accordés à Abou Traoré, un ex-agent de l’Office à la retraite et militant du RPM pour des contrats de prestations. En clair, l’essentiel de la mission d’Abou Traoré consiste à expliquer aux officiels en visite à l’Office des choses que tout le monde connait. Et, selon nos sources, il passerait le clair de son temps à l’Hôtel Delta aux frais de l’Office.
Au regard de ces pratiques peu orthodoxes, en 2014, les Partenaires techniques et financiers ont manifesté leur mécontentement. Ainsi, ils ont exigé et obtenu à ce que les rencontres périodiques et statutaires se tiennent à Bamako et non à Ségou comme d’ordinaire.
A suivre…..
Oumar KONATE
Et pourquoi attendre maintenant pour dire qu’il ne devait pas etre le directeur d’une structure aussi importante que l’office du niger.
On voit derriere ces ecris une presse mechante.
L’office ne doit pas etre politique.
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