Afin de donner un coup d’accélérateur à la production, le gouvernement de transition conduit par Cheick Modibo Diarra a décidé de débourser 79 milliards de FCFA pour éviter une insécurité alimentaire. Ce montant est reparti comme suit : 31 milliards de FCFA pour éponger les factures impayées des fournisseurs d’engrais, 48 milliards de FCFA pour subventionner les engrais et les semences pour la nouvelle campagne agricole afin d’assurer une meilleure production pour juguler la crise alimentaire en vue. La bonne nouvelle a été donnée par le nouveau ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Moussa Léo Sidibé en visite dans la zone office du Niger, les 6 et 7 mai dernier.
Conséquence du coup d’Etat du 22 mars 2012, la subvention que l’Etat accordait aux paysans avait connu un coup d’arrêt. La situation s’était davantage compliquée avec le refus catégorique des fournisseurs d’engrais d’accorder des crédits aux producteurs considérés comme des mauvais payeurs au même titre que l’Etat. En effet, celui-ci doit aux fournisseurs d’engrais 31 milliards de FCFA d’arriérés.
Pour la petite histoire, face à ce blocage, la direction de l’Office du Niger sous la férule de son PDG, Amadou Boye Coulibaly avait tenté une médiation salutaire, entre les fournisseurs d’engrais et les paysans, qui n’a pas abouti en son temps à cause de la position radicale des premiers. Conscient du danger qui se profilait à l’horizon en matière de sécurité alimentaire, le gouvernement de transition a pris à bras-le-corps le dossier de la subvention. C’est ainsi que l’Etat a décidé non seulement d’éponger les factures impayées des fournisseurs d’engrais qui s’élevaient au total à 31 milliards de FCFA, mais également d’injecter 48 milliards de nos francs dans la subvention des engrais et les semences pour la nouvelle campagne agricole.
Ainsi, ce sont 79 milliards de FCFA qui seront déboursés pour éviter une crise alimentaire. Dans ce cas, les paysans de l’Office du Niger pourront comme par le passé acquérir 50 Kg d’engrais à 12 500 FCFA au lieu de 17 500 voire 20 000 F CFA.
Aussi, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Moussa Léo Sidibé a indiqué qu’ “un milliard de FCFA est déjà disponible pour l’achat des semences afin de constituer un stock pour garantir les producteurs se trouvant dans des conditions difficile d’approvisionnement”. Le ministre a, aussi, appelé à la moralisation de la subvention qui constitue à ses yeux un travail civique et patriotique.
Ces messages du gouvernement de transition ont été transmis aux paysans de l’Office du Niger par le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Moussa Léo Sidibé à travers des rencontres ciblées avec le monde paysans qui ont eu respectivement à M’Béwani d’où la superficie de la contre-saison a été 3349 ha, le dimanche 6 mai et le lendemain à Niono. La nouvelle a été acceuillie avec beaucoup et de satisfaction par les producteurs qui s’inquiètaient face au coup d’arrêt à la subvention à cause du coup d’Etat du 22 mars.
Pour la circonstance, la délégation du ministre comprenait entre autres Souleymane Sidibé, Conseiller technique, le directeur national de l’Agriculture, Daniel Simon Kéléma et le président de l’APCAM, Bakary Togola. Ils ont été, tout au long de la visite, accompagnés du gouverneur de Ségou, Boureima Seyba et du PDG de l’Office du Niger, Amadou Boye Coulibaly.
Fusiondes ministères : les assurances de Moussa Léo Sidibé
Avec le rattachement au ministère de l’agriculture, du ministère de l’élevage et de la pêche, ainsi que celui délégué auprès du Premier ministre chargé du développement intégré de la zone Office du Niger, il y avait des inquiétudes quant au redéploiement des cadres des ministères concernés. Face à ces inquiétudes, le ministre Moussa Léo Sidibé a rassuré : “avec moi, il n’y aura pas de garage pour les cadres. Le faire serait de l’irresponsabilité”. Ainsi, après une visite de courtoisie à l’Office Riz Ségou, le lundi 7 mai, le ministre Sidibé a demandé aux uns et aux autres de dégager une synergie d’action afin de relever les défis de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. C’était lors d’une assemblée générale avec l’ensemble des cadres relevant désormais de son département, à la direction régionale de la Santé à Ségou. Et cela, après avoir visité la veille les champs de contre-saison de M’Bewani à l’Office du Niger, un centre pour la promotion de l’aviculture à Molodo et celui de la recherche agronomique à Niono. Il est à noter que Moussa Léo Sidibé a été directeur général de l’Office du Niger du 10 septembre 1987 au 11 septembre 1991.
Alassane DIARRA *Envoyé spécial
Une très bonne initiative, mais.. et mais, Monsieur SIDIBE et ses conseillers doivent veiller sur la bonne utilistion de ses fonds en milieux ruraux car les cadres qui sont désignés pour la mise en oeuvre de ce fond sont supplier de se preserver de tout acte de corruption de fausse relation. Le sort de ce pays repose imperativement sur le secteur agriculture-élevage -pêche. Nous vous observons de près Monsieur SIDIBE avec ton groupe, la carte n’est pas encore joué.
Merci
Un bonne action gouvernementale a féliciter .
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