Cette phrase est d’un des conseillers techniques du ministère de l’Economie et des Finances, Sidiki Traoré, par ailleurs président du Comité de Suivi du Contrat-plan Etat/ON/Exploitants agricoles. Il l’a tenue lors de la sixième session tenue le jeudi 15 novembre 2012 à Ségou.
A la date du 31 octobre 2012, la mise en valeur totale des terres a porté sur 98 496 hectares, soit 98,71%, contre 94,61%, lors de la campagne dernière. Les prévisions d’aménagement n’ont pas été atteintes, a expliqué le PDG Amadou Boye Coulibaly, à cause de l’arrêt de plusieurs chantiers consécutif à la situation du pays. Toutefois, les travaux ont repris à Touraba (UEMOA), Siengo-extension + KIE (KFW), M’Béwani + Collecteur Kala supérieur (Union européenne) et Sabalibougou (Banque mondiale et UE).
Le budget prévu en 2012 est évalué à 28,764 milliards FCFA, dont les ressources internes, évaluées à 6,066 milliards FCFA, la contribution de l’État 3,718 milliards FCFA et celle des partenaires techniques et financiers (PTF), à hauteur de 18,980 milliards FCFA.
Précision: les ressources effectivement mobilisées sont évaluées à 7,13 milliards FCFA, dont 5,4 milliards FCFA au titre de la redevance eau et 1,7 milliard FCFA au titre de la dotation de l’État. En perspectives, l’Office du Niger prévoit de diversifier ses productions, avec l’extension de la culture de la pomme de terre, l’introduction de la culture du maïs à plus grande échelle, grâce à l’amélioration de la gestion de l’eau (renforcement des capacités de l’encadrement, meilleur entretien des ouvrages…), la relecture du décret de gérance et l’élaboration d’un nouveau contrat-plan.
L’exercice budgétaire clos le 31 décembre 2011 à l’Office du Niger s’est caractérisé par un chiffre d’affaire de 6 039 210 223 FCFA, un résultat net de 70 592 163 FCFA et un total bilan de 88 656 633 078 FCFA. A côté de ces résultats encourageants, s’ajoutent l’accroissement de la production, le bon déroulement des travaux d’entretien des réseaux d’irrigation et de drainage, la diversification des cultures, le renforcement de la gestion du foncier et de la gouvernance. Toutes choses qui ont fait dire à Sidiki Traoré que “malgré les conditions difficiles liées aux évènements du 22 mars 2012 ayant entrainé la suspension de l’aide publique au développement, l’Office du Niger a enregistré des résultats fort satisfaisants“. C’est pourquoi, il a déclaré que “c’est le lieu de féliciter et d’encourager tous les organes d’administration et de gestion de l’Office du Niger pour les efforts fournis pour atteindre ces résultats appréciables au regard des conditions particulières de cette année“.
Campagne agricole 2011-2012 :
Les meilleurs producteurs récompensés
Ainsi suivant des critères de sélection établis, 10 producteurs ont été déclarés meilleurs car ayant obtenu un rendement battage supérieur ou égal à 8 tonnes. Et chacun a reçu un motoculteur équipé et un diplôme d’honneur. A noter qu’un motoculteur équipé coûte vingt neuf millions neuf cent mille F CFA. Et l’honneur est revenue au ministre Yaranga de remettre au premier son motoculteur et son diplôme.
Il s’agit de Mamoutou Fané du village de Minimana (1er) dans la zone de M’Bèwani avec 4 ha 13 pour 9 tonnes 793/ha suivi d’Amadou Traoré du village de Quinzambougou (2e) dans la zone de Molodo avec 3 ha 14 pour 9 tonnes 315/ha, de Lamine Sanogo du village de Sansanding-c (3e) dans la zone de Ké-Macina avec 3 ha 13 pour 9 tonnes300/ha , de Sidiki Guindo du village de Nara (4e) dans la zone de Kouroumari avec 3ha 80 pour 9 tonnes 197/ha , de Marifou Touminta du village de Kokry-Bozo (5e) dans la zone de Ké-Macina avec 4 ha 08 pour 9 tonnes 150/ha , d’Adama Savadogo du village de Gourçy (6e) dansa la zone de Kolongo avec 6ha 66 pour 9 tonnes/ha , de Boubacar Sangarba du village de Diaki-wèrè (7e) dans la zone de Molodo avec 6ha 60 pour 8 tonnes 977/ha , de Moussa Coulibaly du village de Medina- coura (8e) dans la zone de N’Débougou avec 11ha 07 pour 8tonnesa 175/ha, d’Abdoulaye Tounkara du village de Tigabougou (9e) dans la zone de Niono avec 11ha 56 pour 8 tonnes 109/ha et enfin Madou Keita du village Siengo (10e) dans la zone de N’Débougou avec 13 ha 63 pour 8 tonnes027/ha.
