En visite de supervision de la campagne agricole 2018/2019 en zone Office du Niger, le lundi 08 octobre 2018, Dr. Nango Dembélé a exprimé toute sa ferté face à l’évolution de la production agricole. Et par la même occasion, félicité les cadres de l’Office du Niger pour la synergie dégagée avec les exploitants afin de booster la production.
Ce sont les zones de production de Niono et N’Débougou, dans la zone Office du Niger, qui ont accueilli le ministre Dr. Nango Dembélé et la délégation qui l’accompagnait. Dans la plupart des parcelles visitées, le riz est au stade maturité et dans d’autres sites, les récoltes sont en cours. De façon générale, la campagne agricole s’annonce bonne et l’Office du Niger table sur une production de 858 000 tonnes de riz paddy.
Selon un producteur, depuis le lancement de la campagne agricole en cours, ils sont satisfaits du déroulement. Quant au Président Directeur Général de l’Office du Niger, Dr. Mamadou M’Baré Coulibaly, il a soutenu que « l’objectif de 858 000 tonnes de riz paddy est en passe d’être dépassé au regard de l’aspect végétatif des champs. Ce constat est le résultat de l’implication des exploitants à poursuivre l’intensification de la production et à s’ouvrir aux nouvelles technologies ».
Des parcelles de démonstration de l’Institut d’Economie Rurale (IER) ont été également visitées par le ministre. Là-bas, il existe de véritables atouts pour l’Office Niger. En effet, les chercheurs, en plus des efforts en cours pour améliorer la performance des semences de riz conventionnel et des cultures maraichères, sont en train de développer des hybrides des variétés locales de riz. Les activités sont très avancées et les semences seront bientôt disponibles en quantité et à moindre coût.
Dr. Nango Dembélé, très émerveillé par ce qu’il a constaté sur le terrain, a félicité les responsables du géant de l’agriculture au Mali et dans la sous-région, avant d’affirmer que « la révolution de la productivité a déjà commencé à l’Office du Niger. Il nous reste à valoriser davantage les expériences, afin de transformer le secteur agricole par le biais de la recherche agricole. Malheureusement, ce secteur manque de moyens. Cependant, pas de péril en la demeure, car le Président de la République, El Hadji Ibrahim Boubacar Keïta nous a autorisés à revoir l’allocution de la subvention accordée (15% du budget) à l’agriculture. Ainsi, nous allons faire la part belle à la recherche car elle est indispensable pour intensifier la production».
Ainsi, pour une agriculture raisonnée et productive, l’Office du Niger, en partenariat avec l’Office chérifien des phosphates (OCP)-AFRICA, l’ICRISAT (International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics) et l’IER, s’est engagé dans un projet visant à établir la carte de fertilité des sols de sa zone d’intervention qui couvre une superficie aménageable de 1 907 406 hectares dont 1 445 000 irrigables par gravité. Cet ambitieux projet va permettre, à terme, de disposer d’une cartographie interactive de la fertilité des sols cultivés à l’échelle nationale sous la forme d’un système informatique expert à interface WEB. Ces données favoriseront un usage raisonné des engrais pour une meilleure fertilisation des cultures. Le projet propose également des formules d’engrais adaptées à chaque zone et aux principales cultures qui y sont pratiquées ou projetées. L’objectif est de renforcer les capacités techniques des acteurs du développement agricole chargés du conseil en fertilisation.
Ce projet, parmi d’autres, illustre comment l’Office du Niger, sous la conduite du Dr. Mamadou M’Baré Coulibaly, progresse dans la recherche agricole afin d’asseoir une véritable sécurité alimentaire. Politiquement très engagé dans cette ambition, l’Etat doit désormais investir davantage dans le géant de l’agriculture au Mali et dans la sous-région qu’est l’Office du Niger.
CCom/ON