Au lendemain du forum sur l’accaparement des terres dans la zone office du Niger organisé par les syndicats paysans, le PDG de cette structure, Kassoum Denon, a animé une conférence de presse le dimanche 21 novembre. Objectif : informer les journalistes de la presse nationale et internationale sur les grandes réformes qui sont en cours au niveau de cette zone. Il a mis l’occasion à profit pour répondre aux sorties des paysans qui accusent le gouvernement de céder les terres aux riches investisseurs privés, au détriment des petits exploitants.
C’est à travers la sollicitation des journalistes de la presse internationale qui voulaient d’amples informations sur la zone Office du Niger que ce point de presse a été organisé, pour en même temps informer l’opinion. Ce n’est pas pour répondre aux syndicats paysans ". C’est par cette précision de taille que le PDG de l’Office, Kassoum Denon, a introduit sa conférence. Laquelle a enregistré, au-delà des médias locaux et internationaux, la présence des représentants de nombreux syndicats de paysans.
Cette conférence de presse a été mise à profit par M. Denon pour non seulement dévoiler les grandes réformes qui sont en cours au niveau de sa structure, mais aussi donner sa part de vérité, relativement aux accusations d’accaparement de terres par le gouvernement et la direction de l’Office.
Faisant l’historique de l’Office du Niger, Denon a rappelé que sa structure a été créée en 1932 et il était prévu d’aménager plus de 960 000 hectares en raison de 19 000 hectares par an. Cependant, ajoutera t-il, de 1932 à 1960, les aménagements n’ont pas dépassé 40 000 hectares. Et de 1960 à nos jours, le total des aménagements n’a pas dépassé 100 000 hectares. C’est pourquoi, selon lui, le gouvernement a décidé d’ouvrir, en 1994, l’Office aux investisseurs privés aussi bien nationaux qu’internationaux.
" Tout ces investisseurs signent des baux avec l’Etat et on ne cède jamais un mètre carré de titre foncier à un privé " a-t-il précisé.
De nombreux investissements en cours dont ceux de Malibya qui compte aménager 100 000 hectares, GDCM, Nsukala, Sosumar, s’inscrivent dans ce cadre.
Pour M. Denon, de nombreux financements privés sont également acquis. A savoir ceux de la KFW, du PAPAM, de la BOAD, de l’Union Européenne et du Canada.
" Tous ces investissements une fois concrétisés, permettront à notre pays d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés dans le domaine agricole, d’ici à 2012. Et feront du Mali un pays émergent ", a-t-il souligné.
S’agissant d’accaparement de terre, le PDG de l’Office a été catégorique : " Aucun accaparement n’est en cours dans la zone Office du Niger. Toutes les populations que nous avons déplacées lors des différents aménagements ont été dédommagés ", a-t-il martelé.
S’agissant de sa vision pour l’Office, il a soutenu qu’il est venu à la tête de cette structure avec 5 objectifs : accélérer le rythme des aménagements, rationnaliser la gestion de l’eau, intensifier et diversifier la production agricole, améliorer le climat de travail et la gouvernance au sein de la boite. Et l’une des grandes reformes sera la révision du décret de gérance de l’Office, un projet qui tient à cœur à M. Dénon, qui entend le réaliser en 2011.
Kassoum THERA