Après avoir récompensé les meilleurs producteurs de Niono, le ministre et sa suite ont repris leur bâton de pèlerin le lendemain matin en se rendant dans les zones de Kolongo en passant par Sossé/Sibila, Lélégré, Tougan- Coura, Boky-Wèrè, Dioro-Coura (Zone de Kolongo) et enfin à M’Béwani (Zone de M’Béwani). Le ministre a pu se rendre compte des performances énormes en terme de production agricole. D’ailleurs, il a suivi une scène de moisson à Lélégré.
Pour El Hadj Daouda Sawadogo, la campagne s’annonce sous de beaux auspices par rapport à l’année dernière. Ensuite ce fut le tour du canal Malibya d’être visité par la forte délégation conduite par le ministre Yaranga. Rappelons que ce canal a été construit par feu Mouammar Kadhafi et qui devrait permettre d’irriguer 1000 ha. Malheureusement, il faudra plusieurs années pour voir cette œuvre finir à cause de la disparution de l’homme.
Pour se rendre à l’évidence de la bonne campagne annoncée, le ministre s’est rendu dans le champ de Souleymane Coulibaly afin d’assister à une scène de battage de riz. Et la satisfaction était au comble avec une production supérieure à celle de l’année dernière. Aux dires du producteur il s’attend à 10 tonnes par hectare contrairement à l’année dernière. La délégation ministérielle n’a pas manqué de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux d’aménagement de 2500 hectares financés par l’Union Européenne.
Rappelons que le projet qui est estimé à 30 millions d’euros soit 19,678 milliards FCFA pour une durée de 6 ans, a démarré en 2010. Une fois terminé, ce projet améliorera la maitrise technique et financière de l’entretien des réseaux, la gestion de l’eau, le foncier, les rendements rizicoles à l’hectare, la gouvernance de la zone office du Niger et enfin il va promouvoir les cultures maraichères et la valorisation des produits agricoles.
On retiendra partout où le ministre est passé, de l’aveu de tous les exploitants agricoles représentés par leurs syndicats qu’il existe un véritable climat de sérénité et d’entente entre eux et l’administration des deux offices contrairement aux autres années.
Et du coup, le ministre a invité les uns et les autres à renforcer cette dynamique de paix d’entente. Il a surtout insisté auprès des exploitants agricoles de ne pas bazarder leurs produits à des bas prix et les a invité à se regrouper en coopérative pour plus de performance.
Cette visite du ministre de l’Agriculture, Dr yaranga Coulibaly a été fort appréciée par certains acteurs que sont Abdoulaye Dao, délégué général des syndicats.
Il a soutenu que “contrairement aux autres années, le courant passe très bien entre nous exploitants et l’administration. Certes il y a souvent des problèmes mais nous parvenons à nous entendre aussitôt. Par rapport à nos doléances nous faisons confiance à nos responsables qui les porteront auprès des autorités.
Au nom des trois syndicats à savoir le SEXAGON, le SYNADEC, le SAGRIPON, nous souhaitons plein succès au ministre et à tous ses collaborateurs et surtout aux responsables de l’office plus particulièrement le PDG pour son sens de la responsabilité et d’écoute”
Pour El Hadj Daouda Sawadogo, chef de village de Lélégré (zone de Kolongo) : “Cette visite du ministre nous va droit au cœur et nous réconforte beaucoup. Le fait que le ministre vienne nous voir nous dope davantage et nous pousse désormais à nous surpasser. Nous sommes fiers du fait qu’un ministre du gouvernement nous rende visite”
De son côté, le Directeur régional de l’agriculture Dramane Sanogo a indiqué qu’ “Il y a eu beaucoup de visites de vos prédécesseurs dans les deux zones. Je tiens à dire que c’est la première fois qu’un ministre rencontre tous les producteurs et les services régionaux. Et j’ai tenu à faire remarquer cela et au nom de tous ceux-ci, je vous félicite pour cette initiative première. Aussi, j’ai affirmé au ministre qu’il peut vraiment compter sur notre disponibilité à tout moment et en tout lieu”
Les producteurs agricoles ne cessent de féliciter le gouvernement pour l’institutionnalisation de l’Initiative Riz. A ce sujet, Oumar Sidibé, représentant des producteurs agricoles a déclaré : “Nous producteurs agricoles, nous remercions sincèrement le gouvernement malien pour la subvention des engrais. Avec la mauvaise campagne de l’année dernière, s’il n’ y avait pas de subvention cette année, il n’y aurait pas sans doute une bonne campagne. Nous vous demandons d’aller transmettre nos vives félicitations au premier ministre et à son gouvernement”
AD
La production du riz paddy a augmenté de 12%
dans son allocution à la faveur de la 30ème session ordinaire du conseil d’administration de l’Office du Niger, tenue le jeudi 8 novembre dernier à Ségou, le PDG de l’Office du Niger, Amadou Boye Coulibaly a révélé que «la production totale de riz paddy de la campagne 2011-2012 a été de 674 190 tonnes contre 602 314 tonnes pour la campagne 2010-2011, soit une augmentation de 12%».
A cela, s’ajoute la réussite de l’opération pomme de terre lancée en novembre 2011 et qui a permis d’atteindre une production de 12 204 tonnes avec un rendement moyen de 33 tonnes par hectare. AD
Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) :
“Je suis en route pour l’Office du Niger”
Le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola faisait également partie de la délégation du ministre de l’Agriculture en zone Office du Niger. Au cours de cette visité de terrain, celui qu’on peut qualifier de paysan pilote dans le domaine de l’Agriculture, a exhorté les producteurs à “gérer les récoltes“. “Il est inadmissible que vos efforts de plusieurs mois soient, en l’espace de deux semaines, anéantis par des riches véreux, qui veulent trop gagner. Il faut que nous démontrons que la récolte peut profiter aux paysans et aux consommateurs. Il faut que chacun y trouve son compte“. Il s’agit en fait d’instaurer entre l’Etat, le producteur, le commerçant et le consommateur “un partenariat gagnant-gagnant” comme le disait l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, auteur de l’Initiative Riz, une politique qui consiste à investir dans la production. Une pratique qui a permis au Mali d’occuper le place qui est la sienne aujourd’hui dans le cadre de la sécurité alimentaire et cela, malgré la crise économique mondiale.
Ayant bâti un empire agricole dans son Niamana natal dans la sous-préfecture de Koumantou dans le cercle de Bougouni, Bakary Togola est en route pour l’Office du Niger. Il nous l’a fait savoir au cours d’un entretien lors de la visite du ministre de l’Agriculture dans cette zone. “J’ai des idées pour l’Office du Niger qui est aujourd’hui un investissement sûr et garanti avec ses potentialités (eau et terres cultivables). Je compte ajouter mon savoir-faire à l’ingéniosité de l’encadrement de l’Office du Niger. Ensemble, il nous faut davantage revaloriser l’agriculture. Pour cela, nous devons nous faire des compromis (Etat-ON-exploitants agricoles) afin d’instaurer un climat de confiance entre les institutions financières et les exploitants agricoles”.
Selon des sources crédibles, Bakary Togola compte aménager 200 ha en zone Office du Niger à l’image de l’opérateur économique Modibo Kéïta du Moulin Moderne du Mali (MMM) qui est en train de faire du miracle en domptant la nature par des moyens issus des nouvelles technologies au grand bonheur de tous : Etat-ON-Exploitants agricoles et consommateurs.
Rassemblés par Alassane DIARRA